• Le départ

    Voila qu'une dépression nous perturbe la direction du vent ici à Porto Santo.

    Elle semble vouloir se diriger vers l'archipel de Madére, cela contrarie les plans que j'avais élaborés et me font renoncer à mon escale sur la grande île de cette région autonome du  Portugal.

    Non je n'irais pas à Madére pour éviter cette tempête tropicale qui va affecter la zone samedi et dimanche.

     

    Avec trois autres bateaux nous allons prendre la direction de Lanzarote aux Canaries un peu en avance sur le programme

    mais comme il est flexible cela est sans probléme .

    Le départ

    Avec Exocet, il y aura Andiamo, Mar Léna et Ad hoc.

    Je salue donc tous les amis et les lecteurs du blog et vous donne rendez-vous pour l 'annonce de mon arrivée aux Canaries dans deux jours au moins, je prévois notre arrivée dans la journée de samedi .

    Bises au staff de l'assistance à terre.


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  •  500 milles en solitaire

    A la demande expresse de certain des consultants de ce Blog, grands et petits navigants je vais faire un récit peut être un peu technique, pour ceux a qui la navigation est une grande inconnue, mais je ferais en sorte que ce ne soit pas barbant pour le commun des mortels, et que cela satisfasse  les voileux...

     

     

    Départ de Portimao le 11 septembre à 10 h 34 ; de la position 37°07 N & 08°31 W. sortie du port et début de la route au moteur 1800 Tm, Mer plate, visibilité excellente, établissement de la grand voile navigation à 30° du vent tribord amure, vent apparent 6 Nds, route au 210°, pression atmosphérique 1017mb.

    J’ai dit au revoir aux copains avec des coups de trompe et des signes de la main, Hubert répond par une sonnerie faite avec la corne de brume, du plus bel effet alors qu’Exocet passe au plus prés de Mar léna après avoir contourné Andiamo.

     500 milles en solitaire

    11 h 45 m, établissement du génois,  seul la force du vent et le régime moteur ont changés dans les paramètres, vent apparent 10 Nds. Moteur à 1600 Tm.

    Un voilier coupe ma route devant moi à bonne distance cependant, c’est un sloop de dix mètres environ il porte le nom de Naisso et bat pavillon britannique, il y a beaucoup de citoyens de la Perfide Albion en terre portugaise, cela remonte en des temps lointains ou l’Angleterre avait lié des liens commerciaux privilégiés avec le Portugal.

    14 h, 15 Nds de vent apparent je ne connais que celui la pour ce récit, navigation à la voile pure, au pré, cap 220°. Pos : 37° 01 400 N & 008°35 418 W. vitesse sur le fond : 6.7 Nds.

    J’ai deux bateaux devant mon étrave, deux voiliers, mais encore à bonne distance, je les observe, et constate qu’ils se décalent vers la droite du plan d’eau vers l’ouest, à ce propos ne soyez pas surpris de voir un W pour dire l’Ouest car depuis longtemps en Mer on prononce (West)  en lieu et place de Ouest. Mais aussi pour éviter des erreurs en écrivant.

     500 milles en solitaire

    Plus loin c’est les chalutiers qui sont en opération, ils semblent se suivre à petite vitesse tous dans la même direction, vers l’Ouest, un gros panache de fumée noire flotte au dessus d’eux dans ce ciel d’azur ou le vent n’a pas encore décidé de sa mise en œuvre.

    15 h, 18 Nds de vent au pré, cap 225°. Houle résiduelle par le travers 10 Cm.

    Les chalutiers ont été passés les uns après les autres, car en réalité ils ne se suivaient pas, mais avaient des routes parallèles, avec une distance de plusieurs centaines de mètre, couvrant une zone de concert. Un peu l’image des moissonneuses dans les grandes plaines américaines, ou russes, vous avez surement vue un jour ces reportages, ou les champs sont moissonnés par 5 ou 6 machines travaillant les unes derrières les autres en venant couper les blés la où la précédente avait laissé les épis sur pieds. J’avais cette image dans la tête en voyant ces laboureurs des Mers au travail, il ne faisait pas bon être un poisson dans les parages à ce moment là. Maintenant la Mer est pour moi seul, Exocet taille sa route majestueusement, la mer coupée par l’étrave chante le long de la coque dans un festival d’écume qui courent sur l’eau avec un gazouillis que plus un bruit de moteur ne vient corrompre, c’est la magie des voiliers, ceux qui leurs donnent tant de charme.

    15 h, 10 m le vérin hydraulique du pilote se met en alarme cette foutue bulle d’air dans le circuit que je n’arrive pas à chasser. Je connecte le vérin électrique.

    J’avais profité de mon escale à Portimao pour refaire la purge du vérin qui pousse ou tire sur le gouvernail pour faire aller le bateau dans la direction choisie par la partie électronique du pilote une fois que l’on a enclenché le système. Comment cela marche en peu de mots : Un boitier de contrôle avec 6 boutons permet de donner les instructions, un bouton pour mettre en marche. En appuyant sur marche, le pilote garde le cap que suit le bateau, au moment de l’appui sur le bouton. Un autre bouton change le cap à suivre de 10° (degrés) vers la droite, alors que son homonyme lui les 10° c’est vers la gauche. Un autre encore, lui c’est par 1° qu’il applique une correction vers la droite et son acolyte 1° sur la gauche. Il en manque un : c’est celui pour arrêter le pilote en laissant la barre à roue du bateau libre de mouvement pour l’homme de barre, qui peut très bien être une femme par ailleurs.

    Le boitier de contrôle est relié à un calculateur qui donnera au vérin l’ordre de pousser ou de tirer. Elle n’est pas belle la vie.

     500 milles en solitaire

    15 h 33 m, un cargo dans le 185° surement le : Mar fret que je trouve sur l’AIS au 188° a 4,8 nautiques.

