• 500 milles en solitaire

     500 milles en solitaire

    A la demande expresse de certain des consultants de ce Blog, grands et petits navigants je vais faire un récit peut être un peu technique, pour ceux a qui la navigation est une grande inconnue, mais je ferais en sorte que ce ne soit pas barbant pour le commun des mortels, et que cela satisfasse  les voileux...

     

     

    Départ de Portimao le 11 septembre à 10 h 34 ; de la position 37°07 N & 08°31 W. sortie du port et début de la route au moteur 1800 Tm, Mer plate, visibilité excellente, établissement de la grand voile navigation à 30° du vent tribord amure, vent apparent 6 Nds, route au 210°, pression atmosphérique 1017mb.

    J’ai dit au revoir aux copains avec des coups de trompe et des signes de la main, Hubert répond par une sonnerie faite avec la corne de brume, du plus bel effet alors qu’Exocet passe au plus prés de Mar léna après avoir contourné Andiamo.

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    11 h 45 m, établissement du génois,  seul la force du vent et le régime moteur ont changés dans les paramètres, vent apparent 10 Nds. Moteur à 1600 Tm.

    Un voilier coupe ma route devant moi à bonne distance cependant, c’est un sloop de dix mètres environ il porte le nom de Naisso et bat pavillon britannique, il y a beaucoup de citoyens de la Perfide Albion en terre portugaise, cela remonte en des temps lointains ou l’Angleterre avait lié des liens commerciaux privilégiés avec le Portugal.

    14 h, 15 Nds de vent apparent je ne connais que celui la pour ce récit, navigation à la voile pure, au pré, cap 220°. Pos : 37° 01 400 N & 008°35 418 W. vitesse sur le fond : 6.7 Nds.

    J’ai deux bateaux devant mon étrave, deux voiliers, mais encore à bonne distance, je les observe, et constate qu’ils se décalent vers la droite du plan d’eau vers l’ouest, à ce propos ne soyez pas surpris de voir un W pour dire l’Ouest car depuis longtemps en Mer on prononce (West)  en lieu et place de Ouest. Mais aussi pour éviter des erreurs en écrivant.

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    Plus loin c’est les chalutiers qui sont en opération, ils semblent se suivre à petite vitesse tous dans la même direction, vers l’Ouest, un gros panache de fumée noire flotte au dessus d’eux dans ce ciel d’azur ou le vent n’a pas encore décidé de sa mise en œuvre.

    15 h, 18 Nds de vent au pré, cap 225°. Houle résiduelle par le travers 10 Cm.

    Les chalutiers ont été passés les uns après les autres, car en réalité ils ne se suivaient pas, mais avaient des routes parallèles, avec une distance de plusieurs centaines de mètre, couvrant une zone de concert. Un peu l’image des moissonneuses dans les grandes plaines américaines, ou russes, vous avez surement vue un jour ces reportages, ou les champs sont moissonnés par 5 ou 6 machines travaillant les unes derrières les autres en venant couper les blés la où la précédente avait laissé les épis sur pieds. J’avais cette image dans la tête en voyant ces laboureurs des Mers au travail, il ne faisait pas bon être un poisson dans les parages à ce moment là. Maintenant la Mer est pour moi seul, Exocet taille sa route majestueusement, la mer coupée par l’étrave chante le long de la coque dans un festival d’écume qui courent sur l’eau avec un gazouillis que plus un bruit de moteur ne vient corrompre, c’est la magie des voiliers, ceux qui leurs donnent tant de charme.

    15 h, 10 m le vérin hydraulique du pilote se met en alarme cette foutue bulle d’air dans le circuit que je n’arrive pas à chasser. Je connecte le vérin électrique.

    J’avais profité de mon escale à Portimao pour refaire la purge du vérin qui pousse ou tire sur le gouvernail pour faire aller le bateau dans la direction choisie par la partie électronique du pilote une fois que l’on a enclenché le système. Comment cela marche en peu de mots : Un boitier de contrôle avec 6 boutons permet de donner les instructions, un bouton pour mettre en marche. En appuyant sur marche, le pilote garde le cap que suit le bateau, au moment de l’appui sur le bouton. Un autre bouton change le cap à suivre de 10° (degrés) vers la droite, alors que son homonyme lui les 10° c’est vers la gauche. Un autre encore, lui c’est par 1° qu’il applique une correction vers la droite et son acolyte 1° sur la gauche. Il en manque un : c’est celui pour arrêter le pilote en laissant la barre à roue du bateau libre de mouvement pour l’homme de barre, qui peut très bien être une femme par ailleurs.

