• Un beau Couché de Soleil

    En allant sur Espalmador

     

    Le passage entre îles et îlots

    En allant sur Espalmador

     

     

    En allant sur Espalmador

     

    Le pêcheur

    En allant sur Espalmador


    votre commentaire
  •  

    Un compagnon de route

    Ibiza

     

    Exocet en route

    Ibiza

     

    Arrivée Sur Ibiza

    Ibiza

     

    La Cala San Vincente

    Ibiza

     

    La Cala Portinatx

    Ibiza

     

    Ibiza

     

    Ibiza

     

    Ibiza

     

    En Route

    Ibiza

     

    Mer d'huile

    Ibiza

     

    Notre arrivée à San Antonio de Portmany

    Ibiza

     

    La vue de notre mouillage

    Ibiza

     

    Le Mouillage

    Ibiza

     

     

    Ibiza


    votre commentaire
  •  

    La pointe de Salinas

    ANDRAIX

     

     Architecture contemporaine

    ANDRAIX

     

    Notre Mouillage

    ANDRAIX

     

    Notre petit voisin

    ANDRAIX

     

    Pavillon d'Antigua

    ANDRAIX


    votre commentaire
  •  

    Le poisson volant pris dans les mailles d’un filet.

    Oui et non, ce n’est pas un filet mais une Almadabra, une zone de pêche au thon qui nous a joué un sale tour.

    Je vous raconte : Voilà Exocet navigue fièrement avec des vents portants, la mer est encore bien formée car il y a eu un coup de vent d’Est des plus sérieux l’anémomètre a enregistré des claques à plus de 50 Nds mais tranquille nous étions tous les deux en sécurité. Lorsque la situation est redevenue praticable nous avons repris la Mer. Exocet allonge la foulée en accord avec les vagues qui nous gardaient de long moment dans leur creux. Cela était fantastique à voir, une grosse vague qui court derrière la jupe sans la rattraper et une belle paire de moustaches jaillissait  de l’étrave belle navigation sans souci. Seul le génois était de sortie, il travaillait à merveille. Nous naviguions ainsi alors que les ténèbres s’installent peu à peu. Nous sommes à ce moment au large du Cabo de Trafalgar la côte faisant son effet la Mer se calme franchement je navigue donc en terre, raisonnablement cependant. Dans mon bâbord avant un feu blanc se laisse apercevoir par intermittence, c’est  plus au large, ce doit être un bateau qui me montre ses arrières mais que les creux de vagues font disparaitre pour à nouveau réapparaitre. Je ne m’en soucie pas, je suis à 5 milles environs d’un parc à poissons une Almadraba que j’envisage de laisser sur mon bâbord pour passer en terre, une bouée cardinale Est doit me donner exactement la position elle est sur des fonds de 10 mètres aussi dans l’attente de l’identifier je reste sur des fonds de plus grande profondeur par sécurité. Mais, j’ai beau scruter la mer devant moi sur mon tribord pas de cardinale Est repérée par ses trois éclats ? j’avance encore mais maintenant il faut prendre une décision je suis à moins d’un mille de cette cardinale la visibilité est bonne je devrais la voir, comme je devrais voir la cardinale suivante celle au nord de la zone qui me laisserait le champ libre dans mon axe, mais non pas de cardinale de ce côté par contre ce que j’avais pris pour un bateau un moment avant me laissait bien lire le code caractéristique d’une cardinale Sud, 6 éclats suivis d’un plus long moment de lumière si cette bouée est là ce n’est pas pour rien mais où sont les autres?

    J’en suis à 1,5 nautique (Mille) alors, je change de cap et prends pour route cette cardinale sud le bateau marche bien je serais à Cadix au petit matin une heure de plus ne compte pas, en m’éloignant de la côte je retrouve la Mer peu à peu plus formée et bien plus par le travers mais Exocet se comporte à merveille la voile d’avant tire bien et la gite du bateau confortable bien sur le vent apparent, ce sacré vent apparent qui joue sans cesse avec le bateau. Il est des fois ou vent réel + vitesse du bateau = vent apparent. A d’autre moment ce n’est plus un + mais un - : vent réel moins la vitesse du bateau égale le vent apparent. Les connaisseurs savent cela sans se poser de questions alors que les profanes butent bien souvent sur les explications. Dans mon cas de figure je naviguais avec le vent la vitesse du bateau se soustrait de la vitesse du vent, en passant vent de travers le vent n’est plus influencé par la vitesse du bateau, (pour faire simple) le vent que je ressentais était donc plus fort 25 Nds en moyenne au lieu des 20 environ que l’anémomètre m’indiquait auparavant. Mais tous va bien le bateau ne tarde pas à arriver à proximité de cette cardinale j’en suis à calculer le cap suivant pour atteindre la fin de zone côté Mer quant Exocet et soudain considérablement freiné ; un coup d’œil sur l’arrière me renseigne bien vite, dans la lumière du feu de route arrière blanc qui illumine mon sillage trois bouées sont en remorque d’exocet puis se libèrent mais l’instant suivant là le bateau est stoppé complètement. Je vois d’un bord comme de l‘autre une rangée de bouées rouges et je suis arrêté par un gros câble que je devine entre quille et gouvernail, Safran pour marins avertis, mais pas celui de la soupe de poisson pour les terriens. Je suis dans un champ de mines pour bateau.