    Jusqu'à ce moment, je n’ai pas quitté le pont pour être immédiatement opérationnel à la manœuvre du bateau. Mais je pars pour plusieurs jours de mer sans escale  possible je dois donc avoir des aides à la navigation et à la sécurité. Parmi ce matériel, l’AIS pour : Automatic Identification System. A ce jour, tous les bateaux de plus de 300 tonneaux doivent en être équipés, ainsi que les navires à passagers et certains navires de pêche. Ce système par la radio fait communiquer les informations sur les données spécifiques des bateaux. Principalement le mon, le N° particulier du bateau, sa position géographique, sa vitesse, son cap, je m’arrête la mais plus encore. Je reçois sur Exocet ces informations sans en retour moi émettre donc, lorsque un bateau équipé et proche d’Exocet je peux lire sur un écran les données et savoir bien avant de le voir qu’un bateau se trouve  à t’elle distance dans quelle direction, va à t’elle vitesse sur un certain cap. Je sais donc si ce bateau représente un danger pour moi.

    J’aperçois un cargo c’est le premier d’une longues série, le compas m’indique plus ou moins 185°. Je descends voir l’écran de l’AIS et je lis : Mar fret au 188° pour 4,8 milles nautiques. Me voila rassurer sur le fonctionnement du système.

     

    15 h 45 m, il passera devant moi, je le relève au 220°.

    17 h, vent 16 Nds, vitesse 6,8 Nds, cap 239°, route directe sur Madère, pré débridé, houle 50 cm, pos : 36° 39 039 N & 008° 59 51 W.

    A cette position Exocet a passé les deux rails qui séparent les bateaux, un pour ceux qui remontent vers le Nord, en venant de la direction de Gibraltar, et un autre rail pour ceux  qui arrivent du nord, le long des côtes Portugaises.  Cela est fait pour sécuriser la navigation dans des endroits de forts trafics comme c’est le cas au Cap Sao Visanto (le cap St Vincent) vous aviez surement fait la traduction mais je l’ai écrite pour me permettre d’en profiter pour saluer toute la fraternité Vincent qui est fort nombreuse sur trois générations. Fait du hasard sûrement, je n’ai pas eu un seul bateau en visu, de tout ce temps de traversée de cette zone. En réalité je n’ai pas coupé dans la zone, mais un peu plus loin dans son prolongement, cela avait pour conséquence, que les bateaux que j’aurais croisés, auraient dû me laisser la priorité, alors que dans le chenal, ce serait moi qui aurait dû les éviter. Mais vous comprendrez  que nos gros bateaux de croisière à nous les voileux, ne sont que des moucherons par rapport à ces diplodocus qui ne peuvent voir ce qui se passe devant leur étrave. Mais là pas de souci je n’ai croisé aucun mastodonte, de plus de jour avec une visibilité parfaite. Avec Guy en revenant des Antilles sur Vamos, nous avions eu du brouillard, de la Mer formée, et du vent soutenu, là tout le contraire alors parfait.

    19 h 15 m, j’ai un peu d’eau dans les fonds, la pompe de cale c’est enclenchée, je  fais une inspection mais ne localise pas l’origine de cette eau salée donc de Mer, le bateau est gité, va vite, la vague à l’arrière remonte haut et un peu d’eau passe sur la jupe. Les fonds sur bâbord sont mouillés jusqu'à l’arrière du carré, de l’eau aussi sous le joint d’arbre d’hélice, j’éponge au mieux pour déterminer la source de cette eau, je ne trouve pas de réponse à cela mais l’entrée d’eau est très minime je ne m’en inquiète pas trop.

     500 milles en solitaire

    20 h 20 m, vent 17 Nds, vitesse 7 Nds, cap 238°, pos : 36° 27 139 N & 009° 21 920 W.

    Le soleil a plongé dans la Mer par derrière l’horizon j’ai guetté le rayon vert mais il n’était pas au rendez-vous ce soir. Le rayon vert est un phénomène qui est du à la réflexion de la lumière dans l’eau,  pour faire simple, les passionnés iront sur la toile pour plus d’info. Au coucher de soleil, cela a aussi bien souvent pour conséquence que le vent change de force, ou de direction, ou bien des deux ensembles, mais des fois rien ne change. Pour se coucher de notre astre de lumière le vent a adonné. Cela est encore un terme de marine, une adonnante, son contraire se dit : un refus ou une refusante. Explications : le bateau navigue dans une direction donnée, si le vent adonne il Pourra continuer sa route plus favorablement soit en allant plus vite ou en lui permettant d’aller plus vers la direction du vent s’il le souhaite. Dans le cas d’un refus il devra s’écarter du vent, de sa route, en tombant sous le vent. Ou bien s’il en a la possibilité en bordant les voiles pour garder sa route.

    22 h, vent 16 Nds, vitesse 7,2 Nds, cap 238°, pos : 36° 21 96 N & 009° 34 65 W.

    Il en est ainsi en Mer je ne peux trouver une explication qui tienne, il est très fréquent que lorsque il y a un bateau il y en est un autre pas loin comme s’ils étaient venus se rencontrer pour se saluer. Pourtant ils viennent des deux côtés de l’horizon, et vont bien ailleurs les uns des autres mais c’est ainsi. Ce n’est pas deux mais trois titans des Mers qu’y sont là non loin de mon Exocet qui fait le quatrième pour une partie de carte marine. Un derrière, un sur ma droite un dernier sur ma gauche. Me voila bien entouré, mais la situation ne présente aucun risque, les routes sont claires. Je continue  ma veille, à la fois sur le pont et à l’intérieur sur les instruments, de ce temps Exocet file sur la surface de la Mer tel un poisson volant à qui il doit son nom.