    Le boitier de contrôle est relié à un calculateur qui donnera au vérin l’ordre de pousser ou de tirer. Elle n’est pas belle la vie.

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    15 h 33 m, un cargo dans le 185° surement le : Mar fret que je trouve sur l’AIS au 188° a 4,8 nautiques.

    Jusqu'à ce moment, je n’ai pas quitté le pont pour être immédiatement opérationnel à la manœuvre du bateau. Mais je pars pour plusieurs jours de mer sans escale  possible je dois donc avoir des aides à la navigation et à la sécurité. Parmi ce matériel, l’AIS pour : Automatic Identification System. A ce jour, tous les bateaux de plus de 300 tonneaux doivent en être équipés, ainsi que les navires à passagers et certains navires de pêche. Ce système par la radio fait communiquer les informations sur les données spécifiques des bateaux. Principalement le mon, le N° particulier du bateau, sa position géographique, sa vitesse, son cap, je m’arrête la mais plus encore. Je reçois sur Exocet ces informations sans en retour moi émettre donc, lorsque un bateau équipé et proche d’Exocet je peux lire sur un écran les données et savoir bien avant de le voir qu’un bateau se trouve  à t’elle distance dans quelle direction, va à t’elle vitesse sur un certain cap. Je sais donc si ce bateau représente un danger pour moi.

    J’aperçois un cargo c’est le premier d’une longues série, le compas m’indique plus ou moins 185°. Je descends voir l’écran de l’AIS et je lis : Mar fret au 188° pour 4,8 milles nautiques. Me voila rassurer sur le fonctionnement du système.

     

    15 h 45 m, il passera devant moi, je le relève au 220°.

    17 h, vent 16 Nds, vitesse 6,8 Nds, cap 239°, route directe sur Madère, pré débridé, houle 50 cm, pos : 36° 39 039 N & 008° 59 51 W.

    A cette position Exocet a passé les deux rails qui séparent les bateaux, un pour ceux qui remontent vers le Nord, en venant de la direction de Gibraltar, et un autre rail pour ceux  qui arrivent du nord, le long des côtes Portugaises.  Cela est fait pour sécuriser la navigation dans des endroits de forts trafics comme c’est le cas au Cap Sao Visanto (le cap St Vincent) vous aviez surement fait la traduction mais je l’ai écrite pour me permettre d’en profiter pour saluer toute la fraternité Vincent qui est fort nombreuse sur trois générations. Fait du hasard sûrement, je n’ai pas eu un seul bateau en visu, de tout ce temps de traversée de cette zone. En réalité je n’ai pas coupé dans la zone, mais un peu plus loin dans son prolongement, cela avait pour conséquence, que les bateaux que j’aurais croisés, auraient dû me laisser la priorité, alors que dans le chenal, ce serait moi qui aurait dû les éviter. Mais vous comprendrez  que nos gros bateaux de croisière à nous les voileux, ne sont que des moucherons par rapport à ces diplodocus qui ne peuvent voir ce qui se passe devant leur étrave. Mais là pas de souci je n’ai croisé aucun mastodonte, de plus de jour avec une visibilité parfaite. Avec Guy en revenant des Antilles sur Vamos, nous avions eu du brouillard, de la Mer formée, et du vent soutenu, là tout le contraire alors parfait.

    19 h 15 m, j’ai un peu d’eau dans les fonds, la pompe de cale c’est enclenchée, je  fais une inspection mais ne localise pas l’origine de cette eau salée donc de Mer, le bateau est gité, va vite, la vague à l’arrière remonte haut et un peu d’eau passe sur la jupe. Les fonds sur bâbord sont mouillés jusqu'à l’arrière du carré, de l’eau aussi sous le joint d’arbre d’hélice, j’éponge au mieux pour déterminer la source de cette eau, je ne trouve pas de réponse à cela mais l’entrée d’eau est très minime je ne m’en inquiète pas trop.

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    20 h 20 m, vent 17 Nds, vitesse 7 Nds, cap 238°, pos : 36° 27 139 N & 009° 21 920 W.