    22/07/2012

     

    Que font ces pièges en dehors de leur zone ceux sont ‘elles évadées ? Quoi qu’il en soit elles sont là. Je roule le Génois en toute hâte pour diminuer la pression sur le safran je lance le moteur sans l’embrayer mais je suis bien pris le bateau remonte peu à peu cette ligne de bouées dans la mauvaise direction bien sur pousser par le vent et les vagues qui montent à l’assaut de la jupe arrière. Puis devant nous un gros flotteur nous arrête dans cette longue dérive, là je ne bougerais plus le vent veut que le bateau avance le flotteur si oppose sans concession.  Il joue les béliers sur la coque le confort n’est plus de mise à bord d’Exocet je coupe le moteur qui ne me sera pas utile cela est certain Je tente de voir avec la gaffe si je peux faire quelque chose, mais rien à faire et ce flotteur de polystyrène dur, entouré de cordage de trois centimètres de section ne dit rien qui vaille. Sur le GPS, je suis toujours au sud de la zone et pourtant j’y suis dedans La bouée cardinale devrait être passée et pourtant elle est encore dans ce qui était la route d’Exocet J’arriverais à frapper une amarre  sur le flotteur et à le tirer vers l’arrière du bateau, cela à pour effet que le bateau ne fait  plus face à la Mer qui ne s’arrange pas, au contraire. Mais le confort dans le bateau y a gagné. Je me résous à envoyer un PAN PAN (un appel à l’aide en quelque sorte) ce n’est pas facile mon Espagnol a bien des lacunes et mon Anglais c’est pire mais les services qui réceptionnent  mon appel s’organisent et par l’intermédiaire de Tarifa Radio où une personne à quelques notions de français nous arrivons à nous comprendre je donne ma position le nom, le type de bateau sa longueur son tirant d’eau et autre nombre de personnes à bord nature de mes avaries nature de ma demande….

    le Marteau

    Mais je suis conscient  que pas grand-chose ne peut s’envisager de nuit, il me demande si la position de mon bateau semble stable et si je pense pouvoir rester à bord sans encourir de risques majeurs ; pour moi tout en étant dans un inconfort considérable, et plaignant mon bateau plus que moi-même je n’envisage pas de quitter le bord ; si la situation devait changer un appel sur le 16 me permettrait de redemander assistance pour moi : hélicoptère car d’autre moyen ne sont pas envisageables  de nuit. Ils m’informent  par brides de ceux qu’il Pourra  être fait. Un équipage de l’Almadraba  viendra dès le petit jour pour analyser la situation et agir en conséquence dans la mesure du possible.

    Leur départ du port est prévu à 7 heures  pour être sur zone à 8 m’ont ’ils  annoncés. De  les tenir informés  si la situation change. Bonne nuit monsieur, Merci, à demain.

    Je prends le téléphone pour prévenir Régine de la situation conscient que de Nîmes elle ne pourra rien faire mais juste quelle ne soit pas prévenue par je ne sais qui en Espagnol en pleine nuit cela serait bien pire sûrement. Le temps à passé depuis le début de la mésaventure il est minuit et demi ; alors que je raconte donc la situation un gyrophare attire mon attention c’est une vedette des secours maritime Espagnol qui vient sur zone pour évaluer de leur côté la situation mais après un bon moment à tourner d’un côte et de l’autre éclairant de leur puissant projecteur ce champ de bouées ils repartent ce qui ne me surprend pas, je restais tout ce temps sur le pont de manière à leur être bien visible sans faire de signes qui auraient  pu  être interprétés comme une demande d’aide auquel cas peut être auraient t’ils envoyer un zodiac qui aurait pu lui se jouer des lignes de bouées avec l’aide du projecteur de la vedette mais alors je n’aurais pas eu la possibilité de refuser d’être débarqué et rapatrié à terre par ce secours qui était venu jusqu'à moi en pleine nuit par Mer formée et vent toujours soutenu 25 à 28 Nds.

    Je n’ai pas dormi vous pouvez bien le penser, rajouter des amarres à ce malheur de bélier je me suis gendarmé pour ne pas aller à l’eau voir sûrement rien dans cette nuit même avec une lampe qui me restait, une ayant profitée d’une belle vague pour partir finir sa vie loin de ce bateau qui ne l’avait pas habituée à un tel traitement. Le projecteur halogène à voulu lui aussi prendre la poudre d’escampette, mais il était retenu au bord par le fil qui l’alimente il aurait été à piles que je ne l’aurais surement jamais revu à bord. Je l’ai bien repêché vidé de l’eau qu’il avait bu jusqu'à plus soif rincé à l’eau douce et séché mais encore aujourd’hui il me fait la tête et refuse de fonctionner.

    22/07/2012

    Une des amarres qui plaquait le mieux possible le flotteur à la coque en a profité pour arracher un renfort de pied de chandelier qui une fois cassé est parti par le fond laissant le pied dans un mauvais état mais encore en place. Pour le reste j’ai essayé de frapper (fixer) le mieux possible tout ce qui sur le pont pouvait  bouger et de ce fait s’arracher ou endommager. Une inspection des fonds régulièrement pour voir si de l’eau y entrée, car à ma première inspection de l’eau remplissait  la souillarde (petit creux dans la coque à l’endroit le plus bas pour récupérer les eaux des fonds et de les y évacuer par l’intermédiaire d’une des pompes qui sont installées là, une électrique qui se met en marche automatiquement quand l’eau y atteint un certain niveau, et une manuelle qui se commande depuis l’extérieur à l’aide d’un brinque balle ( Levier amovible), que l’on fait aller et venir pour aspirer l’eau. Mais après cette frayeur pas de souci l’eau provenait des réservoirs d’eau douce du bord qui sont un peu fuyards et l’ont toujours été malgré leurs révisions lorsque nous avons acheté Exocet, puis que j’ai repris moi aussi encore deux fois sans un réel succès...