    02 H le : 12/09/2012, vent 20 Nds, vitesse 7,6 Nds, cap 238°.

    Rien n’est a signalé je me suis mis au repos par des petits Sommes. je me suis fait un poste d’observation en haut des marches qui monte dans le cockpit une des trappes du plancher vient se reposer sur des supports que j’ai fixé à cette intention, un des coussins de mousse améliore le confort, je suis sous la capote qui m’abrite du vent, il ne fait pas froid ni humide mais je me suis équipé de ma salopette moulante bien chaude, un jeans, des chaussettes, des chaussures de pont, et ma doudoune en duvet. J’ai tiré le panneau qui couvre la descente, sur lequel je peux reposer les bras et la tête. La sonnerie de mon minuteur de cuisine, me donne le signal de l’inspection de tout l’horizon. Je le règle sur 20 minutes la visibilité est excellente, la nuit noire comme de l’encre, la lune traine encore par de la l’horizon. Dans ces conditions les feux d’un bateau se voient de très loin, avant même de paraitre directement, on devine la présence d’un bateau, par une tache de clarté qui flotte au dessus de lui. Une fois cette inspection faite, je vais voir ce que me dit l’écran de l’AIS, regarde les paramètres de marche du bateau, et s’il n’y a rien qui ne doivent être changés à régler, à faire, je remonte sur mon perchoir, programme une nouvelle sonnerie, et je retourne dans les bras de Morphée. Je n’ai quelle à mon bord, pauvre de moi.

    05 h, vent 16 Nds, vitesse 7,7 Nds, cap 224°, pos 35°57 80 N & 010° 28 39 W.

    Je me suis bien reposé, je suis en bonne forme, je recherche encore une fois d’où peut venir l’eau qui entre dans le bateau, ce n’est pas la première fois que je constate que de l’eau entre lorsque le bateau va vite, et est gité sur le côté bâbord, je croyais avoir résolu le problème, en bouchant des trous qui a l’origine fixés l’échelle de bain dans un des coffres arrières, mais ou ce n’est pas suffisant, ou il y a autre chose, je ne le sais pas encore, mais  je suis convaincu que l’eau entre par l’arrière d’Exocet. Dans le lointain un feu de faible intensité se laisse voir,  par le travers sur tribord, je l’observe avec les jumelles du bord, non se ne sont pas des équipières, embarquées pour le plaisir du capitaine,  se sont des binoculaires marines qui permettent de voir en plus gros ce qui est trop petit à l’ œil nu. Des jumelles quoi.

     500 milles en solitaire

    7 h 30 m, vent 13 Nds, vitesse 6,8 Nds, cap 240°.

    J’ai regardé où je me trouvais sur la route j’ai fait un bon chemin durant la nuit, mais il me reste encore 323 milles marins (pour ne pas toujours répéter nautiques) .Mais je suis sur la route directe à quelques degrés prés. A 8 h 15 je peux distinguer nettement les voiles d’un bateau loin sur l’horizon, le soleil qui les éclaire les fait ressortir. Il est un peu plus en arrière  que précédemment cela signifie que je vais plus vite que lui, va t’il lui aussi sur l’archipel de Madère, cela ne fait aucun doute mais ce n’est pas absolument certain.

    10 h, vent 10 Nds, vitesse 5,5 Nds, cap 240°, pos : 35° 42 49 N & 011° 04 30 W.

    Le vent vient maintenant bien de l’arrière, le bateau navigue presque à plat, je n’ai plus de rentrée d’eau, cela confirme mes doutes. Je sèche le mieux que je peux les fonds d’Exocet. 

     500 milles en solitaire

    11 h, vent 13 Nds, grand largue, vitesse 6,6 Nds, cap 240° en dessus de la route.pos : 35° 39 62 N & 011° 11 56 W.

    Il me reste 291 milles pour arriver aux abords de l’ile de Porto Santo, j’ai éloigné Exocet de la sortie du port de Portimao de 156 milles en 24 h cela donne une moyenne de 6,5 Nds c’est bien correct et me va bien,  en plus que j’ai trouvé cette première journée bien confortable.

    13 h 15, vent 8 Nds grand largue, vitesse 6 Nds, cap 200° grand voile et spi.

    Le vent a bien molli et pour garder le génois gonflé j’ai du remonté vers le vent, j’ai lofé. Mais cela ne me plait pas dés plus, pour deux raisons la première je vais faire plus de route que nécessaire, et surtout me diriger vers une zone où le vent est moins fort encore, une bulle anticyclonique. Aussi je choisis d’établir le spi qui me garantira une bonne vitesse, et me permettra de descendre pour contourner la zone avec moins de vent. La mer est belle, la houle longue, juste de petits moutons de ci de là. Le spi porte bien

     500 milles en solitaire

    16 h. vent 12 Nds, vitesse 7,5 Nds, cap 210°, pos : 35° 18 41 N & 011° 32 32 W

    Je vais rentrer le spi, les moutons sont plus nombreux, la Mer un peu plus formée, le pilote commence à être dépasser par les conditions c’est le signe que le spi doit regagner la soute à voiles. Oh ! pour sur avec un équipage compétent sur le pont cela aurait été  tout autre, et même un régal car le vent n’est pas monté bien haut sur l’échelle de beaufort. Je donne un cap presque vent arrière au pilote, je choque en grand (lâche complètement) le bras de spi (le bout qui est fixé en bas du spi du côté ou il y a le tangon) je cours à l’avant pour étouffer au mieux le spi derrière la grand voile, il faut faire vite pour que cela soit facile, mais une côte ( une boucle) s’est faite sur le bras, par conséquent le spi reçoit encore le vent  ma manœuvre s’engage mal, il me faudrait plus de mains plus de bras comme la déesse hindou. La drisse continue elle a descendre, le spi est toujours bien gonflé, par vers  l’avant du bateau, se gonflant d’autan plus, le haut du spi est maintenant au ras de l’eau, commence à faire une poche qui se remplit d’eau, bon ce n’est plus de l’air qui remplit le spi mais de l’eau c’est plus lourd, mais j’arrive cependant à reprendre autorité sur la chose, mais il ne s’en fallait pas de beaucoup pour que le spi se déchire ou ne parte à la Mer irrémédiablement. Je considère que cela est un avertissement sans frais. Il me faut une chaussette pour gérer le spi en solitaire ou renoncer à l’utiliser ce qui serait dommage.16 h 15 le spi est dans son sac ouf !!

    18 h, vent 15 Nds, vitesse 7 Nds, cap 230° route directe a un poil prés, grand voile et génois a 100 %, au grand largue, pos : 35° 09 33 N & 011° 59 93 W.