    Le soleil a plongé dans la Mer par derrière l’horizon j’ai guetté le rayon vert mais il n’était pas au rendez-vous ce soir. Le rayon vert est un phénomène qui est du à la réflexion de la lumière dans l’eau,  pour faire simple, les passionnés iront sur la toile pour plus d’info. Au coucher de soleil, cela a aussi bien souvent pour conséquence que le vent change de force, ou de direction, ou bien des deux ensembles, mais des fois rien ne change. Pour se coucher de notre astre de lumière le vent a adonné. Cela est encore un terme de marine, une adonnante, son contraire se dit : un refus ou une refusante. Explications : le bateau navigue dans une direction donnée, si le vent adonne il Pourra continuer sa route plus favorablement soit en allant plus vite ou en lui permettant d’aller plus vers la direction du vent s’il le souhaite. Dans le cas d’un refus il devra s’écarter du vent, de sa route, en tombant sous le vent. Ou bien s’il en a la possibilité en bordant les voiles pour garder sa route.

    22 h, vent 16 Nds, vitesse 7,2 Nds, cap 238°, pos : 36° 21 96 N & 009° 34 65 W.

    Il en est ainsi en Mer je ne peux trouver une explication qui tienne, il est très fréquent que lorsque il y a un bateau il y en est un autre pas loin comme s’ils étaient venus se rencontrer pour se saluer. Pourtant ils viennent des deux côtés de l’horizon, et vont bien ailleurs les uns des autres mais c’est ainsi. Ce n’est pas deux mais trois titans des Mers qu’y sont là non loin de mon Exocet qui fait le quatrième pour une partie de carte marine. Un derrière, un sur ma droite un dernier sur ma gauche. Me voila bien entouré, mais la situation ne présente aucun risque, les routes sont claires. Je continue  ma veille, à la fois sur le pont et à l’intérieur sur les instruments, de ce temps Exocet file sur la surface de la Mer tel un poisson volant à qui il doit son nom.

    02 H le : 12/09/2012, vent 20 Nds, vitesse 7,6 Nds, cap 238°.

    Rien n’est a signalé je me suis mis au repos par des petits Sommes. je me suis fait un poste d’observation en haut des marches qui monte dans le cockpit une des trappes du plancher vient se reposer sur des supports que j’ai fixé à cette intention, un des coussins de mousse améliore le confort, je suis sous la capote qui m’abrite du vent, il ne fait pas froid ni humide mais je me suis équipé de ma salopette moulante bien chaude, un jeans, des chaussettes, des chaussures de pont, et ma doudoune en duvet. J’ai tiré le panneau qui couvre la descente, sur lequel je peux reposer les bras et la tête. La sonnerie de mon minuteur de cuisine, me donne le signal de l’inspection de tout l’horizon. Je le règle sur 20 minutes la visibilité est excellente, la nuit noire comme de l’encre, la lune traine encore par de la l’horizon. Dans ces conditions les feux d’un bateau se voient de très loin, avant même de paraitre directement, on devine la présence d’un bateau, par une tache de clarté qui flotte au dessus de lui. Une fois cette inspection faite, je vais voir ce que me dit l’écran de l’AIS, regarde les paramètres de marche du bateau, et s’il n’y a rien qui ne doivent être changés à régler, à faire, je remonte sur mon perchoir, programme une nouvelle sonnerie, et je retourne dans les bras de Morphée. Je n’ai quelle à mon bord, pauvre de moi.

    05 h, vent 16 Nds, vitesse 7,7 Nds, cap 224°, pos 35°57 80 N & 010° 28 39 W.

    Je me suis bien reposé, je suis en bonne forme, je recherche encore une fois d’où peut venir l’eau qui entre dans le bateau, ce n’est pas la première fois que je constate que de l’eau entre lorsque le bateau va vite, et est gité sur le côté bâbord, je croyais avoir résolu le problème, en bouchant des trous qui a l’origine fixés l’échelle de bain dans un des coffres arrières, mais ou ce n’est pas suffisant, ou il y a autre chose, je ne le sais pas encore, mais  je suis convaincu que l’eau entre par l’arrière d’Exocet. Dans le lointain un feu de faible intensité se laisse voir,  par le travers sur tribord, je l’observe avec les jumelles du bord, non se ne sont pas des équipières, embarquées pour le plaisir du capitaine,  se sont des binoculaires marines qui permettent de voir en plus gros ce qui est trop petit à l’ œil nu. Des jumelles quoi.

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    7 h 30 m, vent 13 Nds, vitesse 6,8 Nds, cap 240°.

