• Voilà je suis sur le départ pour Lanzarote.

    Je vais aller à la Marina du Rubicon dans le sud de l'ile,  j'y retrouverais Philippe de Ad hoc qui y est depuis quelques jours.

    De la je pourrai aller récuperer le Mousse qui arrivera par avion Jeudi.

    Le temps est gris et couvert, mais le vent est maniable je devrais avoir de bonnes conditions de navigation. Je ne suis pas sur de pouvoir me connecter à internet ce soir mais je pourrai envoyer un texto sans probléme.

    Des bises a tous.

      

    Texto du soir

    Exocet est au mouillage à coté de la marina Rubicon Position 

    21 51 55N-13 49 11 W

    Tout au moteur pas de vent,ciel couvert mais pas froid

     

     

    Marina du Rubicon


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  • Position d'Exocet ce soir

    29 13 739 N 13 30 1850 W

    IL est au port sur Graciosa


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  • Retour à l’Est

     

    En effet, depuis la position de Porto Santo qui est sensiblement sur 16° Ouest, il nous a fallu, Exocet et moi son vaillant capitaine aller vers l’Est, car la première île de l’archipel des Canaries où j’aborde, La Graciosa, se trouve plus Est que Madère, 13° 31 ici à ma position de mouillage à la Playa Francesa. Cette navigation pas forcément voulue  dans mon programme si tôt, en ayant abandonné l’escale de Madère sur l’île principale, a été dicté par les prévisions de la météo, qui annonçait  des vents forts sur toute la zone des îles de Madère, du à cette dépression tropicale qui affectait la région Ouest de l’archipel. Nous étions plusieurs bateaux à nous tenir prêts pour rejoindre la marina de Quinta do lorde, mais la dépression devait se diriger dans cette direction elle aussi, en générant des vents forts voir très forts, avec une grande houle de Sud-ouest, qui justement est celle qu’il faut craindre dans les marinas de Madère qui n’en sont pas protégées. Aussi il était prudent de descendre dans le Sud plus tôt que prévu pour être loin de l’influence de cette dépression. Nous sommes six bateaux à appareiller dans la même heure du port de Porto Santo, avec l’objectif de nous rendre a La Graciosa, il y à :

    • Mar Lèna               pavillon Allemand          avec Hubert et Farida
    • Ad hoc                   Pavillon français            avec Philippe
    • Andiamo                Pavillon Allemand          avec Guenter et Elke
    • La Paloma             Pavillon Allemand
    • Un bateau sous Pavillon anglais dont je ne me rappelle pas le nom
    • Exocet                   qui terminait la liste de cette flottille.

     Retour à l’Est

    Ad hoc

     

      

    Ad hoc ouvre le bal, il lâche les amarres le premier, avec Exocet nous le suivons de prés, je reste dans le bassin du port le temps de mettre de l’ordre sur le pont, amarres et défenses à ranger, pour n’avoir pas à le faire en Mer avec la houle qu’il y a encore, puis je sors du port pour établir la grand voile le bassin de manœuvre étant un peu petit pour le faire dedans. Sitôt cela fait, je peux prendre la route que je me suis donné et couper le moteur une fois le génois déroulé. Le vent souffle de Nord  j’ai 11 Nds au cadran de l’anémomètre et avance à 5 Nds sous le vent, la Mer est belle, la visibilité excellente une belle après midi qui s’annonce. Mar Lèna qui est lui aussi sorti du port n’établit pas sa grand voile pour privilégier le Spi qu’il ne tarde pas à envoyer, Ad hoc, lui a tangonné son génois au vent, nous en avions parlé au port, car il n’avait jamais fait cette configuration de voile et voulait essayer, il part lui sur la route directe plein vent arrière, Mar Léna et Exocet garde un petit angle, pour être Grand largue vent au 155°-160° du bateau tribord amure, nous nous écartons de Ad hoc et du bateau pavillon anglais qui lui est à sec de toile, au moteur à bonne vitesse, Plus derrière c’est Andiamo et La Paloma qui font route eux aussi assez Est par rapport à Exocet.

    Retour à l’Est

    Andiamo

     

    J’ai tangonné le génois pour rester dans les parages de Mar Lèna, ma vitesse est à peu prés la sienne, sur un Cap similaire je fais en sorte que je ne sois pas loin de lui tout en gardant une distance de sécurité de ½ à 1 mille, je le relève dans mon tribord avant puis au fur et à mesure de l’après midi je suis à sa hauteur puis un peu devant lui mais pas de beaucoup. Avec le jour qui se termine le vent commence à montrer des signes de faiblesse, comme nous le laissait  prévoir les fichiers Grib. Je suis un peu sous toilé mais l’envoie du spi avec la nuit qui va arriver n’est pas judicieux, aussi je garde la configuration grand voile à bâbord et le génois tangonné avec le grand tangon sur tribord, au vent. Mar léna est revenu vers moi je retire 10 degrés à ma route pour ne pas être trop prés de lui. A la nuit il empanne pour se recentrer sur la route, nous sommes en contact par VHF, je lui répercute l’information envoyée par Andiamo qui lui fait savoir qu’avec La Paloma ils changent de direction pour finalement aller à Quinta do lorde. Je n’ai pas compris les explications mais peu importe j’ai répété l’info à Mar Lèna qui recevait pas le message avec sa VHF.

    La nuit est maintenant installée un bout de lune nous donne une clarté relative,  dans mon avant sur bâbord un feu clignote, avec la houle qui est importante je ne le vois que par intermittence j’ai du mal à pouvoir l’identifier, cela fait remonter en moi la difficulté rencontrée à la remontée de la côte Espagnole au niveau de Barbâte et Conil ! Dans l’Ouest il y a un bateau qui porte des lumières importantes surement un bateau en action de pêche mais je ne le retrouve pas sur l’AIS, il n’est pas soumis à l’obligation surement inferieur à la taille à partir de laquelle cela devient obligatoire. Je suppose que cette bouée clignotante en continue est une marque qui appartient à un engin de pêche filet dérivant, longue palangre en surface ou autre je ne le sais pas encore à ce jour. Par sécurité j’empanne moi aussi ma grand voile et pars vers l’Est assez franchement pour aller bien loin de ce feu qui ne vaut rien de bon. Une fois ma manœuvre faite mon nouveau cap franchement pris, la bouée ne fonctionne plus, le bateau qui au loin était illuminé ne l’est plus, j’en conclus : ce bateau était en surveillance de son engin, de son radar il a relevé ma route, voyant que je me dirigeais sur ce piège il allume par commande radio la bouée, puis une fois rassuré, il éteint tout ce système.