    Je me suis remis de ma manœuvre  scabreuse, mais ces trois heures avec le spi m’ont permis de maintenant lofer pour que le génois travaille correctement. Me procurant une bonne vitesse. En Mer le chemin le plus rapide n’est pas toujours le plus court.

    20 h 15, vent 15 Nds grand largue un peu moins de vitesse 6,5 Nds, cap 225°, pos : 34° 56 42 N & 011° 59 93 W.

    Les feux de route sont allumés les premières étoiles brillent elles aussi, la nuit s’est installée comme cela, tranquillement, sans bruit. J’ai perdu de vue le voilier que je voyais ce matin, le fait de ma vitesse plus rapide, d’être parti sous le vent pendant le bord de spi, il doit être bien derrière et plus haut sur la route le reverrais-je ? Je ne peux le savoir mais c’est peu probable. Je scrute l’horizon mais pas la moindre lueur ne le trahit.

    22 h, vent 16 Nds grand largue encore, la Mer peu agitée, visibilité bonne, le baromètre toujours sur 1017 Mb, vitesse 7 Nds au cap 240°, pos : 34° 50 93 N & 012° 08 29 W.

    J’ai repris ma position sur mon perchoir à faire une veille entre coupée de petits moments de sommeil je ne suis pas conscient d’avoir besoin de dormir mais je m’endors plus vite et la sonnerie du minuteur me fait sortir de rêves sans queue ni tête, je ne fais pas plus que mon inspection horizontale et instrumentale pour me rendormir au plus vite.

    3 h, vent 9 Nds  vitesse 6 Nds pos : 34° 30 16 N & 012° 43 87 W

    Je fais tourner le moteur pour refaire un peu d’énergie dans les batteries c’est râlant de troubler une nuit si belle. Mais les instruments ont bien mangé les ampères fabriqués dans la journée. J’envisage de compléter l’équipement d’Exocet par une éolienne qui apporterait un complément peut être intéressant. Il me reste encore196 milles avant d’arrivée je suis en avance sur ma prévision de temps de parcours.

    7 h 20, vent 13 Nds Grand largue, vitesse 6 Nds, cap 246°, il reste 170 Milles au 237° je suis un peu en dessus de la route mais j’avais un peu lofé quand le vent avait faibli pour continuer à ce que les deux voiles travaillent.

    Je n’ai pas noté tous les bateaux que j’ai croisé qui m’ont dépassés que j’ai vue soit directement de visu soit pour les avoir surveillés sur l’écran pour m’assurer de leur route mais la Mer est bien occupé et le Mer Veille a bien des fois sonné le branle bas de combat.

    11 h, pas de changement juste la pression  qui a gagné 1 mb, la position bien sur change, je relève : 34° 08 95 N & 013° 34 96 W.

    J’ai passé la matinée entre lecture, rangement, entretien, et farniente. Je suis arrivé à remettre en service le loch qui donne la vitesse du bateau sur la surface de celle-ci, cela ne sert plus à  grand-chose, puisque le GPS lui nous dit directement sans calcul la position où l’on est. Mais autant qu’il marche puisqu’il est là.

    17 h, vent 10 Nds travers, vitesse 6,5 Nds, cap 245°.

    Le vent pétole un peu il n’y a plus que 10 nœuds par le travers, la pression est redescendue de 2 mb (millibars) quasiment égale à l’hecto pascal de maintenant, mesure officielle. J’ai mis en service l’écoute de spi pour régler le génois pour plus d’efficacité.

     500 milles en solitaire

    18 h 40, un cargo croise devant moi à bonne distance je n’ai pas eu d’information AIS et ses radars sont arrêtés je les vois bien nettement immobiles avec les sœurs jumelles. Ça fou les boules.

    20 h 30 avant la nuit complète je fais un point. Le vent est toujours le même seule la position évolue : 33° 46 51 N & 014° 38 33 W

    Il me faut encore remettre des Watts dans les batteries si nom dans la nuit je serais en manque. Le bateau glisse sur la Mer qui est très calme, à peine des petits moutons, mais pas un troupeau juste des individus parsemés sur l’Océan.

    0 h le 14 09, le vent a repris un peu de vigueur 12 Nds grand largue, vitesse 6 Nds, cap 230°.

    Il reste 77 milles à parcourir cela me prévoit une arrivée en milieu de journée c’est super. Mais les prévisions de vent que j’ai et qui se sont révélés juste me laisse entrevoir que le vent va tomber avant de se renverser bon en attendant j’avance bien.


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    16. Prémices d’Alizé


     

                            Les conditions normales pour la saison sur la côte portugaise, se sont rétablies et les fichiers Grib me laisse entrevoir la possibilité de reprendre la Mer. Cela fait 10 jours que septembre s’est affiché au calendrier de la cabine. Oh, pas de ces calendriers de cabine de routier avec pour décor de magnifiques camions un peu en arrière plan d’une starlette qui n’a pas froid car elle n’est vêtue  que des pensées que les chauffeurs leur portent. Là non, non c’est un calendrier bien sage, la starlette n’est autre que ma petite fille qui déguste avec délectation un cornet de glace, l’œil malicieux qui regarde au dehors de la photo.

    16. Prémices d’Alizé

    Deux bateaux de rencontre doivent eux aussi partir pour Madère et nous nous sommes concertés pour partir ensemble. Ils se nomment : Andiamo pour l’un et Marléna pour l’autre.  Nous avons dégusté un verre ou deux de Vinho tinto élaboré en ce pays à partir de Uva de cabernet sauvignon en analysant les prévisions météo pour les jours à venir, dans le cockpit de Marléna.

    16. Prémices d’Alizé Le départ doit avoir lieu demain il est  décidé, dans l’après midi vers les 17 heures. Cela ne me séduit qu’à moitié, je préfère ne pas attendre une fin de journée pour me mettre en route, même si le vent ne devrait s’établir de Nord Ouest qu’à partir de 17 heures.