    J’ai regardé où je me trouvais sur la route j’ai fait un bon chemin durant la nuit, mais il me reste encore 323 milles marins (pour ne pas toujours répéter nautiques) .Mais je suis sur la route directe à quelques degrés prés. A 8 h 15 je peux distinguer nettement les voiles d’un bateau loin sur l’horizon, le soleil qui les éclaire les fait ressortir. Il est un peu plus en arrière  que précédemment cela signifie que je vais plus vite que lui, va t’il lui aussi sur l’archipel de Madère, cela ne fait aucun doute mais ce n’est pas absolument certain.

    10 h, vent 10 Nds, vitesse 5,5 Nds, cap 240°, pos : 35° 42 49 N & 011° 04 30 W.

    Le vent vient maintenant bien de l’arrière, le bateau navigue presque à plat, je n’ai plus de rentrée d’eau, cela confirme mes doutes. Je sèche le mieux que je peux les fonds d’Exocet. 

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    11 h, vent 13 Nds, grand largue, vitesse 6,6 Nds, cap 240° en dessus de la route.pos : 35° 39 62 N & 011° 11 56 W.

    Il me reste 291 milles pour arriver aux abords de l’ile de Porto Santo, j’ai éloigné Exocet de la sortie du port de Portimao de 156 milles en 24 h cela donne une moyenne de 6,5 Nds c’est bien correct et me va bien,  en plus que j’ai trouvé cette première journée bien confortable.

    13 h 15, vent 8 Nds grand largue, vitesse 6 Nds, cap 200° grand voile et spi.

    Le vent a bien molli et pour garder le génois gonflé j’ai du remonté vers le vent, j’ai lofé. Mais cela ne me plait pas dés plus, pour deux raisons la première je vais faire plus de route que nécessaire, et surtout me diriger vers une zone où le vent est moins fort encore, une bulle anticyclonique. Aussi je choisis d’établir le spi qui me garantira une bonne vitesse, et me permettra de descendre pour contourner la zone avec moins de vent. La mer est belle, la houle longue, juste de petits moutons de ci de là. Le spi porte bien

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    16 h. vent 12 Nds, vitesse 7,5 Nds, cap 210°, pos : 35° 18 41 N & 011° 32 32 W

    Je vais rentrer le spi, les moutons sont plus nombreux, la Mer un peu plus formée, le pilote commence à être dépasser par les conditions c’est le signe que le spi doit regagner la soute à voiles. Oh ! pour sur avec un équipage compétent sur le pont cela aurait été  tout autre, et même un régal car le vent n’est pas monté bien haut sur l’échelle de beaufort. Je donne un cap presque vent arrière au pilote, je choque en grand (lâche complètement) le bras de spi (le bout qui est fixé en bas du spi du côté ou il y a le tangon) je cours à l’avant pour étouffer au mieux le spi derrière la grand voile, il faut faire vite pour que cela soit facile, mais une côte ( une boucle) s’est faite sur le bras, par conséquent le spi reçoit encore le vent  ma manœuvre s’engage mal, il me faudrait plus de mains plus de bras comme la déesse hindou. La drisse continue elle a descendre, le spi est toujours bien gonflé, par vers  l’avant du bateau, se gonflant d’autan plus, le haut du spi est maintenant au ras de l’eau, commence à faire une poche qui se remplit d’eau, bon ce n’est plus de l’air qui remplit le spi mais de l’eau c’est plus lourd, mais j’arrive cependant à reprendre autorité sur la chose, mais il ne s’en fallait pas de beaucoup pour que le spi se déchire ou ne parte à la Mer irrémédiablement. Je considère que cela est un avertissement sans frais. Il me faut une chaussette pour gérer le spi en solitaire ou renoncer à l’utiliser ce qui serait dommage.16 h 15 le spi est dans son sac ouf !!

    18 h, vent 15 Nds, vitesse 7 Nds, cap 230° route directe a un poil prés, grand voile et génois a 100 %, au grand largue, pos : 35° 09 33 N & 011° 59 93 W.

    Je me suis remis de ma manœuvre  scabreuse, mais ces trois heures avec le spi m’ont permis de maintenant lofer pour que le génois travaille correctement. Me procurant une bonne vitesse. En Mer le chemin le plus rapide n’est pas toujours le plus court.

    20 h 15, vent 15 Nds grand largue un peu moins de vitesse 6,5 Nds, cap 225°, pos : 34° 56 42 N & 011° 59 93 W.

    Les feux de route sont allumés les premières étoiles brillent elles aussi, la nuit s’est installée comme cela, tranquillement, sans bruit. J’ai perdu de vue le voilier que je voyais ce matin, le fait de ma vitesse plus rapide, d’être parti sous le vent pendant le bord de spi, il doit être bien derrière et plus haut sur la route le reverrais-je ? Je ne peux le savoir mais c’est peu probable. Je scrute l’horizon mais pas la moindre lueur ne le trahit.