     

    Retour à l’Est

     

    Le vent est de plus en plus mollissant la vitesse d’Exocet se fait bien timide, je dors par intermittence en faisant l’écureuil, mais à 3 heures du matin il me faut me résoudre de faire parler la mécanique car le bateau devient inconfortable et les voiles souffrent de battre. Je lance le Perkins à contre cœur car ce n’est pas pour un court moment que je vais avoir le bourdonnement du moteur le fichier Grib prévoyait  bien ce petit très petit vent de Nord-est pour la nuit et la journée du lendemain. Je fais tourner à 1600 tours minute mais je ne peux garder les voiles le génois est donc roulé, et la grand voile bordée plat dans l’axe du bateau pour le stabiliser mais la voile souffre de claquer dans le roulis du bateau tant pis pour le confort mais j’affale la voile. Je règle le régime moteur au mieux, pour la stabilité relative du bateau, sa vitesse, et sa consommation. 1900 Tm semble bon alors tourne, tourne joli moulin comme dans la chanson enfantine.

     Retour à l’Est

     

    5 heures 30 un cargo que je surveillais avec attention depuis un bon moment avec l’AIS, sachant que nos routes aller se croiser, fait retentir l’alarme radar, je ne l’ai pas encore en visuel, puis ses feux se laissent  voir, enfin le : Caroline schulte passe à 6 h 15 devant l’étrave d’Exocet mais avec 1 mille de distance. Je lui devais la priorité étant au moteur, mais il avait surement anticipé sa route en prenant en compte ma route et ma vitesse relevé par son radar. Moi de mon côté, pour lui faire savoir que je l’avais pris en considération pendant un quart d’heure j’ai naviguais avec 20° en plus sur ma route. Je n’ai plus en vue Mar Lèna depuis le piège de cette bouée qui m’a fait changé de route, par VHF je lui avais signalé ce feu clignotant mais il n’était pas sur sa route, maintenant j’ai essayé de le joindre pour lui signaler ce cargo qui va surement vers lui mais pas de réponse à mon appel VHF il est trop loin de moi avec sa VHF un peu faiblarde.

     

    Le jour se lève la Mer est calme seul une longue houle la fait vivre avec la nuit je n’étais pas conscient de l’ampleur de la hauteur de la longueur entre chaque lame ( lame dans ce cas, bof, mais je n’ai pas d’autre nom dans mon répertoire, onde serait plus adaptée ;) c’est bien deux à trois mètres que je constate entre le creux et le sommet de ces ondes mais avec 100 ou 150 mètres de l’une à l’autre le bateau est porté sur cette respiration de l’océan naturellement, harmonieusement, agréablement. Je me prépare un petit déjeuner que je dégusterais avec bonheur, (non ce n’est pas un équipier) à la table de cockpit comme si j’étais au mouillage, en observant le ciel d’alizé tout autour de moi et d’Exocet qui est seul sur cette immensité Océane.

     Retour à l’Est

    La suite en d’autre temps.

    Et avec illustration si je trouve le temps….

     


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  • Exocet est à 6 milles de l'Île de Graciosa

    au nord-est de l'archipel des Canaries

    position 29 13 095N 13 131 784W

    Terre en Vue


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  •   

    Les Canaries

    sont situées dans l'océan Atlantique,

    à quelques 150 km au nord-ouest du Sahara Marocain
    et à un millier de kilomètres de la péninsule ibérique.

    Direction Les Canaries

    L'archipel possède un climat clément et constant.
    La chaleur n'y est jamais étouffante grâce aux alizés qui viennent rafraîchir ses côtes.
    Les paysages sont extrêmement variés et d'une beauté surnaturelle.
    Les plaines volcaniques alternent avec les montagnes enneigées.
    Les hautes dunes font penser au Sahara tandis que les forêts luxuriantes nous rappellent la proximité du tropique du Cancer.
    Les immenses plages de sable séduisent par leur sérénité.


    Histoire des Canaries

    Les Iles Canaries étaient déjà connues des Egyptiens, des Grecs et des Romains.
    L'historien Pline les avait baptisées Iles Fortunées.
    Leur nom actuel viendrait de cane, chien en latin, animal qui pullulait dans l'archipel.

    Direction Les Canaries

    -Lanzarote a un relief fortement marqué par un volcanisme récent et encore actif ;
        -Fuerteventura est assez plate et surtout, très aride : elle est la plus proche du Sahara ;
        -Grande Canarie est une île de forme arrondie avec un relief montagneux marqué par des paysages remarquables ;
        -Tenerife est la plus grande île ; elle est dominée par un volcan actif situé en son centre, culminant à 3 718 mètres, le Teide, qui est le plus haut sommet d'Espagne ;
        -Gomera, proche de Tenerife, est une petite île au relief très morcelé, avec des vallées sans communications faciles entre elles, à tel point que ses habitants ont inventé un extraordinaire langage sifflé, le silbo, pour communiquer ;
        -La Palma est montagneuse, c'est la plus humide et la plus boisée des îles de l'archipel ;
        -El Hierro est la plus petite, la plus lointaine et la moins connue.

    Direction Les Canaries

     Économie


    Malgré une attraction touristique très forte, les travailleurs des îles Canaries sont les moins biens payés d'Espagne.

    L'industrie est surtout développée dans les activités portuaires et le raffinage de pétrole et l'agroalimentaire.


    L'agriculture et très peu développée, mais il existe une race bovine endémique, la Palmera.
    Seuls 10 % de la surface des îles est cultivée avec des céréales, des vignes, du tabac, des bananes, des tomates et des fruits tropicaux, principalement avocats, mangues et ananas.
    Ces produits sont exportés essentiellement vers l'Espagne et le reste de l'Union européenne.

    Par leur climat tropical et ensoleillé, et du fait de leurs paysages volcaniques,
    les îles Canaries sont une destination touristique de premier plan, (principalement Tenerife)avec onze millions de touristes par an.
    Le secteur tertiaire représente 75 % de l'économie des îles Canaries.