    Le 11 septembre jour d’un triste anniversaire, au matin le temps est beau une brise de nord souffle tel un courant d’air frais sur le mouillage de nos trois bateaux, je suis de bonne heure sur le pont la vadrouille (balai à frange dit balai espagnol qui est super pratique pour le nettoyage du pont des bateaux) courant de ci de la pour piéger les gouttes de rosée qui mouillent  le pont. Sur Andiamo rien ne bouge, ni plus que sur Marléna. Exocet est prêt pour appareiller, la Mer a remplacé dans mes veines le sang qui y circule, le temps est propice à ne pas attendre, je ne veux pas forcer la main à mes acolytes mais ne souhaite pas non plus me conformer à leur choix dicté par des contingences que j’ignore mais qui me sont étrangères aussi je saute dans l’annexe alors que de l’église juste au dessus du quai ou les pêcheurs rentraient de la Mer rangent leurs filets, les dix coups du battant de la cloche annoncent aux habitants de Ferragudo l’heure.16. Prémices d’Alizé 

    Sur Marléna j’ai aperçu Hubert sur le pont à la préparation du départ, je vais donc lui faire savoir que je vais partir en éclaireur pour profiter du jour pour faire le plus de route possible avant la nuit. Cela pour les pièges qui ne sont pas rares prés des côtes, filets de pêcheurs avec leurs mâtereaux et les bidons qui flottent reliés par des bouts en surface qui peuvent se révéler préjudiciables pour nos hélices. Mais il y a aussi les chalutiers qui croisent au large sans se préoccuper des voiliers qui naviguent vers leur route. Puis se sera le rail des grands navires qui arrivent  de Gibraltar et remontent sur le long des côtes Portugaises, un peu de Mer libre puis le rail inverse celui pour les bateaux qui descendent  du nord pour rejoindre la Méditerranée Puis ce sera le large, la haute Mer, la navigation hauturière bien autre que la navigation à rase cailloux ou que les petites traversées qui ont fait le quotidien d’Exocet depuis début Juin.

    10 heures 34 minutes les préparatifs sont terminés, l’annexe est remontée haut sur la jupe arrière.

    16. Prémices d’Alizé

    le moteur hors bord sur son support dans le portique, le Perkins tourne, le guindeau remonte la chaine du mouillage puis l’ancre rejoint le davier à l’étrave d’Exocet, un bout vient la sécuriser au cas où elle voudrait à l’insu de mon plein gré replonger dans l’abime. La marche avant  enclenchée, le bateau donne ses premiers tours d’hélice, je lui fais faire une petite boucle pour aller dire au-revoir aux copains. Guenter d’Adiamo est dans son annexe accroché à Marléna pour discuter, je donne des coups de trompe pour dire mon départ, Hubert avec la corne de brume, tel un clairon de cavalerie joue une sonnerie que je ne peux reconnaitre mais c’est sympa assurément. Ils doivent aller à la capitainerie pour affaire, un rendez vous leur est fixé à 11 heures. Farida sort du carré de Marléna pour de la main et des bras tel un sémaphore salue Exocet et son capitaine je réponds à ses signes d’amitié puis dirige l’étrave vers la sortie des passes, vers la haute Mer, vers le rêve d’une vie le grand large, l’aventure.

    Je suis seul avec mon bateau qui est quelqu'un cependant mais ce rêve j’aurais bien aimé le faire partager, mais les rêves des uns ne sont pas ceux des autres je suis content quand même d’être là même si mon cœur a un peu de mal de cette déchirure. Mes amours ont bien aussi leurs affaires, leurs soucis, leurs vies, leurs routes. Pour paraphraser un dicton Breton : il y a trois sortes d’hommes, les vivants, les morts, et ceux qui vont en Mer.

    16. Prémices d’Alizé

    Passé les feux des digues de Portimao, que je ne reverrais surement plus jamais, quoi que, qui peut dire. C’est un peu la confusion sur le plan d’eau, des voiliers allant d’ici ou de la, des barques de pêcheurs amateurs ayant jeté leur grappin ou bon leur semble, plus loin, les sardiniers qui rentrent  au port bas sur l’eau, surement chargés d’une bonne pêche, avec leur puissante annexe accrochée  à leur poupe, et sur l’horizon les chalutiers qui semblent immobiles sous leur panache de fumée noire que crache les moteurs forcent pour tirer les filets qui piègent les poissons. Mais cela qui fait un écran sur l’avant d’Exocet en avançant s’ouvre presque sans avoir à toucher à  la barre. Un voilier coupe ma route va vers mon bâbord. Une barque de pêche est là sur tribord je passe suffisamment loin pour ne pas gêner. Pour une autre plus loin je donne d’une poussée sur le bouton du pilote et c’est de dix degrés que celui ci s’écarte, la barque ne verra pas sa position devenir risquée même s’il n’est pas recommandé de mouiller dans l’axe d’un chenal. Les chalutiers qui semblaient être à la queue leu leu sont bien distants les uns des autres Exocet passe sans avoir à toucher la barre. Maintenant sur le lointain c’est deux voiles qui sont visibles la première se dirige vers la gauche le temps que j’arrive à son niveau ce bateau sera bien loin à gauche va t ‘il vers l’Espagne, peut être qu’il ne fait qu’un rond dans l’eau, le deuxième lui semble partir vers le large irait’ il lui aussi à Madère ?

    De ce temps alors que c’est le moteur qui propulse Exocet, j’ai établi la grand voile entière elle est bordée au plus prêt et profite du vent apparent que donne la vitesse du bateau pour apporter une petite contribution à  la marche du navire. Le vent bien que faible a la gentillesse d’arriver de tribord et pas dans l’axe du bateau même si peu s’en faut. Je me hasarde à dérouler le génois qui lui aussi travaille sans rechigner. Ces voiles étaient depuis bien des jours au repos elles languissent comme moi de prendre le large.

    A 14 heures je coupe le moteur après l’avoir réduit au fur et à mesure que le vent montait sur l’échelle de beaufort (celle qui donne les caractéristiques du vent.) nous étions sur le premier échelon puis le second et le troisième super.

    16. Prémices d’Alizé

    C’est à partir de là que les voiliers fonctionnent puis à force 4 ils sont vivants, à  force 5 ils donnent tout leur potentiel après il faut envisager la réduction de voilure, la prise de ris.

