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Le retour à l’eau
Nous voila à la veille du mois Août, j’ai pu faire comme prévu, non pas une remise en état du bateau comme si rien ne c’était passé, Mais une réparation sérieuse du safran, une protection de la coque pour ce qui est des œuvres vives, par plusieurs couches de primaires enduits et antifouling pour que le bateau puisse attendre, je ne sais combien de temps pour effectuer des réparations plus profondes, la quille devra être décapée sur le côte tribord, et le bord d’attaque, les couches de Primocon (peinture de protection) devront être appliquées puis l’enduit époxy pour lisser la surface et empêcher l’eau de Mer de pénétrer dans la fonte qui constitue la quille et terminer le travail par l’antifouling.
Mais le travail fait empêchera que l’état de la quille se dégrade L’hélice devra être remplacée, ainsi que le coupe orin et l’anode. Je pourrais voir à l’usage si le presse étoupe qui est un joint Volvo n’a pas perdu son étanchéité, et si l’arbre de l’hélice tourne rond sans engendrer des vibrations. Le safran lui est terminé je ne pense pas que son remplacement soit nécessaire, la mèche n’a pas l’air d’avoir souffert de la mésaventure, les navigations futures me donneront raison du moins je l’espère.
Pour les œuvres vives de la coque il sera nécessaire de refaire quelques couches de Gelshield (protection contre l’osmose) aux endroits ou elle a été attaquée par les câbles et a perdu de l’épaisseur on voyait par transparence le Gelcoat blanc de la coque. Il y aura aussi quelques trous superficiels à reboucher sur tout le côté tribord. La plaque de masse a bien ramassé et il faudra la changer.
Pour la partie au dessus de l’eau les œuvres mortes de la coque là je crois qu’il n’y aura pas de solution évidentes le Gelcoat est profondément creusé, sur une bonne surface, le refaire partiellement sans que les différences de couleurs ne jurent et refaire tout un côté me parait pas non plus envisageable, les chantiers que j’ai consulté ne m’ont pas répondu à ce sujet. D’autres auront-ils une solution ? Les chandeliers que j’ai redressé sont à remplacer mais ne se trouvent plus trouverais-je un spécialiste en inox capable de les fabriquer ? Où faudra-t’il les remplacer par d’autres compatibles avec les pieds de chandelier ou remplacer les pieds qui ne sont pas fendus par de nouveaux pour lesquels, les vaigrages intérieur doivent être décollés, ce n’est pas croyable que pour changer une pièce sur un bateau il faille déconstruire en grande partie le bateau. Le balcon avant devra être redressée je n’ai pas trouvé le moyen de le faire moi-même par manque de matériel à bord d’Exocet. Mais sa dépose sera nécessaire pour le faire correctement et pour changer le pied qui est cassé. Il me faudra aussi trouver les fournitures qui sont perdus, détruites ou à remplacer. Lampe torche, projecteur, pare battage, goupilles introuvables sur zone il n’y a rien ni sur place au port, ni à la ville à 7 Km ni non plus a Cadix où je suis allé dans ce but.
Il est possible que le bateau soit remis a l’eau demain lundi 30 juillet mais là aussi il y a incertitude le portique de mise a l’eau ne fonctionne que trois jours par semaine, Lundi, mercredi, et vendredi. Mais le personnel ne sera pas convoqué s’il n’y a qu’un bateau inscrit sur le planning ce qui était le cas lorsque je suis allé l’inscrire. Alors que cela fera bientôt deux semaines que le bateau a subi cette avarie, je n’ai pas eu tous les devis demandés. C’est les vacances, il n’y a pas de chantier opérationnel sur ce port, et j’ai l’impression qu’ils ne sont pas des plus réactifs. Et quelque part je me félicite d’avoir choisi de ne faire sur place que le minimum des travaux pour partir d’ici au plus vite.
Dès que Exocet sera à l’eau après avoir remis en place l’étai et l’enrouleur, retendu le gréement et réglé le mât. Je reprendrais la route pour la suite du programme. Qui aurait su faire cela ici, je l’ignore mais cela n’aurait pas été simple à coup sur. Gardons le moral, gardons espoir, et que la suite soit sans soucis est mon souhait le plus cher.