      

    Voilà le lien d'un magnifique diaporama

     

    Direction Les Canaries 

     

     

     


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  • Le départ

    Voila qu'une dépression nous perturbe la direction du vent ici à Porto Santo.

    Elle semble vouloir se diriger vers l'archipel de Madére, cela contrarie les plans que j'avais élaborés et me font renoncer à mon escale sur la grande île de cette région autonome du  Portugal.

    Non je n'irais pas à Madére pour éviter cette tempête tropicale qui va affecter la zone samedi et dimanche.

     

    Avec trois autres bateaux nous allons prendre la direction de Lanzarote aux Canaries un peu en avance sur le programme

    mais comme il est flexible cela est sans probléme .

    Le départ

    Avec Exocet, il y aura Andiamo, Mar Léna et Ad hoc.

    Je salue donc tous les amis et les lecteurs du blog et vous donne rendez-vous pour l 'annonce de mon arrivée aux Canaries dans deux jours au moins, je prévois notre arrivée dans la journée de samedi .

    Bises au staff de l'assistance à terre.


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  •  500 milles en solitaire

    A la demande expresse de certain des consultants de ce Blog, grands et petits navigants je vais faire un récit peut être un peu technique, pour ceux a qui la navigation est une grande inconnue, mais je ferais en sorte que ce ne soit pas barbant pour le commun des mortels, et que cela satisfasse  les voileux...

     

     

    Départ de Portimao le 11 septembre à 10 h 34 ; de la position 37°07 N & 08°31 W. sortie du port et début de la route au moteur 1800 Tm, Mer plate, visibilité excellente, établissement de la grand voile navigation à 30° du vent tribord amure, vent apparent 6 Nds, route au 210°, pression atmosphérique 1017mb.

    J’ai dit au revoir aux copains avec des coups de trompe et des signes de la main, Hubert répond par une sonnerie faite avec la corne de brume, du plus bel effet alors qu’Exocet passe au plus prés de Mar léna après avoir contourné Andiamo.

     500 milles en solitaire

    11 h 45 m, établissement du génois,  seul la force du vent et le régime moteur ont changés dans les paramètres, vent apparent 10 Nds. Moteur à 1600 Tm.

    Un voilier coupe ma route devant moi à bonne distance cependant, c’est un sloop de dix mètres environ il porte le nom de Naisso et bat pavillon britannique, il y a beaucoup de citoyens de la Perfide Albion en terre portugaise, cela remonte en des temps lointains ou l’Angleterre avait lié des liens commerciaux privilégiés avec le Portugal.

    14 h, 15 Nds de vent apparent je ne connais que celui la pour ce récit, navigation à la voile pure, au pré, cap 220°. Pos : 37° 01 400 N & 008°35 418 W. vitesse sur le fond : 6.7 Nds.

    J’ai deux bateaux devant mon étrave, deux voiliers, mais encore à bonne distance, je les observe, et constate qu’ils se décalent vers la droite du plan d’eau vers l’ouest, à ce propos ne soyez pas surpris de voir un W pour dire l’Ouest car depuis longtemps en Mer on prononce (West)  en lieu et place de Ouest. Mais aussi pour éviter des erreurs en écrivant.

     500 milles en solitaire

    Plus loin c’est les chalutiers qui sont en opération, ils semblent se suivre à petite vitesse tous dans la même direction, vers l’Ouest, un gros panache de fumée noire flotte au dessus d’eux dans ce ciel d’azur ou le vent n’a pas encore décidé de sa mise en œuvre.

    15 h, 18 Nds de vent au pré, cap 225°. Houle résiduelle par le travers 10 Cm.

    Les chalutiers ont été passés les uns après les autres, car en réalité ils ne se suivaient pas, mais avaient des routes parallèles, avec une distance de plusieurs centaines de mètre, couvrant une zone de concert. Un peu l’image des moissonneuses dans les grandes plaines américaines, ou russes, vous avez surement vue un jour ces reportages, ou les champs sont moissonnés par 5 ou 6 machines travaillant les unes derrières les autres en venant couper les blés la où la précédente avait laissé les épis sur pieds. J’avais cette image dans la tête en voyant ces laboureurs des Mers au travail, il ne faisait pas bon être un poisson dans les parages à ce moment là. Maintenant la Mer est pour moi seul, Exocet taille sa route majestueusement, la mer coupée par l’étrave chante le long de la coque dans un festival d’écume qui courent sur l’eau avec un gazouillis que plus un bruit de moteur ne vient corrompre, c’est la magie des voiliers, ceux qui leurs donnent tant de charme.

    15 h, 10 m le vérin hydraulique du pilote se met en alarme cette foutue bulle d’air dans le circuit que je n’arrive pas à chasser. Je connecte le vérin électrique.

    J’avais profité de mon escale à Portimao pour refaire la purge du vérin qui pousse ou tire sur le gouvernail pour faire aller le bateau dans la direction choisie par la partie électronique du pilote une fois que l’on a enclenché le système. Comment cela marche en peu de mots : Un boitier de contrôle avec 6 boutons permet de donner les instructions, un bouton pour mettre en marche. En appuyant sur marche, le pilote garde le cap que suit le bateau, au moment de l’appui sur le bouton. Un autre bouton change le cap à suivre de 10° (degrés) vers la droite, alors que son homonyme lui les 10° c’est vers la gauche. Un autre encore, lui c’est par 1° qu’il applique une correction vers la droite et son acolyte 1° sur la gauche. Il en manque un : c’est celui pour arrêter le pilote en laissant la barre à roue du bateau libre de mouvement pour l’homme de barre, qui peut très bien être une femme par ailleurs.

    Le boitier de contrôle est relié à un calculateur qui donnera au vérin l’ordre de pousser ou de tirer. Elle n’est pas belle la vie.

     500 milles en solitaire

    15 h 33 m, un cargo dans le 185° surement le : Mar fret que je trouve sur l’AIS au 188° a 4,8 nautiques.