    La nuit passa ainsi à l'écoute des bruits dans le bateau, des inspections régulières des fonds et des aller retour sur le pont pour vérifier que rien ne bougè plus qu’autoriser. Je crois et même je suis sur que depuis le départ de Port Camargue c’est le premier matin où je ne me prépare pas un petit déjeuner avec confiture et pain grillé tartiné de beurre, un seul café pour me mettre les idées claires. Puis je prends une série de photos alors que la lumière du jour s’installe. Le vent dans les rafales grimpe dans l’échelle de beaufort, 25, 28,30 Nds. Les vagues continuent  à s’en prendre à nous. Pourtant on ne leurs a rien fait nous alors.

    Je décide de déplacer l’annexe qui me gène pour me mettre à l’eau, pas question de la laisser à la longe derrière le bateau elle n’y résisterait pas long temps, je dépose le moteur sur le support de balcon, puis hisse l’annexe sur le pont avant ; vite dit mais pas vite fait cela m’a pris une petite heure d’effort et de malice.

    Puis j’enfile ma petite combinaison de plongée, juste une protection pour le froid du matin qui me couvre des cuisses aux épaules. Le masque, le tuba  une paire de palmes et je saute à l’eau pour analyser la situation. Le safran est cassé, un gros câble de trois centimètres arrive de bâbord, un identique arrive de derrière, un toujours au même gabarit part sur tribord et un toujours pareil sur l’avant.

    22/07/2012

    Le tout forme une croix reliant ces quatre câbles entre eux par l’intermédiaire d’un grosse manille, mais pas celle que l’on à sur nos bateaux, la même que celle que je rencontrais sur les barges de forage, 30 cm et surement 8 à 10 Kg mais ce n’est pas tout pour retenir prés de la surface cette toile d’araignée, le gros flotteur vient se rapporter à cet ensemble avec lui aussi son câble sa causse et sa manille. Le bateau a chevauché le câble qui vient de bâbord entre quille et safran, oui toujours le même. Le câble qui vient de l’avant lui est contre la quille, celui qui part en arrière rague contre le safran et en a coupé un bon bout. La manille les causses se trouvent à proximité de l’hélice et viennent si bloquer  un coup en avant, un coup en arrière. Je crois avoir sauvegardé le bateau en bloquant du mieux possible le flotteur bélier contre la coque d’Exocet, car par la même je limitais l’élan et ce qui en découle la force de l’impact à chaque vagues. Je ressors de l’eau, la jupe est super pour cela, et alors que je quitte palmes et masque, je vois arriver sur la zone par le Nord deux bateaux de la pêcherie, avec chacun d’eux en remorque en annexe de service conséquente.

    Il est à peine 8 heure, je suis content de n’avoir pas était oublié, déjà, Régine avait appelé pour prendre des nouvelles de la nuit, du bateau et du capitaine. Tarifa radio en avait fait autant, tout en me demandant de les tenir informés de l’évolution de la situation. Un premier bateau vient se positionner à proximité s’amarrant à un autre de ces  gros flotteur, il est passé par-dessus un bon nombre de bouées sans problème, il ressemble à une péniche de rivière en plus court son avant comme son arrière sont rond et volumineux c’est un bateau fait pour de lourdes charges. Un équipage de 10 à 15 personnes est à bord, l’annexe se détache pour escorter sur zone un plongeur qui très rapidement fait son constat et son rapport. Le capitaine de l’opération vient en suite à bord d’Exocet je lui explique ce qui c’est passé et ce que j’ai fait pour stabiliser la situation le mieux que j’ai pu. Il donne par VHF des indications aux uns et aux autres, une des annexes tente de tirer Exocet de son piège mais ne parvient à rien, de mon côté sur ordre bien sûr j’avais relâché le flotteur qui ne devait pas empêcher la manœuvre. A chacun de dire son mot il faut faire ceci, non il faut faire comme cela, mais le bateau reste prisonnier. El capitan, donne des instructions, je reste en retrait, c’est le mieux que je puisse faire, les bateaux se déplacent  viennent  remplacer les annexes, un nouveau plongeur vient voir la situation, deux  autres, celui qui a plongé en premier et un  troisième se mettent  à l’eau à 50 mètres le long de la ligne de bouées pour y faire quoi, je ne le sais pas encore. Puis la remorque est remplacée par quelque chose de bien plus conséquent un bout de 3 cm de diamètre de quoi tracter un chalutier, el capitan me demande si les taquets d’amarrage sont solides, que répondre ils sont prévus  pour tenir le bateau aux amarres mais pas pour le remorquer s’il n’est pas libre de suivre le remorqueur et c’est le cas. L’axe du safran est en arrière de ce gros câble d’un pouce il empêche exocet d’aller de l’avant. Petit détail qui a son importance le vent a forci avec le jour, la mer s’est creusée d’avantage, toutes ces opérations se font dans des conditions que je vais qualifier de musclées. Une pâte d’oie est réalisée  par el capitan avec un nœud de plein poing se genre de nœud impossible à défaire une fois souqué, je me retiens de toute remarque si l’amarre qui joue la pâte d’oie est perdue  ce n’est pas catastrophique, je ravale ma salive. Tout est en place, l’ordre de tirer est donné. Mais non pas avec une arme à feu, il faut suivre !! Exocet ne bouge pas d’un poil, de longues secondes passent et une vague salutaire arrive en soulevant successivement l’avant puis l’arrière du bateau le câble échappe au gouvernail et exocet est libéré. Il est 9 h 30 finalement ce n’a pas été long de nous sortir de ce mauvais pas.