Lundi 30 Juillet : Exocet est ce soir à Cadix, voila la journée : 9 h 30 ce matin la Policière du port vient me dire que la remise à l’eau pourra se faire et que je dois aller au par avant régler la facture à l’office. Sitôt dit sitôt fait me voila avec la secrétaire qui me présente la note et je règle par carte bleue ; puis retour sur le bateau pour le préparer pour la manœuvre, je dois défaire l’étai avec son enrouleur, mettre en place les pare battages, je positionne également les sacs à voiles et des serviettes de bain en guise de protection des sangles du portique, ranger le bateau et me voila prêt pour 10 h 30. Le travlerlift devait être là à 10 h mais le temps de faire le plein de gasoil l’a un peu retardé, ce n’est pas grave, je n’étais pas complètement prêt de mon coté. Les intervenants pour les réparations sont là pour présenter leur facture que je règle en espèce car ils ne veulent pas de chèque hors place alors en effective comme ils disent pour dire en espèces. La manœuvre se passe normalement sans soucis et Exocet retrouve son élément. Je dois manœuvrer pour permettre au portique de remonter ses sangles, donc je sors de la darse fais un demi tour pour y réentrer en marche arrière pour remettre en place l’étai et retendre le gréement. Cela me prend une bonne heure puis aussitôt, je quitte le port pour faire route jusqu’à Cadix pour ce premier jour de navigation ce sera suffisant car il me faut renvoyer le génois et fignoler le réglage du mât.
Exocet ressort de ce port où il n’était pas prévu de venir. Dés que je suis à l’extérieur et que je peux enclencher le pilote, je range les défenses (les pare battages) les amarres, les sacs à voiles, les draps de bain et je casse la croute à l’heure Espagnole. En navigant vent dans le pif pour ne pas changer je tente de hisser le génois mais je dois renoncer le vent bien que faible 10 Nds ne me permet pas de faire la manœuvre. Ce sera pour plus tard. Je peux par contre envoyer la grand voile et faire le réglage du mât sur tribord. Je croise quelques bateaux sur la route qui passent assez loin des côtes car il y a de ci de la des mates de cailloux. Des voiliers qui descendent vers le Sud, des pêcheurs amateurs, des plongeurs, ou des chasseurs car les fonds ne sont pas très importants et il y a des cailloux donc des poissons à aller déloger. Il fait très beau et c’est les vacances alors il y a du monde sur l’eau c’est normal.
J’avais repérer par la terre quand j’étais venu ici à Cadix ou plutôt Cadiz en Espagnol, une zone de mouillage où il y avait samedi dernier une palanquée de voiliers, aussi je l’avais choisi pour le mouillage de ce soir, pour y accéder, j’ai pris les chenaux qui sont pour les bateaux de fort tonnage mais au moins je n’avais pas à tracer une route qui se joue des pièges de la baie et n’avais qu’à suivre les bouées vertes sur mon tribord visibles de l’une à l’autre sans soucis en restant sur le pont pour surveiller les bateaux Voiliers et vedettes de plaisance qui croisent en tous les sens dans la baie. Trois bateaux à voiles étaient mouillés sur le cite en question et une vedette à moteur un peu plus loin juste après un grand pont en construction qui passera par-dessus l’immense baie qui a fait de Cadiz un port si important durant l’histoire.
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systéme pour redresser le chandelier
Hélice poncée ,polie pour enlever les déformations
Une fois peinte on l'a croirée neuve
Les ouvriers en oeuvre
Il en manque un bon morceau
Injection de la mousse
Stratification générale et généreuse
Enduit posée
Gelcoat aprés ponçage
Couche d'impression
Hélice terminée
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Exocet à repris la mer aprés les réparations de base
et il est arrivé au mouillage à Cadix.
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Le poisson volant pris dans les mailles d’un filet.(suite)
... Me voila en remorque d’un des gros bateaux pour rentrer au port, et sortir le bateau de l’eau pour évaluer les Dégâts avec plus de facilité, de toute façon, le safran cassé me condamne à réparation, pour le moins. Je pourrais bien sur encore naviguer avec un safran amputé d’une partie, mais uniquement pour finir une navigation, et aller à terre, là j’en suis tout prés.