    Jusqu'à ce moment, je n’ai pas quitté le pont pour être immédiatement opérationnel à la manœuvre du bateau. Mais je pars pour plusieurs jours de mer sans escale  possible je dois donc avoir des aides à la navigation et à la sécurité. Parmi ce matériel, l’AIS pour : Automatic Identification System. A ce jour, tous les bateaux de plus de 300 tonneaux doivent en être équipés, ainsi que les navires à passagers et certains navires de pêche. Ce système par la radio fait communiquer les informations sur les données spécifiques des bateaux. Principalement le mon, le N° particulier du bateau, sa position géographique, sa vitesse, son cap, je m’arrête la mais plus encore. Je reçois sur Exocet ces informations sans en retour moi émettre donc, lorsque un bateau équipé et proche d’Exocet je peux lire sur un écran les données et savoir bien avant de le voir qu’un bateau se trouve  à t’elle distance dans quelle direction, va à t’elle vitesse sur un certain cap. Je sais donc si ce bateau représente un danger pour moi.

    J’aperçois un cargo c’est le premier d’une longues série, le compas m’indique plus ou moins 185°. Je descends voir l’écran de l’AIS et je lis : Mar fret au 188° pour 4,8 milles nautiques. Me voila rassurer sur le fonctionnement du système.

     

    15 h 45 m, il passera devant moi, je le relève au 220°.

    17 h, vent 16 Nds, vitesse 6,8 Nds, cap 239°, route directe sur Madère, pré débridé, houle 50 cm, pos : 36° 39 039 N & 008° 59 51 W.

    A cette position Exocet a passé les deux rails qui séparent les bateaux, un pour ceux qui remontent vers le Nord, en venant de la direction de Gibraltar, et un autre rail pour ceux  qui arrivent du nord, le long des côtes Portugaises.  Cela est fait pour sécuriser la navigation dans des endroits de forts trafics comme c’est le cas au Cap Sao Visanto (le cap St Vincent) vous aviez surement fait la traduction mais je l’ai écrite pour me permettre d’en profiter pour saluer toute la fraternité Vincent qui est fort nombreuse sur trois générations. Fait du hasard sûrement, je n’ai pas eu un seul bateau en visu, de tout ce temps de traversée de cette zone. En réalité je n’ai pas coupé dans la zone, mais un peu plus loin dans son prolongement, cela avait pour conséquence, que les bateaux que j’aurais croisés, auraient dû me laisser la priorité, alors que dans le chenal, ce serait moi qui aurait dû les éviter. Mais vous comprendrez  que nos gros bateaux de croisière à nous les voileux, ne sont que des moucherons par rapport à ces diplodocus qui ne peuvent voir ce qui se passe devant leur étrave. Mais là pas de souci je n’ai croisé aucun mastodonte, de plus de jour avec une visibilité parfaite. Avec Guy en revenant des Antilles sur Vamos, nous avions eu du brouillard, de la Mer formée, et du vent soutenu, là tout le contraire alors parfait.

    19 h 15 m, j’ai un peu d’eau dans les fonds, la pompe de cale c’est enclenchée, je  fais une inspection mais ne localise pas l’origine de cette eau salée donc de Mer, le bateau est gité, va vite, la vague à l’arrière remonte haut et un peu d’eau passe sur la jupe. Les fonds sur bâbord sont mouillés jusqu'à l’arrière du carré, de l’eau aussi sous le joint d’arbre d’hélice, j’éponge au mieux pour déterminer la source de cette eau, je ne trouve pas de réponse à cela mais l’entrée d’eau est très minime je ne m’en inquiète pas trop.

     500 milles en solitaire

    20 h 20 m, vent 17 Nds, vitesse 7 Nds, cap 238°, pos : 36° 27 139 N & 009° 21 920 W.

    Le soleil a plongé dans la Mer par derrière l’horizon j’ai guetté le rayon vert mais il n’était pas au rendez-vous ce soir. Le rayon vert est un phénomène qui est du à la réflexion de la lumière dans l’eau,  pour faire simple, les passionnés iront sur la toile pour plus d’info. Au coucher de soleil, cela a aussi bien souvent pour conséquence que le vent change de force, ou de direction, ou bien des deux ensembles, mais des fois rien ne change. Pour se coucher de notre astre de lumière le vent a adonné. Cela est encore un terme de marine, une adonnante, son contraire se dit : un refus ou une refusante. Explications : le bateau navigue dans une direction donnée, si le vent adonne il Pourra continuer sa route plus favorablement soit en allant plus vite ou en lui permettant d’aller plus vers la direction du vent s’il le souhaite. Dans le cas d’un refus il devra s’écarter du vent, de sa route, en tombant sous le vent. Ou bien s’il en a la possibilité en bordant les voiles pour garder sa route.

    22 h, vent 16 Nds, vitesse 7,2 Nds, cap 238°, pos : 36° 21 96 N & 009° 34 65 W.

    Il en est ainsi en Mer je ne peux trouver une explication qui tienne, il est très fréquent que lorsque il y a un bateau il y en est un autre pas loin comme s’ils étaient venus se rencontrer pour se saluer. Pourtant ils viennent des deux côtés de l’horizon, et vont bien ailleurs les uns des autres mais c’est ainsi. Ce n’est pas deux mais trois titans des Mers qu’y sont là non loin de mon Exocet qui fait le quatrième pour une partie de carte marine. Un derrière, un sur ma droite un dernier sur ma gauche. Me voila bien entouré, mais la situation ne présente aucun risque, les routes sont claires. Je continue  ma veille, à la fois sur le pont et à l’intérieur sur les instruments, de ce temps Exocet file sur la surface de la Mer tel un poisson volant à qui il doit son nom.

    02 H le : 12/09/2012, vent 20 Nds, vitesse 7,6 Nds, cap 238°.

    Rien n’est a signalé je me suis mis au repos par des petits Sommes. je me suis fait un poste d’observation en haut des marches qui monte dans le cockpit une des trappes du plancher vient se reposer sur des supports que j’ai fixé à cette intention, un des coussins de mousse améliore le confort, je suis sous la capote qui m’abrite du vent, il ne fait pas froid ni humide mais je me suis équipé de ma salopette moulante bien chaude, un jeans, des chaussettes, des chaussures de pont, et ma doudoune en duvet. J’ai tiré le panneau qui couvre la descente, sur lequel je peux reposer les bras et la tête. La sonnerie de mon minuteur de cuisine, me donne le signal de l’inspection de tout l’horizon. Je le règle sur 20 minutes la visibilité est excellente, la nuit noire comme de l’encre, la lune traine encore par de la l’horizon. Dans ces conditions les feux d’un bateau se voient de très loin, avant même de paraitre directement, on devine la présence d’un bateau, par une tache de clarté qui flotte au dessus de lui. Une fois cette inspection faite, je vais voir ce que me dit l’écran de l’AIS, regarde les paramètres de marche du bateau, et s’il n’y a rien qui ne doivent être changés à régler, à faire, je remonte sur mon perchoir, programme une nouvelle sonnerie, et je retourne dans les bras de Morphée. Je n’ai quelle à mon bord, pauvre de moi.