    Alors, imaginé ma surprise de voir mon remorqueur partir en plein en direction de ce piège et de devoir me rendre compte que si j’avais continué ma route initiale sans tenir cas de cette cardinale Sud j’aurais fait traverser Exocet sans le moindre risque. Le site est en cours de restructuration et partiellement démonté il ne reste sur zone que la cardinale sud qui est a une position ni exacte ni éfficace pour protéger la zone d’une intrusion, il ni aurait pas de bouées que cela aurait été préférable pour moi je ne serais pas allé me prendre dans ce piège.

    Bon avec des si  vous connaissez le proverbe...

      

    A Suivre...

     


    1 commentaire
  • 13

    Ibiza. Espalmador. Formentera.

      

    Après une bonne nuit dans le goulet d’Andraitx, au matin, la météo du jour semble favorable pour la traversée qui doit nous mener sur Ibiza avec la côte nord comme objectif. 6h30 le mouillage retourne dans sa baille, l’ancre elle reste à poste sur les daviers, je l’assure avec un bout pour quelle ne puisse pas repartir à ’eau dans les mouvements parfois brusques du bateau. Pour ce jour ce ne sera pas le cas nous devrions faire cette traversée vite et confortablement, le vent du matin n’est pas encore établi, le moteur fait avancer Exocet à bon train sans pour autant pousser sur la manette des gaz. Le régime de croisière de ce Moteur est annoncé à 2800 tours minute, mais je le pousse dans cette extrême qu’exceptionnellement, mon régime privilégié 1800 Tm voir 2000. A ce rythme, il n’est pas gourmand et ne chauffe pas à outrance, tout en donnant une vitesse de 7 Nds au bateau sur Mer plate. Nous fonctionnons comme cela durant 2 h 30, puis le vent est suffisant pour nous permettre de couper le Perkins en ayant établi la voilure complète d’Exocet la GV (grand voile) et le GG (Génois) le bateau trace sa route en silence, en douceur, en harmonie avec les éléments. A la sortie d’Andraitx deux voiliers faisaient route comme nous, le plus grand partait rapidement en direction du sud pour aller sur Palma ou ailleurs nous ne le saurons pas, mais le plus petit lui a mis le cap comme nous, Ibiza. Nous ferons route de conserve toute la journée avec parfois des écarts plus importants mais nous ne le perdrons pas des yeux. A midi, après 2 h 30 de voile pure, il nous faut remettre du moteur pour ne pas passer la nuit sur la route. La vitesse du bateau étant tombée à 4, 3,5 puis 3 Nds, La Mer est toujours belle mais avec une houle résiduelle qui casse les tentatives d’Exocet à reprendre sa vitesse. Le génois est enroulé, la grand voile bordée à plat, le plus dans l’axe du bateau. Est nous arriverons sur le premier mouillage de la côte nord alors qu’il est 15 h 30. Voila une belle navigation rapide et confortable la croisière en quelque sorte. La cala dans laquelle plonge l’ancre porte le nom de Portinatx qui ce prononce (Portinach) elle présente deux bassins un petit à l’entrée juste derrière un ilot bas sur l’eau qui est séparé du reste de la terre par un haut fond où ne peuvent s’aventurer que les annexes les kayaks et autres engins à très faible tirant d’eau. Elle est de ce fait bien ventilée, en offrant une vue sur le large. Le deuxième bassin, est plus grand, plus profond, avec une jolie plage un peu saturée car il y à sur ce site de nombreux hôtels et autres résidences donc beaucoup de monde, les parasols jouent à touche touche, mais elle est cependant agréable ombragée dans le haut par de grands pins. Il y a des douches, des cheminements en bois, et les restaurants et bars juste en dessus, offrant une belle vue sur l’ensemble. Nous débarquerons avec l’annexe pour faire un petit, tout petit tour à terre juste pour y acheter une carte postale pour la maman de Régine qui se languit d’elle comme Régine se languit de retrouver sa maison et ses affaires. Le bain est le bien venu, les fonds sont jolis, l’eau est claire comme du cristal et de nombreux poissons y ont élus domicile. De plus la température de l’eau est des plus agréable. Nous avons mouillé Exocet dans le fond de la grande anse non loin de la plage avec de bon gros rochers en bordure puis une autre plage minuscule celle-ci qui semble être la plage privée d’un hôtel qui juste en dessus se dissimule dans la végétation, il y a là un loueur de canots en tous genres et un bassin délimité par des lignes d’eau pour sécuriser l’espace du bain des autres activités. Le seul point noir de ces plages, c’est que ce n’est pas du sable mais du gravier grossier qui les forment mais pour nous pas de souci. Nous y passerons une soirée et une nuit agréable et en repartirons le matin du lendemain pour faire tout au moteur la côte qui nous mène à San Antoni de Abad ou Portmany c’est selon les cartes ou guides. Chemin faisant nous observerons la côte en détail comme les autres bateaux qui font comme nous, je comptabiliserais les bateaux dans les mouillages de rencontre, cela donne : 20 Btx dans la cala de Binirras. 8 Btx dans l’ensenada de san Miguel ; 6 Btx dans la cala Salada. 