    Je descends avec cette jolie brise un peu plus Sud que ma route directe sur Madère mais ce n’est que mieux je m’écarte de la côte plus directement.

    Dans mon Sud un cargo croise, je l’ai sur mon écran AIS, cela m’indique :

    16. Prémices d’Alizé

    Son nom : Marfret. Le gisement par rapport à Exocet : 188°. La distance à laquelle il est : 4,8 milles nautique. Et plus d’information en ouvrant un sous menu. C’est très pratique d’avoir ces informations à bord mais il y a un mais les bateaux ont obligation d’avoir à leur bord le système qui émet les informations via la radio VHF à partir d’une certaine taille. Si l’appareil ne fonctionne pas, s’il est arrêté, volontairement ou par accident pas d’infos n’apparaitront aux autres bateaux. A l’heure ou j’écris ce texte après 57 heures de navigation deux bateaux que j’ai de visu repéré n’apparaissaient pas sur mon AIS. Pour le premier son radar en fonction a été capté par un autre instrument que j’ai à bord, un Mer Veille, lui se contente de repérer les radars qui fonctionnent dans un environnement assez large et par une alarme sonore attire l’attention et donne une direction approximative par des LED qui clignotent.

     16. Prémices d’Alizé

    Le deuxième lui n’a été repéré ni par AIS ni par Mer Veille seulement de visu, comme quoi il faut effectuer une veille attentive, ce qui veut dire une inspection de tout l’horizon par temps clair tous les quarts  d’heure. C’est ce que je pratique de jour comme de nuit je fais l’écureuil comme le dit mon ami Guy avec qui nous avons ramené Vamos des Antilles.

    Un minuteur de cuisine me permet de régler facilement et rapidement le temps que je souhaite avant que la sonnerie ne se déclenche. Alors je grimpe les quatre marches pour faire une inspection tout autour du bateau, je fais l’écureuil.

    Quelle belle navigation j’ai eu pour cette descente avec l’alizé Portugais la mer plate pour commencer, puis une longue houle arrivant par derrière le bateau lui donnait un complément de vitesse. Je n’ai pas eu à changer de bord de ces quatre jours je suis parti avec mes voiles du côté bâbord du voilier, (gauche) j’étais tribord amure, (recevant le vent du côté tribord)

     16. Prémices d’Alizé

    Je n’ai pas eu à réduire la voilure, je me suis juste posé la question en mon for intérieur le bateau glissait sur les flots à 10 nœuds mais cela n’a pas duré très longtemps, j’ai bien fait de ne toucher à rien.

     

    La seule manœuvre que j’ai faite c’est l’envoie  du spi pour profiter du petit air qui ne gonflait plus le génois. J’avais le choix soit je lofer, (modifier sa route en allant plus vers le vent) mais je ne voulais pas monter au dessus de la route. Je pouvais également tangonner le génois au vent, (dans ce cas, le génois aurait été sur le côté tribord forcé d’y rester par le tangon alors que la grand voile restait sur bâbord, les voiles en ciseaux) ou troisième solution l’envoie  du spi tangonné sur tribord, (donc bâbord amure ;)

    Sur la photo vous voyez le tangon qui part du mât pour pousser vers l’extérieur le spi. Cela aurait été pareil avec le génois en lieu et place du spi, mais le tissu étant bien plus lourd cela n’aurait pas bien fonctionné surtout au début, après le vent étant plus fort cela aurait bien marché. Je l’aurais gardé plus longtemps.

     16. Prémices d’Alizé

    Pendant trois heures j’ai naviguais comme cela un plaisir certain. Pour rentrer le spi cela n’a pas été  évident il faut être à la fois à l’avant et à l’arrière. Je ferais l’acquisition d’une chaussette qui me facilitera cette manœuvre en enfermant le spi du haut vers le bas dans une longue manche de tissu : la chaussette, une fois comme cela le spi n’est plus gonflé par le vent et il devient facile de le descendre sur le pont, l’affaler.

    16. Prémices d’Alizé

    Ce matin, 14 septembre alors que le soleil jette des gloires sur la mer, dans le lointain à l’ opposé se profile l’ile de Porto Santo. Le vent a presque disparu aussi c’est le moteur qui lui seul terminera cette belle navigation, cette prise de contact avec l’alizé.

     Ces prémices d’alizé.

     


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    Arrivée sur Porto Santo d'Exocet

    Position du mouillage 33 03 636 N 16 49 190 W  

    Distance parcourue 454 milles en  ligne directe

    Temps de la traversée 76H 34 à une moyenne de 6 noeuds

      

    Arrivée sur Porto santo d'Exocet

    Pour partager la vue avec Exocet

    Rdv ici

     


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  • En route pour MadèreVoilà Exocet vient de Partir pour rejoindre Madère 

    Et si nous profitions de la traversée pour découvrir Madère, qui n'est pas qu'une boisson Apéritive

    En route pour Madère

    Madère se dit en portugais Madeira (« Île du bois »)

    Sinon en résumé on peut dire que Madère est un archipel du Portugal composé de l'île du même nom et de plusieurs autres petites îles, situées dans l'océan Atlantique, au large du Maroc.  

    En route pour Madère

    Il constitue une région autonome sous le nom de" région autonome de Madère" dont Funchal est la capitale.

    L'île de Madère, qui constitue 90 % des terres de l'archipel, est d'origine volcanique et présente un profil érodé.

    Son climat subtropical et ses paysages singuliers en font une destination touristique appréciée.

    L'archipel de Madère comprend :  

    - L'île de Madère (727 km2)

    - L'île de Porto Santo et les îlots qui en dépendent (43 km2) ainsi que deux groupes d'ilots déserts qui sont des réserves naturelles

    - Les trois îles Desertas (14 km2) ; Deserta Grande ; île de Bugio ; îlot Chão ; 

    - Les îles Selvagens (4 km2) dont : Selvagem Grande ; Selvagem Pequena ; l'îlot de Fora. 