    05 h, vent 16 Nds, vitesse 7,7 Nds, cap 224°, pos 35°57 80 N & 010° 28 39 W.

    Je me suis bien reposé, je suis en bonne forme, je recherche encore une fois d’où peut venir l’eau qui entre dans le bateau, ce n’est pas la première fois que je constate que de l’eau entre lorsque le bateau va vite, et est gité sur le côté bâbord, je croyais avoir résolu le problème, en bouchant des trous qui a l’origine fixés l’échelle de bain dans un des coffres arrières, mais ou ce n’est pas suffisant, ou il y a autre chose, je ne le sais pas encore, mais  je suis convaincu que l’eau entre par l’arrière d’Exocet. Dans le lointain un feu de faible intensité se laisse voir,  par le travers sur tribord, je l’observe avec les jumelles du bord, non se ne sont pas des équipières, embarquées pour le plaisir du capitaine,  se sont des binoculaires marines qui permettent de voir en plus gros ce qui est trop petit à l’ œil nu. Des jumelles quoi.

     500 milles en solitaire

    7 h 30 m, vent 13 Nds, vitesse 6,8 Nds, cap 240°.

    J’ai regardé où je me trouvais sur la route j’ai fait un bon chemin durant la nuit, mais il me reste encore 323 milles marins (pour ne pas toujours répéter nautiques) .Mais je suis sur la route directe à quelques degrés prés. A 8 h 15 je peux distinguer nettement les voiles d’un bateau loin sur l’horizon, le soleil qui les éclaire les fait ressortir. Il est un peu plus en arrière  que précédemment cela signifie que je vais plus vite que lui, va t’il lui aussi sur l’archipel de Madère, cela ne fait aucun doute mais ce n’est pas absolument certain.

    10 h, vent 10 Nds, vitesse 5,5 Nds, cap 240°, pos : 35° 42 49 N & 011° 04 30 W.

    Le vent vient maintenant bien de l’arrière, le bateau navigue presque à plat, je n’ai plus de rentrée d’eau, cela confirme mes doutes. Je sèche le mieux que je peux les fonds d’Exocet. 

     500 milles en solitaire

    11 h, vent 13 Nds, grand largue, vitesse 6,6 Nds, cap 240° en dessus de la route.pos : 35° 39 62 N & 011° 11 56 W.

    Il me reste 291 milles pour arriver aux abords de l’ile de Porto Santo, j’ai éloigné Exocet de la sortie du port de Portimao de 156 milles en 24 h cela donne une moyenne de 6,5 Nds c’est bien correct et me va bien,  en plus que j’ai trouvé cette première journée bien confortable.

    13 h 15, vent 8 Nds grand largue, vitesse 6 Nds, cap 200° grand voile et spi.

    Le vent a bien molli et pour garder le génois gonflé j’ai du remonté vers le vent, j’ai lofé. Mais cela ne me plait pas dés plus, pour deux raisons la première je vais faire plus de route que nécessaire, et surtout me diriger vers une zone où le vent est moins fort encore, une bulle anticyclonique. Aussi je choisis d’établir le spi qui me garantira une bonne vitesse, et me permettra de descendre pour contourner la zone avec moins de vent. La mer est belle, la houle longue, juste de petits moutons de ci de là. Le spi porte bien

     500 milles en solitaire

    16 h. vent 12 Nds, vitesse 7,5 Nds, cap 210°, pos : 35° 18 41 N & 011° 32 32 W

    Je vais rentrer le spi, les moutons sont plus nombreux, la Mer un peu plus formée, le pilote commence à être dépasser par les conditions c’est le signe que le spi doit regagner la soute à voiles. Oh ! pour sur avec un équipage compétent sur le pont cela aurait été  tout autre, et même un régal car le vent n’est pas monté bien haut sur l’échelle de beaufort. Je donne un cap presque vent arrière au pilote, je choque en grand (lâche complètement) le bras de spi (le bout qui est fixé en bas du spi du côté ou il y a le tangon) je cours à l’avant pour étouffer au mieux le spi derrière la grand voile, il faut faire vite pour que cela soit facile, mais une côte ( une boucle) s’est faite sur le bras, par conséquent le spi reçoit encore le vent  ma manœuvre s’engage mal, il me faudrait plus de mains plus de bras comme la déesse hindou. La drisse continue elle a descendre, le spi est toujours bien gonflé, par vers  l’avant du bateau, se gonflant d’autan plus, le haut du spi est maintenant au ras de l’eau, commence à faire une poche qui se remplit d’eau, bon ce n’est plus de l’air qui remplit le spi mais de l’eau c’est plus lourd, mais j’arrive cependant à reprendre autorité sur la chose, mais il ne s’en fallait pas de beaucoup pour que le spi se déchire ou ne parte à la Mer irrémédiablement. Je considère que cela est un avertissement sans frais. Il me faut une chaussette pour gérer le spi en solitaire ou renoncer à l’utiliser ce qui serait dommage.16 h 15 le spi est dans son sac ouf !!

    18 h, vent 15 Nds, vitesse 7 Nds, cap 230° route directe a un poil prés, grand voile et génois a 100 %, au grand largue, pos : 35° 09 33 N & 011° 59 93 W.

    Je me suis remis de ma manœuvre  scabreuse, mais ces trois heures avec le spi m’ont permis de maintenant lofer pour que le génois travaille correctement. Me procurant une bonne vitesse. En Mer le chemin le plus rapide n’est pas toujours le plus court.

    20 h 15, vent 15 Nds grand largue un peu moins de vitesse 6,5 Nds, cap 225°, pos : 34° 56 42 N & 011° 59 93 W.