2 Btx dans la cala grassio l’eau est lisse comme la peau d’un nourrisson, nous prenons le temps tranquille, sans pour autan rentrer dans les calas de rencontre on ne peut pas tout faire, nous aurons aussi droit à l’envol de ces poissons qui sont à l’origine du nom Exocet ; mais nous passerons un moment à contourner un ilot qui porte le nom de ces Margaritas que l’érosion de la Mer a creusé pour former une grande et belle arche, les passagers d’un cata de charter sûrement passent dessous par palanquées à bord de l’annexe avec force cris, rires, et Photos. Cet ilot n’est pas loin de l’entrée dans la grande baie qui protège San Antoni où nous arriverons à midi, et jetterons l’ancre parmi d’autres nombreux bateaux de toutes tailles. Nous connaissions tous les deux ce port pour y avoir fait escale avec Vamos lorsque nous l’avions ramené des Antilles avec l’ami Guy et que Régine avait remplacé pour finir le périple depuis Carthagène. Mais nous nous y sommes bien plu cette fois aussi. Pour y rester un jour entier en escale. Pour en repartir nous avons fait le tour des îles et îlots qui forment une dorsale orientée plein Nord. Régine est angoissée de voir que j’affiche une route qui semble aller en terre mais qui nous laisse un passage une fois arrivée proche de la terre et le scénario se reproduit encore et encore. Toute cette côte Ouest est bordée d’ilots de diverses importances. C’est très agréable et pas monotone une belle navigation qui de plus sera saluée par un espadon de belle taille qui sautera dans le sillage d’Exocet mais a dédaigné notre Rapala : heureusement pour lui comme pour nous, je ne sais pas si j’aurais eu la possibilité de le ramener jusqu’au bateau ? Une fois arrivé au cap llentrisca nous sommes en route libre pour rejoindre l’ile d’Espalmador Qui est une étape que je voulais faire, l’ile est privée mais l’on peut débarquer pour la visiter à condition de ne pas sortir des sentiers balisés qui mènent à l’attraction de l’île depuis l’antiquité, à savoir un marais dans lequel il était de coutume de prélever une boue noirâtre, de s’en enduire le corps, puis de la laisser sécher comme cela au soleil avant que de prendre un bain de Mer pour dissoudre cette gangue. Plein de vertus dont je ne me rappelle plus et qui sont contestées de nos jours, à moins que ce ne soit pour restreindre le flux des amateurs qui posent problème aux propriétaires de cette île. Je ne sais ou est la vérité mais le prélèvement de boue est interdit l’accès aux mares se limite à l’observation depuis un tertre aménagé dans ce but. Des panneaux annoncent que c’est une zone de nidification d’oiseaux qu’il ne faut pas déloger. Vas savoir. Des irréductibles bien sur passent les barrières pour revenir à la plage noir de la fange du marigot. Il y avait là une multitude de bateaux à voiles et à moteurs, des petits mais aussi des immenses avec jusqu'à l’hélicoptère sur le pont, et bien sur des annexes qui seraient le rêve de beaucoup, comme bateau premier. Ils déversent sur la plage les propriétaires ou locataires et cela fait du monde et du beau monde je n’ai pas observé de (Paparazzi) mais il doit y en avoir sûrement Des bouées de corps morts sont là présentes pour organiser le mouillage et pour protéger la posidonie mais il est nécessaire de réserver la veille une bouée, sans cela vous serez refoulés dans un espace resté accessible à nos charrues qui labourent le fond, c’est ce qui nous est arrivé un garde surement assermenté est venu nous chasser d’un premier mouillage que j’avais effectué en prenant garde de poser l’ancre sur un fond de sable en écart des bouées qui sont encore présentes car là comme ailleurs, les bouées disparaissent. Au matin de bonne heure où beaucoup dorment encore, je vais faire une balade par un sentier qui mène à une tour génoise qui porte haut, sûrement restaurée mais belle vraiment. La végétation de l’ile et peu importante, les arbres sont torturés et prennent des airs de Bonzaïs ; mais j’aime les odeurs de ces garrigues au matin avec l’humidité de l’air, toute relative. Je n’ai croisé personne les seuls êtres vivants étant les gabians qui criaient pour défendre leur domaine de ce visiteur indésirable. De la nous irons à Formentéra ou nous mouillerons là aussi deux fois la première étant dans une zone de protection de la posidonie chassé une fois encore mais avec bien plus de gentillesse. Bain, relax, l’après midi passe puis un tour à terre et le soir arrivera une belle journée encore, mais même si le programme s’étale sur une longue période il faut faire la route, nous avions projeté une autre journée entière sur Formentera mais le lendemain, de retour d’une balade en annexe pour aller voir la lagune de l’intérieur la météo nous fait changer nos plans, et nous appareillerons pour rejoindre la côte Espagnole aux alentours du cap Nao, la traversée la plus courte que nous puissions faire. Allez Exocet le périple n’est pas fini tu as des milles à courir et tu aimes cela c’est pour cela que tu es préparé, et je serais avec toi.