     En route pour Madère

    Funchal, la capitale de l'archipel, est distante d'environ 660 kilomètres du continent africain, 980 kilomètres de Lisbonne, 400 kilomètres de Grande Canarie aux îles Canaries 880 kilomètres de Santa Maria, l'île la plus proche des Açores.

    Lors de sa découverte par les Portugais, l'archipel était inhabité : la population actuelle résulte de la colonisation, essentiellement portugaise. La population est donc d'origine européenne bien que Madère soit plus proche de l'Afrique que de l'Europe.   Funchal, la capitale et plus grande ville compte environ 100 526 habitants et l'archipel compte 240 537 habitants (2001).

    En route pour Madère

    L'économie de la région repose essentiellement sur l'agriculture et sur le tourisme, principale ressource. L'agriculture produit des bananes destinées au marché local et métropolitain, des fleurs, et le vin de Madère jouit d'une grande réputation à l'exportation.

    Le tourisme est un secteur important de l'économie de la région puisqu'il contribue a lui seul pour 20 % au PNB.

    Et avec l'arrivée d'Exocet cela va continuer...

     

     En route pour Madère

     

     

     


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  • Exocet a largué les amarres pour Madère

    aujourd'hui vers midi


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  • La Gastronomie à bord d’Exocet

     

    Je vous concocte maintenant un sujet sur la grande gastronomie élaborée à bord d’Exocet. Ce n’est pas parce que l’on est sur un bateau avec des conditions limitées en espace, matériel, et ingrédients, qu’il ne serait pas possible de réserver au repas la part suffisante pour aider à l’entretien du bon moral de l’équipage...

    Cela commence par le petit déjeuner matinal généralement pris en terrasse avec les premiers rayons de notre astre donneur d’énergie.

          La gastronomie à bord d’Exocet        

    Un café lyophilisé c’est bien commode et je m’en suis bien habitué des tranches de pain confectionnées à  bord et légèrement toastées sur lesquelles un peu de beurre des Açores salé, le beurre doux, sans sel et quasiment introuvable. Avec dans le cas de la photo un peu de confiture de reine Claude que j’ai également confectionnée il y a de cela quelques jours. Ce n’est pas plus économique, lorsqu’il est nécessaire d’acheter les fruits mais on se régale du moins moi, de déguster sa fabrication. Pour cette confiture j’ai cuit avec un tout petit peu d’eau les prunes pour les faire éclater puis j’en ai fait une purée en ayant enlevé les noyaux. Ajouté à cela du sucre à raison de 800 g pour un Kg de fruits une ½ cuillère à café de sel, pour rehausser le goût, un peu de poivre et cuit la préparation une dizaine de minutes. Le temps de casser les noyaux, d’en extraire les amandes, de les blanchir pour les déshabiller de leur robe et de les hacher sommairement avant de les adjoindre à la confiture. Couler en pots fermés immédiatement et retournés pour une nuit pour complètement être refroidis. Trois pots ont ainsi rejoint la cambuse.

    J’ai aussi élaboré pendant mon séjour Portugais de la confiture de fraises, ainsi que de figues que j’ai cueilli un matin dans un jardin abandonné en bordure de route qui attend des promoteurs pour y construire des habitations.

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Les figues coupées en huit dans là aussi 800 grammes de sucre par kilo de fruits, sel poivre, et fenouils cuisson dix bonnes minutes, mixez pour le confort à la dégustation cela fait une crème onctueuse facilement tartinable.

    Coulez en pots retourné après avoir fermé sinon sa tombe sur les pieds et c’est chaud le lendemain direction la cambuse. (Soute, pièce, placard la où se stocke les vivres ;)

    Les repas de midi, c’est généralement des crudités.

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Tomates avec un filet d’huile d’olive sel poivre et basilic frais effilé.

    On se doit de varier la présentation bien sur alors :

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Mais il y a aussi les carottes râpées, agrémentées d’un trait d’huile d’olive bien sur, sel poivre, mais aussi un peu de vinaigre balsamique.

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Là j’avais fait un mix carottes râpées et tomates avec le pain aux céréales. 

    La courgette râpée elle aussi est parfois au menu mélangée avec une mayonnaise un peu relevée. Je n’ai pas de photo pour illustration, Pardon. 

    Généralement ne voulant pas dire systématiquement, un jour je suis allé à la pêche aux moules.

     A la pêche aux moules moules moules je suis ne suis allé Maman. (Paix à son âme) je pense souvent à nos parents défunts.

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Je les aurais régalés de moules marinières à ma façon. Un roux d’oignons, un rien de maïzena un verre de rosé de Beauvoisin, un verre, de l’eau des moules filtrées, et cela réduit à souhait, avant de hors du feu ajouter un bon peu de crème fraiche. (Au passage le bonjour aux Beauvoisinois auxquels j’associe les Généracois de nos connaissances). Une fois les moules débarrassées de leur  barbe, laissées dans une demi coque, incorporées dans la préparation, remettre en température sans excès puis déguster. Trois douzaines par personne, cela fait une bonne ration croyez moi.

     

    Le soir un plat chaud est bienvenu, sans non plus être systématique.

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Là je me suis préparé un plat de Spaghetti à l’ail, la spécialité de mon copain Patrick, je l’ai associé à ce repas ; Que de souvenirs  autour de ces quelques pâtes. (Se ne sont quelques pâtes seigneur ! oui !oui ! des pâtes don Camillo mais des Panzani ;) La préparation en est simple, vous cuisez les pâtes « al denté », pendant ce temps vous rissolez de l’ail, copieusement quatre gousses pour ce plat, hachées mais pas trop finement, la grosseur de grain de poivre, dans un beau morceau de beurre, mais aussi un filet d’huile d’olive moitié moitié jusqu'à, juste blondir attention, sur feu modéré et un œil dessus, vous jetez les spaghettis dans la poêle où l’ail est prêt, salez poivrez mêlez et servez. La dose pour une portion, c’est un fagot, de la grosseur d’un pouce de la main du convive voir deux, de spaghetti cru. Que vous cuirez dans une bonne quantité d’eau salée, à laquelle vous adjoindrez un piment bec d’oiseau et un filet d’huile d’olive. Retirez le piment en fin de cuisson si non vous aurez les lèvres pulpeuses pour la soirée voir la nuit.