    Les feux de route sont allumés les premières étoiles brillent elles aussi, la nuit s’est installée comme cela, tranquillement, sans bruit. J’ai perdu de vue le voilier que je voyais ce matin, le fait de ma vitesse plus rapide, d’être parti sous le vent pendant le bord de spi, il doit être bien derrière et plus haut sur la route le reverrais-je ? Je ne peux le savoir mais c’est peu probable. Je scrute l’horizon mais pas la moindre lueur ne le trahit.

    22 h, vent 16 Nds grand largue encore, la Mer peu agitée, visibilité bonne, le baromètre toujours sur 1017 Mb, vitesse 7 Nds au cap 240°, pos : 34° 50 93 N & 012° 08 29 W.

    J’ai repris ma position sur mon perchoir à faire une veille entre coupée de petits moments de sommeil je ne suis pas conscient d’avoir besoin de dormir mais je m’endors plus vite et la sonnerie du minuteur me fait sortir de rêves sans queue ni tête, je ne fais pas plus que mon inspection horizontale et instrumentale pour me rendormir au plus vite.

    3 h, vent 9 Nds  vitesse 6 Nds pos : 34° 30 16 N & 012° 43 87 W

    Je fais tourner le moteur pour refaire un peu d’énergie dans les batteries c’est râlant de troubler une nuit si belle. Mais les instruments ont bien mangé les ampères fabriqués dans la journée. J’envisage de compléter l’équipement d’Exocet par une éolienne qui apporterait un complément peut être intéressant. Il me reste encore196 milles avant d’arrivée je suis en avance sur ma prévision de temps de parcours.

    7 h 20, vent 13 Nds Grand largue, vitesse 6 Nds, cap 246°, il reste 170 Milles au 237° je suis un peu en dessus de la route mais j’avais un peu lofé quand le vent avait faibli pour continuer à ce que les deux voiles travaillent.

    Je n’ai pas noté tous les bateaux que j’ai croisé qui m’ont dépassés que j’ai vue soit directement de visu soit pour les avoir surveillés sur l’écran pour m’assurer de leur route mais la Mer est bien occupé et le Mer Veille a bien des fois sonné le branle bas de combat.

    11 h, pas de changement juste la pression  qui a gagné 1 mb, la position bien sur change, je relève : 34° 08 95 N & 013° 34 96 W.

    J’ai passé la matinée entre lecture, rangement, entretien, et farniente. Je suis arrivé à remettre en service le loch qui donne la vitesse du bateau sur la surface de celle-ci, cela ne sert plus à  grand-chose, puisque le GPS lui nous dit directement sans calcul la position où l’on est. Mais autant qu’il marche puisqu’il est là.

    17 h, vent 10 Nds travers, vitesse 6,5 Nds, cap 245°.

    Le vent pétole un peu il n’y a plus que 10 nœuds par le travers, la pression est redescendue de 2 mb (millibars) quasiment égale à l’hecto pascal de maintenant, mesure officielle. J’ai mis en service l’écoute de spi pour régler le génois pour plus d’efficacité.

     500 milles en solitaire

    18 h 40, un cargo croise devant moi à bonne distance je n’ai pas eu d’information AIS et ses radars sont arrêtés je les vois bien nettement immobiles avec les sœurs jumelles. Ça fou les boules.

    20 h 30 avant la nuit complète je fais un point. Le vent est toujours le même seule la position évolue : 33° 46 51 N & 014° 38 33 W

    Il me faut encore remettre des Watts dans les batteries si nom dans la nuit je serais en manque. Le bateau glisse sur la Mer qui est très calme, à peine des petits moutons, mais pas un troupeau juste des individus parsemés sur l’Océan.

    0 h le 14 09, le vent a repris un peu de vigueur 12 Nds grand largue, vitesse 6 Nds, cap 230°.

    Il reste 77 milles à parcourir cela me prévoit une arrivée en milieu de journée c’est super. Mais les prévisions de vent que j’ai et qui se sont révélés juste me laisse entrevoir que le vent va tomber avant de se renverser bon en attendant j’avance bien.


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    16. Prémices d’Alizé


     

                            Les conditions normales pour la saison sur la côte portugaise, se sont rétablies et les fichiers Grib me laisse entrevoir la possibilité de reprendre la Mer. Cela fait 10 jours que septembre s’est affiché au calendrier de la cabine. Oh, pas de ces calendriers de cabine de routier avec pour décor de magnifiques camions un peu en arrière plan d’une starlette qui n’a pas froid car elle n’est vêtue  que des pensées que les chauffeurs leur portent. Là non, non c’est un calendrier bien sage, la starlette n’est autre que ma petite fille qui déguste avec délectation un cornet de glace, l’œil malicieux qui regarde au dehors de la photo.

    16. Prémices d’Alizé

    Deux bateaux de rencontre doivent eux aussi partir pour Madère et nous nous sommes concertés pour partir ensemble. Ils se nomment : Andiamo pour l’un et Marléna pour l’autre.  Nous avons dégusté un verre ou deux de Vinho tinto élaboré en ce pays à partir de Uva de cabernet sauvignon en analysant les prévisions météo pour les jours à venir, dans le cockpit de Marléna.

    16. Prémices d’Alizé Le départ doit avoir lieu demain il est  décidé, dans l’après midi vers les 17 heures. Cela ne me séduit qu’à moitié, je préfère ne pas attendre une fin de journée pour me mettre en route, même si le vent ne devrait s’établir de Nord Ouest qu’à partir de 17 heures.

