• 12 Majorque deuxième partie

    Chapitre 12

    Majorque deuxième partie


     

    Nous repartons d’Alcudia après avoir fait un complément du réservoir de gasoil, de bonne heure le matin, pour une grande journée de navigation.

    L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

    Il nous faut dans un premier temps se (désengolfer), terme marin qui dit ce qu’il dit sortir du golfe qui est grand et profond. Exocet reçoit avec plaisir les premières risées du vent qui a l’air de vouloir s’établir la grand voile est hissée, le génois dérouler, les réglages sont affutés mais 20 minutes plus tard il faut se résoudre à faire parler la force motrice, c’était trop beau. Nous garderons le moteur une bonne heure avant que de nouveau le stopper et nous longerons la côte Est de Majorque qui est bien plus urbanisée que celle de la côte Ouest sauvage, et aride. La les maisons, les hôtels, les agglomérations se succèdent juste coupées par moment par un cap ou une colline, les plages sont nombreuses, les bateaux croisent en tous sens, les uns remontent d’autres descendent, ils y en a qui sortent des mouillages, il y a ceux qui y rentrent, Il y a des rapides et des trainards dont nous faisons partie. La navigation n’est pas compliquée mais il faut être vigilant en permanence. Nous avions l’intention de faire une halte pour un bain et le repas mais nous avons finalement renoncé au bénéfice d’arriver de bonne heure à notre étape du jour Porto Colom ou nous mouillerons l’ancre à 17 heures dans cette large baie presque complètement refermée. Il y a un chenal que nous devons laisser libre pour la navigation est une flopée de bouées de corps morts un peu en tout sens de ci de là. Nous nous arrangeons pour nous insérer dans cet imbroglio avec un relatif succès, car nous sommes très proche d’une bouée sur notre arrière mais il y a la place d’un bateau sans problème. C’est sans compter qu’un bateau se présente pour prendre cette bouée puis il y renonce me faisant signe que j’en suis trop prés, c’est un immense et magnifique Ketch de 25 mètres au moins rutilant de la coque bleue aux mâts vernis, les cuivres brillants et les inox impeccables, il porter fièrement un pavillon Britannique. Je n’ai  pas discuté mon anglais est plus que rudimentaire et de plus un accent méridional le rend incompréhensible par les grands Bretons qui ne font de leur côté aucun effort pour comprendre si l’on n’a pas l’accent d’Oxford ou de  Cambridge.

    J’avais comme je le fais souvent fait une petite plongée pour voir les fonds alentours de l’ancre et aussi comment elle s’est positionnée, là, au fond un gros corps mort était dépourvu de sa chaine et de la bouée qui permet d’y amarrer les bateaux, ce n’était pas le seul à être ainsi non opérationnel ce qui explique l’anarchie de cet aménagement, comme nous sommes en début de saisons les remises en état ne sont pas encore faites si elles doivent se faire. Il y à très prés de nous un bateau battant pavillon Français, un coup d’annexe et je vais les saluer, il me donne le code de la wifi d’un bar, et me disent que les bouées sont libres et gratuites, que ce n’est pas la peine de les réserver. Le premier arrivé est le premier servi. Bon j’en réfère au second du bord, j’aurais du le garder pour moi car de ce moment jusqu'à ce que j’obtempère j’ai été asticoté, une bouée étant libre un peu plus loin nous remontons le mouillage et allons nous accrocher à cette (Boya) comme disent les Espagnols. Nous y resterons la nuit et la journée du lendemain et une nouvelle nuit. Mais au retour d’une escapade à terre nous trouvons sur le bateau un avis officiel nous demandant de régulariser la situation. Il me faut retourner à terre et aller payer les deux nuits passées là, faire les papiers les photocopies des pièces d’identité et tout le tralala. J’étais si bien sur mon ancre.

    Mis a part cela Porto Colom est une sympathique bourgade pas encore défigurée par des constructions modernes, il y a un air d’authentique qui plane dans les rues et beaucoup de barques traditionnelles qui animent de leur couleur les quais ou de ci de la sèche un filet de pêche.

    Il y a tout de même des terrasses de bars et de restaurants le long de la rue qui suit le bassin, dont un où nous avons bu une bière tout en tapotant sur le clavier de l’ordinateur car c’est ce que l’on était venu chercher à terre, la connexion wifi. Celle que m’avait donné les deux Français n’avait pas pu aboutir. Le temps que l’on passe avec cela est considérable, mais apporte aussi des satisfactions, vivons avec notre temps.

    Justement, Exocet est pourvu d’un téléphone satellite Iridium mais ne m’apporte que des crises de nerfs, il ne fonctionne pas comme il devrait je peux appeler en phonie un numéro mais personne ne peut  me joindre ? Par ailleurs, il devrait me permettre de recevoir, d’envoyer des texto et des mails en le connectant à l’ordinateur c’est pour cela que j’avais choisi cet appareil mais rien à faire et je ne trouve pas de solution.

    Au petit matin du vendredi 22 juin un jour anniversaire pour la famille, nous quittons Porto Colom, le programme de la journée et d’avancer vers la pointe Sud Ouest de Majorque pour être en position pour traverser sur Ibiza mais nous ne nous sommes pas donnés de lieu déterminé pour faire escale. Nous longeons la côte en observant les plages et les mouillages nous croisons de nombreux bateaux tout le long de la route jusqu’au cap Blanco. Nous ne pouvons visiter toutes les calas, qui se succèdent sur la route, il y en a trop. Le guide en énumère plus de 20. Après le cap nous décidons de faire route directement sur Andraitx qui se prononce (andratch) nous marchons à la voile est tout se passe bien à bord pas de Mer comme nous l’avions eu en sortant de Porto Colom ou une mauvaise houle de derrière nous faisait rouler d’un bord sur l’autre et les voiles flapées pas vraiment sympa. Mais peu à peu la situation c’était arrangée et pour cette deuxième partie du parcours c’est un régal jusqu’au niveau de Palma où le vent tombait et le moteur prenait le relai pour finir une belle journée de navigation.

    Il est 16 heures lorsque nous mouillons l’ancre d’Exocet en avant des digues du port parmi d’autres bateaux et pas des moindre, nous ne débarquerons pas aussi je ne pourrais vous parler d’Andraitx je n’en ai vu que les abords. Nous nous préparerons un apéro après le bain et le tour pour voir l’ancre, il y a de jolies maisons sur une rive et un imposant hôtel  ou habitation sur l’autre rive qui dévale la pente, pour mon gout, ce n’est pas une réussite mais il y a bien à dire sur les constructions sur Majorque. Majorque que nous laisserons dans notre sillage demain puisque c’est demain que l’on traverse pour rejoindre Ibiza. Je vous raconte cela dans le prochain chapitre.

     


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