    22 h, vent 16 Nds grand largue encore, la Mer peu agitée, visibilité bonne, le baromètre toujours sur 1017 Mb, vitesse 7 Nds au cap 240°, pos : 34° 50 93 N & 012° 08 29 W.

    J’ai repris ma position sur mon perchoir à faire une veille entre coupée de petits moments de sommeil je ne suis pas conscient d’avoir besoin de dormir mais je m’endors plus vite et la sonnerie du minuteur me fait sortir de rêves sans queue ni tête, je ne fais pas plus que mon inspection horizontale et instrumentale pour me rendormir au plus vite.

    3 h, vent 9 Nds  vitesse 6 Nds pos : 34° 30 16 N & 012° 43 87 W

    Je fais tourner le moteur pour refaire un peu d’énergie dans les batteries c’est râlant de troubler une nuit si belle. Mais les instruments ont bien mangé les ampères fabriqués dans la journée. J’envisage de compléter l’équipement d’Exocet par une éolienne qui apporterait un complément peut être intéressant. Il me reste encore196 milles avant d’arrivée je suis en avance sur ma prévision de temps de parcours.

    7 h 20, vent 13 Nds Grand largue, vitesse 6 Nds, cap 246°, il reste 170 Milles au 237° je suis un peu en dessus de la route mais j’avais un peu lofé quand le vent avait faibli pour continuer à ce que les deux voiles travaillent.

    Je n’ai pas noté tous les bateaux que j’ai croisé qui m’ont dépassés que j’ai vue soit directement de visu soit pour les avoir surveillés sur l’écran pour m’assurer de leur route mais la Mer est bien occupé et le Mer Veille a bien des fois sonné le branle bas de combat.

    11 h, pas de changement juste la pression  qui a gagné 1 mb, la position bien sur change, je relève : 34° 08 95 N & 013° 34 96 W.

    J’ai passé la matinée entre lecture, rangement, entretien, et farniente. Je suis arrivé à remettre en service le loch qui donne la vitesse du bateau sur la surface de celle-ci, cela ne sert plus à  grand-chose, puisque le GPS lui nous dit directement sans calcul la position où l’on est. Mais autant qu’il marche puisqu’il est là.

    17 h, vent 10 Nds travers, vitesse 6,5 Nds, cap 245°.

    Le vent pétole un peu il n’y a plus que 10 nœuds par le travers, la pression est redescendue de 2 mb (millibars) quasiment égale à l’hecto pascal de maintenant, mesure officielle. J’ai mis en service l’écoute de spi pour régler le génois pour plus d’efficacité.

     500 milles en solitaire

    18 h 40, un cargo croise devant moi à bonne distance je n’ai pas eu d’information AIS et ses radars sont arrêtés je les vois bien nettement immobiles avec les sœurs jumelles. Ça fou les boules.

    20 h 30 avant la nuit complète je fais un point. Le vent est toujours le même seule la position évolue : 33° 46 51 N & 014° 38 33 W

    Il me faut encore remettre des Watts dans les batteries si nom dans la nuit je serais en manque. Le bateau glisse sur la Mer qui est très calme, à peine des petits moutons, mais pas un troupeau juste des individus parsemés sur l’Océan.

    0 h le 14 09, le vent a repris un peu de vigueur 12 Nds grand largue, vitesse 6 Nds, cap 230°.

    Il reste 77 milles à parcourir cela me prévoit une arrivée en milieu de journée c’est super. Mais les prévisions de vent que j’ai et qui se sont révélés juste me laisse entrevoir que le vent va tomber avant de se renverser bon en attendant j’avance bien.


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  • Commentaires

    1
    yves exocet
    Samedi 22 Septembre 2012 à 20:18

    un grand bravo pour toutes ces illustrations qui égaille bien ce long texte. Merci au webmaster pour ce travail au quotidien.

    2
    gouppil
    Vendredi 28 Septembre 2012 à 15:02

    bisous au mousse et au capitaine;;;mado suit son cap bernard est sur le pont j'embarque pour avignon en debut de semaine ,météo favorable tout va bien à plus la vie est belle

    bisous à vous deux

    3
    yves exocet
    Vendredi 28 Septembre 2012 à 22:23

    Le capitaine et le mousse sont trés contents de cette navigation pour tous les menbres de la famille ici tout va bien et nous vous envoyons une vague de bisous.

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