    Le 11 septembre jour d’un triste anniversaire, au matin le temps est beau une brise de nord souffle tel un courant d’air frais sur le mouillage de nos trois bateaux, je suis de bonne heure sur le pont la vadrouille (balai à frange dit balai espagnol qui est super pratique pour le nettoyage du pont des bateaux) courant de ci de la pour piéger les gouttes de rosée qui mouillent  le pont. Sur Andiamo rien ne bouge, ni plus que sur Marléna. Exocet est prêt pour appareiller, la Mer a remplacé dans mes veines le sang qui y circule, le temps est propice à ne pas attendre, je ne veux pas forcer la main à mes acolytes mais ne souhaite pas non plus me conformer à leur choix dicté par des contingences que j’ignore mais qui me sont étrangères aussi je saute dans l’annexe alors que de l’église juste au dessus du quai ou les pêcheurs rentraient de la Mer rangent leurs filets, les dix coups du battant de la cloche annoncent aux habitants de Ferragudo l’heure.16. Prémices d’Alizé 

    Sur Marléna j’ai aperçu Hubert sur le pont à la préparation du départ, je vais donc lui faire savoir que je vais partir en éclaireur pour profiter du jour pour faire le plus de route possible avant la nuit. Cela pour les pièges qui ne sont pas rares prés des côtes, filets de pêcheurs avec leurs mâtereaux et les bidons qui flottent reliés par des bouts en surface qui peuvent se révéler préjudiciables pour nos hélices. Mais il y a aussi les chalutiers qui croisent au large sans se préoccuper des voiliers qui naviguent vers leur route. Puis se sera le rail des grands navires qui arrivent  de Gibraltar et remontent sur le long des côtes Portugaises, un peu de Mer libre puis le rail inverse celui pour les bateaux qui descendent  du nord pour rejoindre la Méditerranée Puis ce sera le large, la haute Mer, la navigation hauturière bien autre que la navigation à rase cailloux ou que les petites traversées qui ont fait le quotidien d’Exocet depuis début Juin.

    10 heures 34 minutes les préparatifs sont terminés, l’annexe est remontée haut sur la jupe arrière.

    16. Prémices d’Alizé

    le moteur hors bord sur son support dans le portique, le Perkins tourne, le guindeau remonte la chaine du mouillage puis l’ancre rejoint le davier à l’étrave d’Exocet, un bout vient la sécuriser au cas où elle voudrait à l’insu de mon plein gré replonger dans l’abime. La marche avant  enclenchée, le bateau donne ses premiers tours d’hélice, je lui fais faire une petite boucle pour aller dire au-revoir aux copains. Guenter d’Adiamo est dans son annexe accroché à Marléna pour discuter, je donne des coups de trompe pour dire mon départ, Hubert avec la corne de brume, tel un clairon de cavalerie joue une sonnerie que je ne peux reconnaitre mais c’est sympa assurément. Ils doivent aller à la capitainerie pour affaire, un rendez vous leur est fixé à 11 heures. Farida sort du carré de Marléna pour de la main et des bras tel un sémaphore salue Exocet et son capitaine je réponds à ses signes d’amitié puis dirige l’étrave vers la sortie des passes, vers la haute Mer, vers le rêve d’une vie le grand large, l’aventure.

    Je suis seul avec mon bateau qui est quelqu'un cependant mais ce rêve j’aurais bien aimé le faire partager, mais les rêves des uns ne sont pas ceux des autres je suis content quand même d’être là même si mon cœur a un peu de mal de cette déchirure. Mes amours ont bien aussi leurs affaires, leurs soucis, leurs vies, leurs routes. Pour paraphraser un dicton Breton : il y a trois sortes d’hommes, les vivants, les morts, et ceux qui vont en Mer.

    16. Prémices d’Alizé

    Passé les feux des digues de Portimao, que je ne reverrais surement plus jamais, quoi que, qui peut dire. C’est un peu la confusion sur le plan d’eau, des voiliers allant d’ici ou de la, des barques de pêcheurs amateurs ayant jeté leur grappin ou bon leur semble, plus loin, les sardiniers qui rentrent  au port bas sur l’eau, surement chargés d’une bonne pêche, avec leur puissante annexe accrochée  à leur poupe, et sur l’horizon les chalutiers qui semblent immobiles sous leur panache de fumée noire que crache les moteurs forcent pour tirer les filets qui piègent les poissons. Mais cela qui fait un écran sur l’avant d’Exocet en avançant s’ouvre presque sans avoir à toucher à  la barre. Un voilier coupe ma route va vers mon bâbord. Une barque de pêche est là sur tribord je passe suffisamment loin pour ne pas gêner. Pour une autre plus loin je donne d’une poussée sur le bouton du pilote et c’est de dix degrés que celui ci s’écarte, la barque ne verra pas sa position devenir risquée même s’il n’est pas recommandé de mouiller dans l’axe d’un chenal. Les chalutiers qui semblaient être à la queue leu leu sont bien distants les uns des autres Exocet passe sans avoir à toucher la barre. Maintenant sur le lointain c’est deux voiles qui sont visibles la première se dirige vers la gauche le temps que j’arrive à son niveau ce bateau sera bien loin à gauche va t ‘il vers l’Espagne, peut être qu’il ne fait qu’un rond dans l’eau, le deuxième lui semble partir vers le large irait’ il lui aussi à Madère ?

    De ce temps alors que c’est le moteur qui propulse Exocet, j’ai établi la grand voile entière elle est bordée au plus prêt et profite du vent apparent que donne la vitesse du bateau pour apporter une petite contribution à  la marche du navire. Le vent bien que faible a la gentillesse d’arriver de tribord et pas dans l’axe du bateau même si peu s’en faut. Je me hasarde à dérouler le génois qui lui aussi travaille sans rechigner. Ces voiles étaient depuis bien des jours au repos elles languissent comme moi de prendre le large.

    A 14 heures je coupe le moteur après l’avoir réduit au fur et à mesure que le vent montait sur l’échelle de beaufort (celle qui donne les caractéristiques du vent.) nous étions sur le premier échelon puis le second et le troisième super.

    16. Prémices d’Alizé

    C’est à partir de là que les voiliers fonctionnent puis à force 4 ils sont vivants, à  force 5 ils donnent tout leur potentiel après il faut envisager la réduction de voilure, la prise de ris.

    Je descends avec cette jolie brise un peu plus Sud que ma route directe sur Madère mais ce n’est que mieux je m’écarte de la côte plus directement.

    Dans mon Sud un cargo croise, je l’ai sur mon écran AIS, cela m’indique :

    16. Prémices d’Alizé

    Son nom : Marfret. Le gisement par rapport à Exocet : 188°. La distance à laquelle il est : 4,8 milles nautique. Et plus d’information en ouvrant un sous menu. C’est très pratique d’avoir ces informations à bord mais il y a un mais les bateaux ont obligation d’avoir à leur bord le système qui émet les informations via la radio VHF à partir d’une certaine taille. Si l’appareil ne fonctionne pas, s’il est arrêté, volontairement ou par accident pas d’infos n’apparaitront aux autres bateaux. A l’heure ou j’écris ce texte après 57 heures de navigation deux bateaux que j’ai de visu repéré n’apparaissaient pas sur mon AIS. Pour le premier son radar en fonction a été capté par un autre instrument que j’ai à bord, un Mer Veille, lui se contente de repérer les radars qui fonctionnent dans un environnement assez large et par une alarme sonore attire l’attention et donne une direction approximative par des LED qui clignotent.