    1 commentaire
  • Je suis sorti de la Marina, je suis à couple d'un pêcheur pour la nuit.

    Demain départ pour Cadix car la météo est bien mieux,

    Bonne soirée à tous


    votre commentaire
  •  

    Exocet & moi sommes au port de Barbate

    36 10 90 N 05 55 98 W

    15/07/2012

    Partis ce matin à 8 h 30 de La Linéa de conception avec peu de vent puis un peu plus au portant. Les vagues couraient avec Exocet, ensuite le vent est tombé et s'est relevé dans la pipe.

    15/07/2012

    Malgré tout ça se fut une belle journée de navigation avec le passage mythique du détroit de Gibraltar. Nous passerons la nuit au port car on nous annonce du vent fort pour la nuit.

     


    1 commentaire
  • 14/07/2012

    Arrivée à La Linea de Conception

    36 09 42 N 05 21 68 W

    Entrée dans la rade musclée ,

    puis plus de vent Pas de problème ;-)


    votre commentaire
  • Chapitre 12

    Majorque deuxième partie


     

    Nous repartons d’Alcudia après avoir fait un complément du réservoir de gasoil, de bonne heure le matin, pour une grande journée de navigation.

    L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

    Il nous faut dans un premier temps se (désengolfer), terme marin qui dit ce qu’il dit sortir du golfe qui est grand et profond. Exocet reçoit avec plaisir les premières risées du vent qui a l’air de vouloir s’établir la grand voile est hissée, le génois dérouler, les réglages sont affutés mais 20 minutes plus tard il faut se résoudre à faire parler la force motrice, c’était trop beau. Nous garderons le moteur une bonne heure avant que de nouveau le stopper et nous longerons la côte Est de Majorque qui est bien plus urbanisée que celle de la côte Ouest sauvage, et aride. La les maisons, les hôtels, les agglomérations se succèdent juste coupées par moment par un cap ou une colline, les plages sont nombreuses, les bateaux croisent en tous sens, les uns remontent d’autres descendent, ils y en a qui sortent des mouillages, il y a ceux qui y rentrent, Il y a des rapides et des trainards dont nous faisons partie. La navigation n’est pas compliquée mais il faut être vigilant en permanence. Nous avions l’intention de faire une halte pour un bain et le repas mais nous avons finalement renoncé au bénéfice d’arriver de bonne heure à notre étape du jour Porto Colom ou nous mouillerons l’ancre à 17 heures dans cette large baie presque complètement refermée. Il y a un chenal que nous devons laisser libre pour la navigation est une flopée de bouées de corps morts un peu en tout sens de ci de là. Nous nous arrangeons pour nous insérer dans cet imbroglio avec un relatif succès, car nous sommes très proche d’une bouée sur notre arrière mais il y a la place d’un bateau sans problème. C’est sans compter qu’un bateau se présente pour prendre cette bouée puis il y renonce me faisant signe que j’en suis trop prés, c’est un immense et magnifique Ketch de 25 mètres au moins rutilant de la coque bleue aux mâts vernis, les cuivres brillants et les inox impeccables, il porter fièrement un pavillon Britannique. Je n’ai  pas discuté mon anglais est plus que rudimentaire et de plus un accent méridional le rend incompréhensible par les grands Bretons qui ne font de leur côté aucun effort pour comprendre si l’on n’a pas l’accent d’Oxford ou de  Cambridge.

    J’avais comme je le fais souvent fait une petite plongée pour voir les fonds alentours de l’ancre et aussi comment elle s’est positionnée, là, au fond un gros corps mort était dépourvu de sa chaine et de la bouée qui permet d’y amarrer les bateaux, ce n’était pas le seul à être ainsi non opérationnel ce qui explique l’anarchie de cet aménagement, comme nous sommes en début de saisons les remises en état ne sont pas encore faites si elles doivent se faire. Il y à très prés de nous un bateau battant pavillon Français, un coup d’annexe et je vais les saluer, il me donne le code de la wifi d’un bar, et me disent que les bouées sont libres et gratuites, que ce n’est pas la peine de les réserver. Le premier arrivé est le premier servi. Bon j’en réfère au second du bord, j’aurais du le garder pour moi car de ce moment jusqu'à ce que j’obtempère j’ai été asticoté, une bouée étant libre un peu plus loin nous remontons le mouillage et allons nous accrocher à cette (Boya) comme disent les Espagnols. Nous y resterons la nuit et la journée du lendemain et une nouvelle nuit. Mais au retour d’une escapade à terre nous trouvons sur le bateau un avis officiel nous demandant de régulariser la situation. Il me faut retourner à terre et aller payer les deux nuits passées là, faire les papiers les photocopies des pièces d’identité et tout le tralala. J’étais si bien sur mon ancre.

    Mis a part cela Porto Colom est une sympathique bourgade pas encore défigurée par des constructions modernes, il y a un air d’authentique qui plane dans les rues et beaucoup de barques traditionnelles qui animent de leur couleur les quais ou de ci de la sèche un filet de pêche.

    Il y a tout de même des terrasses de bars et de restaurants le long de la rue qui suit le bassin, dont un où nous avons bu une bière tout en tapotant sur le clavier de l’ordinateur car c’est ce que l’on était venu chercher à terre, la connexion wifi. Celle que m’avait donné les deux Français n’avait pas pu aboutir. Le temps que l’on passe avec cela est considérable, mais apporte aussi des satisfactions, vivons avec notre temps.

    Justement, Exocet est pourvu d’un téléphone satellite Iridium mais ne m’apporte que des crises de nerfs, il ne fonctionne pas comme il devrait je peux appeler en phonie un numéro mais personne ne peut  me joindre ? Par ailleurs, il devrait me permettre de recevoir, d’envoyer des texto et des mails en le connectant à l’ordinateur c’est pour cela que j’avais choisi cet appareil mais rien à faire et je ne trouve pas de solution.

    Au petit matin du vendredi 22 juin un jour anniversaire pour la famille, nous quittons Porto Colom, le programme de la journée et d’avancer vers la pointe Sud Ouest de Majorque pour être en position pour traverser sur Ibiza mais nous ne nous sommes pas donnés de lieu déterminé pour faire escale. Nous longeons la côte en observant les plages et les mouillages nous croisons de nombreux bateaux tout le long de la route jusqu’au cap Blanco. Nous ne pouvons visiter toutes les calas, qui se succèdent sur la route, il y en a trop. Le guide en énumère plus de 20. Après le cap nous décidons de faire route directement sur Andraitx qui se prononce (andratch) nous marchons à la voile est tout se passe bien à bord pas de Mer comme nous l’avions eu en sortant de Porto Colom ou une mauvaise houle de derrière nous faisait rouler d’un bord sur l’autre et les voiles flapées pas vraiment sympa. Mais peu à peu la situation c’était arrangée et pour cette deuxième partie du parcours c’est un régal jusqu’au niveau de Palma où le vent tombait et le moteur prenait le relai pour finir une belle journée de navigation.