Tout va très vite, à quelques encablures du port, mon remorqueur arrête sa traction, il veut me prendre a couple, pour plus de facilité dans la manœuvre d’accostage. Les pare battages sont le long des filières, mais Exocet est bien petit par rapport au bateau remorqueur, la Mer n’est pas encore plate, et bien sur une vague se joue des bateaux chacun leur tour, les chandeliers d’Exocet en feront les frais ils se plient comme par enchantement, ils étaient bien droit et l’instant d’après, ils sont pliés dont un a pas loin de 70°. La liste des avaries va s’allonger.
Les pare battages eux aussi sont en difficultés, deux décident de ne plus rester à bord. Une fois dans le port tout va bien les bateaux ne sont plus sous l’influence des vagues, la manœuvre est très vite exécutée. Les Hommes débarquent pour aller casser la croûte. Le capitaine m’accompagne à la capitainerie, pour voir s’il est possible de sortir le bateau rapidement et aujourd’hui, car le portique ne fonctionne que trois jours par semaine, et c’est le bon jour. L’accord est rapidement trouvé et le rendez vous fixé pour une demi heure plus tard. Le temps de faire les papiers et de retourner à bord, il est l’heure d’aller sous le portique, qui n’est pas prévu pour sortir des voiliers comme Exocet, il est nécessaire de défaire l’étai avec l’enrouleur et la voile à poste ce n’est pas facile mais tout le monde donne la main. Il est 12 h30 lorsque le bateau est au sec calé très correctement. Je fais l’inspection des dégâts. Le plus sérieux c’est le safran qui a perdu une partie de sa surface, les marins ont eux la bonne idée de chercher et d’en retrouver un bon bout, à toute fin utile. L’hélice est mâchurée sur toute les pales, l’anode est presque complètement dévissée, le coupe orin a les dents bien mal en point, la coque a subi un ragage important à deux endroits et l’antifouling, a été complètement éliminé sur plus ou moins 3 M2 mais la protection de coque contre l’osmose a elle bien résistée dans l’ensemble, la quille elle a bien souffert le bord de fuite, (l’arrière) a été mâchuré du haut jusque en bas, moi qui l’avait refait à la perfection !!!
Et sur tout le côté tribord 50 % du revêtement époxy est parti. Voila pour les œuvres vives, (ce qui est dans l’eau). Pour les œuvres mortes, (ce qui est au dessus de l’eau) la coque est bien marquée par le flotteur bélier, mais c’est à peu prés tout. Sur le pont les chandeliers complètent cette liste mais je suis content que finalement le bateau n’ai pas plus de dégâts.
Un des marins de l’Almadrabas a son frère qui a un chantier de réparation il me demande, et j’accepte qu’il vienne pour faire une proposition, il viendra en milieu d’après midi se rendre compte des travaux à prévoir. Mais 6 jours plus tard je n’ai rien en retour. Un autre chantier lui aussi se propose d’intervenir il me réclame des réf. pour les pièces comme, l’hélice, le gouvernail complet, le coupe orin les peintures et enduits etc. il doit se renseigner au prés d’un agent Bénéteau pour les chandeliers l’hélice et le safran Mais lui non plus n’a pas eu de réponse de cet Agent, aussi il me conseille de faire intervenir un chantier de ces amis qui serait capable de réparer le safran, pour l’hélice il pense à un mécanicien qui pourrait se la procurer à Barcelone. Et lui s’occuperait de la coque et de la quille. Cela rejoint ce que je pense qu’i l serait le mieux que l’on puisse faire pour Exocet.
Les choses en sont là, j’ai redressé les chandeliers le mieux possible, poli l’hélice, en attendant qu’elle soit changée elle pourra encore faire quelques tours, le coupe orin attendra lui aussi, j’ai molli le gréement pour remettre provisoirement l’étai en place après avoir descendu le génois, si les choses marchent correctement en début de semaine prochaine je pourrais reprendre la Mer, Que Neptune ne si oppose pas.
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