     16. Prémices d’Alizé

    Le deuxième lui n’a été repéré ni par AIS ni par Mer Veille seulement de visu, comme quoi il faut effectuer une veille attentive, ce qui veut dire une inspection de tout l’horizon par temps clair tous les quarts  d’heure. C’est ce que je pratique de jour comme de nuit je fais l’écureuil comme le dit mon ami Guy avec qui nous avons ramené Vamos des Antilles.

    Un minuteur de cuisine me permet de régler facilement et rapidement le temps que je souhaite avant que la sonnerie ne se déclenche. Alors je grimpe les quatre marches pour faire une inspection tout autour du bateau, je fais l’écureuil.

    Quelle belle navigation j’ai eu pour cette descente avec l’alizé Portugais la mer plate pour commencer, puis une longue houle arrivant par derrière le bateau lui donnait un complément de vitesse. Je n’ai pas eu à changer de bord de ces quatre jours je suis parti avec mes voiles du côté bâbord du voilier, (gauche) j’étais tribord amure, (recevant le vent du côté tribord)

     16. Prémices d’Alizé

    Je n’ai pas eu à réduire la voilure, je me suis juste posé la question en mon for intérieur le bateau glissait sur les flots à 10 nœuds mais cela n’a pas duré très longtemps, j’ai bien fait de ne toucher à rien.

     

    La seule manœuvre que j’ai faite c’est l’envoie  du spi pour profiter du petit air qui ne gonflait plus le génois. J’avais le choix soit je lofer, (modifier sa route en allant plus vers le vent) mais je ne voulais pas monter au dessus de la route. Je pouvais également tangonner le génois au vent, (dans ce cas, le génois aurait été sur le côté tribord forcé d’y rester par le tangon alors que la grand voile restait sur bâbord, les voiles en ciseaux) ou troisième solution l’envoie  du spi tangonné sur tribord, (donc bâbord amure ;)

    Sur la photo vous voyez le tangon qui part du mât pour pousser vers l’extérieur le spi. Cela aurait été pareil avec le génois en lieu et place du spi, mais le tissu étant bien plus lourd cela n’aurait pas bien fonctionné surtout au début, après le vent étant plus fort cela aurait bien marché. Je l’aurais gardé plus longtemps.

     16. Prémices d’Alizé

    Pendant trois heures j’ai naviguais comme cela un plaisir certain. Pour rentrer le spi cela n’a pas été  évident il faut être à la fois à l’avant et à l’arrière. Je ferais l’acquisition d’une chaussette qui me facilitera cette manœuvre en enfermant le spi du haut vers le bas dans une longue manche de tissu : la chaussette, une fois comme cela le spi n’est plus gonflé par le vent et il devient facile de le descendre sur le pont, l’affaler.

    16. Prémices d’Alizé

    Ce matin, 14 septembre alors que le soleil jette des gloires sur la mer, dans le lointain à l’ opposé se profile l’ile de Porto Santo. Le vent a presque disparu aussi c’est le moteur qui lui seul terminera cette belle navigation, cette prise de contact avec l’alizé.

     Ces prémices d’alizé.

     


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    Arrivée sur Porto Santo d'Exocet

    Position du mouillage 33 03 636 N 16 49 190 W  

    Distance parcourue 454 milles en  ligne directe

    Temps de la traversée 76H 34 à une moyenne de 6 noeuds

      

    Arrivée sur Porto santo d'Exocet

    Pour partager la vue avec Exocet

    Rdv ici

     


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  • En route pour MadèreVoilà Exocet vient de Partir pour rejoindre Madère 

    Et si nous profitions de la traversée pour découvrir Madère, qui n'est pas qu'une boisson Apéritive

    En route pour Madère

    Madère se dit en portugais Madeira (« Île du bois »)

    Sinon en résumé on peut dire que Madère est un archipel du Portugal composé de l'île du même nom et de plusieurs autres petites îles, situées dans l'océan Atlantique, au large du Maroc.  

    En route pour Madère

    Il constitue une région autonome sous le nom de" région autonome de Madère" dont Funchal est la capitale.

    L'île de Madère, qui constitue 90 % des terres de l'archipel, est d'origine volcanique et présente un profil érodé.

    Son climat subtropical et ses paysages singuliers en font une destination touristique appréciée.

    L'archipel de Madère comprend :  

    - L'île de Madère (727 km2)

    - L'île de Porto Santo et les îlots qui en dépendent (43 km2) ainsi que deux groupes d'ilots déserts qui sont des réserves naturelles

    - Les trois îles Desertas (14 km2) ; Deserta Grande ; île de Bugio ; îlot Chão ; 

    - Les îles Selvagens (4 km2) dont : Selvagem Grande ; Selvagem Pequena ; l'îlot de Fora. 

     En route pour Madère

    Funchal, la capitale de l'archipel, est distante d'environ 660 kilomètres du continent africain, 980 kilomètres de Lisbonne, 400 kilomètres de Grande Canarie aux îles Canaries 880 kilomètres de Santa Maria, l'île la plus proche des Açores.

    Lors de sa découverte par les Portugais, l'archipel était inhabité : la population actuelle résulte de la colonisation, essentiellement portugaise. La population est donc d'origine européenne bien que Madère soit plus proche de l'Afrique que de l'Europe.   Funchal, la capitale et plus grande ville compte environ 100 526 habitants et l'archipel compte 240 537 habitants (2001).

    En route pour Madère

    L'économie de la région repose essentiellement sur l'agriculture et sur le tourisme, principale ressource. L'agriculture produit des bananes destinées au marché local et métropolitain, des fleurs, et le vin de Madère jouit d'une grande réputation à l'exportation.

    Le tourisme est un secteur important de l'économie de la région puisqu'il contribue a lui seul pour 20 % au PNB.

    Et avec l'arrivée d'Exocet cela va continuer...

     

     En route pour Madère

     

     

     


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