    Il est 16 heures lorsque nous mouillons l’ancre d’Exocet en avant des digues du port parmi d’autres bateaux et pas des moindre, nous ne débarquerons pas aussi je ne pourrais vous parler d’Andraitx je n’en ai vu que les abords. Nous nous préparerons un apéro après le bain et le tour pour voir l’ancre, il y a de jolies maisons sur une rive et un imposant hôtel  ou habitation sur l’autre rive qui dévale la pente, pour mon gout, ce n’est pas une réussite mais il y a bien à dire sur les constructions sur Majorque. Majorque que nous laisserons dans notre sillage demain puisque c’est demain que l’on traverse pour rejoindre Ibiza. Je vous raconte cela dans le prochain chapitre.

     


    votre commentaire
  •   

    Chapitre 11

    Majorque Première partie


     

    Poto Soller sur la côte Nord-ouest est une vaste baie presque complètement refermée  aussi depuis la plus lointaine histoire de la navigation les hommes ont utilisé cet abri pour leurs bateaux et jusqu'à maintenant cela ne s’est pas démenti. La vie donc avait toute les raisons d’y prospérer d’autant qu’une belle vallée fertile s’étant dans l’arrière pays. La pêche n’était pas la seule activité locale les cultures maraichères étaient importantes mais aussi les cultures d’oranges et de citrons approvisionnaient jusqu’en France les villes continentales avec des voiliers de moyennes importances qui trouvaient dans cette rade la sécurité. Cela donna beaucoup de richesse à la contrée mais la ville qui en a bénéficié, Soller se trouve un peu à l’intérieur des terres. Belle ville riche avec des maisons cossues de négociants. Pour transporter jusqu’aux embarcadères les récoltes une voie ferrée à été mise en place elle acheminait également les travailleurs et encore de nos jours, ce train ou tramway fonctionne pour faire la liaison Poto Soller, Soller. Il fonctionne électriquement et les rames ne manquent pas de charme. Les touristes du monde entier en sont les principaux utilisateurs et du matin 8 heures à la cadence de 30 minutes jusqu’au soir 20 heures on voit passer selon les besoins une, deux ou mêmes trois rames qui se suivent car c’est une voie unique qui relie les terminus. Celui de la ville est contigu de la gare de chemin de fer et de son train qui lui escalade les montagnes ou passe par leur travers en de multiple tunnels pour relier Palma la capitale de l’ile par une voie unique également mais la c’est la vapeur qui était la force motrice remplacée par le diésel maintenant.

    Il fallait bien assurer la sécurité de ce commerce et des habitants aussi les militaires ont pris quartier et y sont encore de nos jours même si l’activité à bien diminuée et les casernements n’ont pas tous été conservés. Mais le matin à 8 heures en prêtant une oreille attentive j’ai entendu l’hymne Espagnol et observé deux personnes une effectuant la levée des couleurs, et la deuxième au garde à vous saluant respectueusement. Le soir même cérémonial à 20 heures. Dans la journée je n’ai pas observé de mouvements ni d’activité mais les militaires sont là et une partie de la baie leur est attribuée elle est interdite à toutes autres personnes ou bateaux des indications le signale sans ambiguïté

    Un port de plaisance à été construit récemment, il n’était pas présent il y a 10 ans lorsque j’y avais fait escale à bord de Vamos le bateau de mon regretté copain, Patrick qui était en partance pour les Antilles comme Exocet 10 ans plus tard. Patrick voyage un peu avec moi par l’intermédiaire d’une photo de lui qui est à bord et que j’avais emporté pour le retour de Vamos en compagnie de Guy il y a deux ans. Ce port donc comme tous les ports apportent tous les services aux bateaux en escale et pour ceux qui y sont à demeure. Eau, électricité les sanitaires le carburant et la wifi quant elle fonctionne. Le quai qui borde la marina n’est que restaurants, bistros, magasins de souvenirs en tous genres. Ce n’est plus les agrumes qui font vivre la ville ce sont les touristes qui y arrivent par vagues toutes les trente minutes.

    Nous sommes restés à Porto Soller que l’on se doit de prononcer ( sohier ) ou quelque chose d’approchant, jusqu’au dimanche, trois jours entiers, 72 heures pour en profiter et en abuser. Puis nous mettons les voiles au figuré, car il n’y a pas de vent, c’est le ( Pére Kins) Perkins la marque du moteur d’Exocet qui est chargé de nous faire parcourir les quelques milles qui nous séparent de notre étape de mi journée prévue, La Colobra.

    La Colobra est un cite très impressionnent vue de la Mer il semble que l’on se dirige directement sur les impressionnantes falaises qui sont typiques de cette côte mais là, il est possible de mouillé son bateau par conditions de Mer clémente car sans cela ce n’est pas tenable le ressac, le fracas des vagues, qui piégées viennent se fracasser contre les parois abruptes, dans un bruit d’apocalypse à faire fuir les loups de Mer les plus expérimentés. Nous sommes un bon jour pour y faire escale, aussi nous débarquons pour remonter le lit du torrent de Pareis qui n’est accessible que par Mer ou par deux tunnels creusés pour les visiteurs terrestre mais piétons uniquement. Les premières centaines de mètres se font sans difficulté un lit de galets avec de ci de là de gros rochers mais une promenade en quelque sorte, de ci de la un trou d’eau avec parfois des poissons prisonniers, une végétation éparse par endroit c’est grandiose puis le goulet se referme soudainement les rochers s’y sont agglutinés et leur franchissement est difficile, Régine à des chaussures de plage glissantes et moi des chaussures de pont lisse comme la peau d’un bébé. Il ne faudra pas insister et nous rebroussons chemin. Nous empruntons le premier tunnel de notre coté pour arriver sur un promontoire d’où l’on domine Exocet. C’est bien fait la roche est creusée en suivant une faille naturelle le sol est fait de dalles de pierres comme des lauzes à opus-insertum jointoyer avec application un éclairage au sol guide vos pas et des spots éclairent la voûte qui parfois est très haute. Un spectacle en quelque sorte.

    Nous repartirons pour l’escale du soir qui est Pollensa alors que la brise se lève, belle occasion pour mettre les voiles au propre maintenant. Là Grand voile est hissée, le génois déroulé, et Exocet taille sa route fièrement, allégrement, majestueusement. Mais pas exactement dans la direction que l’on souhaiterait. Un grand bord nous emmène au large, et puis lorsque nous virons de bord pour avoir le vent sur l’autre côté du bateau on ne revient pas d’où l’on vient mais en trois heures  Nous n’avons avancé sur la route directe que de trois milles nautiques soit 3 fois 1852 mètres = 5556 mètres soit 5 Km,5 en trois heures à faire pleurer ! Régine ne comprend pas ce qui se passe les explications sont vaines, le moteur encore lui fera le reste du chemin. Moi qui me régalait de faire du pré en régate pour tirer le meilleur parti des voiles et des réglages qu’avec minutie ont appliqué me voila avec un gros pépère qui ne veut pas remonter au vent et que d’un bord sur l’autre affiche 100 à 110° sans prendre en compte le courant et la dérive le résultat est consternant.

    Le pré en bateau c’est deux fois la route et trois fois la peine ; c’est le dicton du jour.

     

    Nous arriverons cependant à Pollensa bien avant la nuit et trouverons la place d’Exocet parmi des dizaines  de bateaux de toutes tailles, la zone de mouillage est immense bien protégée en partie par un bras de terre qui avance profondément dans la baie mais ce n’est pas profond et cela donne des angoisses lorsque l’on regarde le sondeur. Beaucoup de bateaux sont sur corps morts aussi il faut intégrer cette donnée pour calculer au plus juste le rayon d’évitage de tous ces bateaux sur ancres et corps morts.

    Ma proposition de faire un tour à terre est restée sans suite nous passerons la soirée à bord tranquillement. Au matin après une bonne nuit où le bateau a tourné son étrave sur le large puis sur la terre successivement déclenchant l’alarme qui surveille que le bateau ne s’écarte pas de la zone où il est lorsque cette alarme est mise en veille, mais la distance à laquelle je l’avais réglé été un peu trop petite par rapport à la zone d’évitage du bateau au bout de ses trente mètres de chaine plus la longueur du bateau l’antenne étant fixée en arrière cela fait 40 mètres par fond de trois mètres à multiplier par deux quand le bateau fait 180°pendant la nuit.

    Nous irons à terre avec notre annexe propulsée par son antique moteur mais bien fidèle. La ville de Pollensa se trouve à quelques Km à l’intérieur des terres et là nous ne sommes que dans un quartier, mais qui est très, pour pas dire énormément vivant, c’est un peu l’image de Porto Soller, mais en plus touristique encore, une magnifique promenade piétonne suit les plages du bord de Mer, les terrasses de restaurants de bars se succèdent  juste entrecoupés de ci de là par des commerces d’articles de plage et de souvenirs. Les touristes sont en grand nombre, nous parcourrons une bonne partie de cette promenade, puis nous prendrons la rue qui se trouve derrière et qui elle aussi est très commerçante, avec là cette fois les banques, les loueurs de voiture, les officines de voyage qui doivent être de celles qui envoient à la Colobra et à Poto Soller ces vagues de touristes.

    Nous profiterons de ce tour en ville pour acheter un peu de frais, dans un petit supermarcado, une superette chez nous, et nous retournerons à bord ou une bière bien fraiche sera la bien venue.

    Nous passerons l’après midi à bord tranquille, aérés par une bonne brise, qui fait plus que de rider le plan d’eau, ce sont des vaguelettes qui agitent en tous sens le mouillage, Régine se félicite que nous n’ayons pas à aller à terre, car sur l’annexe dans ces conditions c’est un peu la douche des éclaboussures que fait l’étrave qui fend le clapot.

    Nous repartirons de bonne heure le lendemain pour profiter du calme matinal sur la baie de Pollensa, par un temps bas, gris, pas des plus sympa même la visibilité n’est pas bonne mais tout de même suffisante pour naviguer, au moteur pour faire le tour d’une longue  langue de terre qui sépare les deux baies celle de Pollensa et celle d’Alcudia ou nous nous rendons. Nous y arriverons de bonne heure dans la matinée, débarquerons pour trouver une connexion internet, déposer des poubelles et faire un petit tour. Mais nous sommes surpris du contraste avec Pollensa, ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais, j’y étais venu une fois en escale courte lors d’une course de bateau, le triangle du soleil mais c’était il y a des lustres, un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaitre, j’ai rien reconnu ! Bon pour faire court le détour ne valait pas la peine d’être fait mais la peine est un grand mot.

    Avec cette escale d’Alcudia se termine la première partie de Majorque la suite traitera de la côte Est, la plus touristique et urbanisée de l’ile.


     


    votre commentaire