     

    Là, je me suis élaboré une Crique, c’est une spécialité de ma belle mère, un plat Ardéchois mais pas uniquement sûrement. C’est une omelette à la pomme de terre. Relevée avec de l’ail en bonne quantité sel et poivre.

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Pelez une ou deux pommes de terre, selon la grosseur. Râpez les finement ou grossièrement cela ne change que la consistance) salez, poivrez, ajoutez de l’ail finement haché, un œuf, battez à la fourchette et cuire à couvert à petit feu, dans une poêle avec un trait d’huile, d’un côté puis de l’autre, 3 à 4 minutes chaque face, c’est à l’odeur que l’on détermine la juste cuisson une petite senteur de gratinée mais sans trop.

    J’utilise la râpe à julienne pour les pommes de terre, pour obtenir la valeur d’un bon verre de râpé. Ma belle mère utilise elle la râpe à zeste ou à parmesan, celle qui est faite de picots mais cela est un peu long à mon avis, il y a la râpe des carottes qui peut faire aussi bien, mais également le blinder pour ceux qui en sont équipés. Faites vous un choix après essai.

    Un verre de rosé avec cela, va à merveille.

     

    Je suis proche du Lidl ici à Ferragudo un peu d’annexe et dix minutes de marche à pied, aussi je m’y sers principalement, à chaque occasion. Je profite de mon passage dans les rayons pour y profiter des offres promotionnelles sur les viandes. J’ai eu pris des cuisses de Frangos (Poulets) que j’ai accommodées à la Basquaise. Des côtes de porcos (porcs) grillés avec des herbes de Provence, à la poêle, je n’ai pas de barbecue pour le moment à bord.

    Comme aussi des Steaks hachés, préparés avec des tomates à la provençale et sauce moutarde.

     La gastronomie à bord d’Exocet

    Je coupe en deux les tomates les vider de leurs graines ce qui n’est pas indispensable, sel poivre Herbes de Provence rissolées à la poêle à couvert, 3 ou 4 minutes puis tourner et encore 2 à 3 minutes de cuisson. Un peu d’ail finement haché, (j’ai utilisé l’ail déshydraté de Mr Ducros qui se décarcasse pour nous améliorer l’ordinaire.) Il n’est pas interdit de rissoler un peu d’oignon finement tranché avant de cuire les tomates. Réserver en tenant au chaud les tomates. Cuire le steak à votre convenance salez et poivrez sur chaque côté avant cuisson. Dressez avec les tomates dans l’assiette. (Je couvre l’assiette par une autre à l’envers pour garder  la chaleur, je n’ai pas de salamandre à bord.) Dans les sucs des tomates et du steak qui ont cuits dans la poêle je jette une bonne cuillère de moutarde forte de Dijon, (Mes amitiés aux Dijonnais de nos amis.) déglacez avec un verre de vin Rosé de … vous le savez si vous avez bien suivi, sinon  il va vous falloir faire des révisions. Vous nappez le Steak de la sauce moutarde et vous dégustez.

    Bon appétit les copains


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  • Éole nous a abandonné

     

    Non vraiment ce n’est pas de chance, depuis que je suis ici à Portimao, le temps est comme aligné sur une partition. Les barbules des fichiers GRIB, (petites flèches qui donnent la direction du vent, ainsi que la force à laquelle il pourrait souffler).

    Ces barbules donc, d’un jour à l’autre sont presque identiques, vent de Nord la nuit, pas plus de 5 à 8 Nds. Bascule, après que le soleil est un peu réchauffé l’air frais du matin.  La brise se lève de la Mer, secteur Sud à Sud-Est mais pas de panique, juste de quoi faire flotter au vent, les pavillons des bateaux.  

      Éole nous a abandonné

    Mais surement pas assez pour que la flotte au mouillage, ne s’oriente dans le lit du vent. Les bateaux, selon que ce ne soient des voiliers, des vedettes, des catamarans, se disposent différemment sur le plan d’eau, un véritable capharnaüm, les uns dans un sens, d’autres à l’opposés, ceux qui ne savent pas comment se mettre, passent leur temps à aller à hue & à dia. Puis par de courtes risées, un courant d’air arrive de l’Ouest. Puis s’établit plus franchement en début d’après midi, pour parfois atteindre 18 voir 20 ou 25 Nds sur le coup des 17 à 19 heures.

    Puis molira pour disparaitre une fois le soleil passé par dessus l’horizon.

    Éole nous a abandonné

     Ce schéma de jour en jours répété, c’est vu bouleversé du jour où il m’était possible de prendre la Mer pour rallier Madère. D’aussi loin que je puisse voir les prévisions de vent, les conditions ne sont pas les meilleures pour partir, sans se retrouver avec des vents de face, sur une mer qui tout de même est agitée, par une houle qui vient du diable Vauvert, comme le dicton le signifie lorsque on ne sait dire d’où, mais de loin assurément. (Au passage le bonjour au Vauverdois, Brigitte et Joël).

    Aussi le plus sage est d’attendre que cela se rétablisse correctement, Madère m’attendra surement elle est au même endroit depuis si longtemps, que cela serait surprenant que sans avis  aux navigateurs (informations qui donnent les détails de ce qui affectent la navigation, souvent affublées du terme d’Avurnav, AVis URgent aux NAVigateurs en français, Coastal warning en Anglais.) elle décide de soudainement partir pour je ne sais où à la dérive, même si la dérive des continents n’est plus un mythe, mais bien une certitude scientifiquement démontrée.

    Éole nous a abandonné

    Me voila donc en Standby (en attente) de la météo favorable, j’ai fait à peu prés tout ce que pédibus l’on peut atteindre sans laisser seul Exocet trop longtemps au mouillage et n’ai pas trouvè de solution pour lui trouver un havre de tranquillité sans devoir passer par la Marina en m’acquittant des 51.70 € par jour , somme que je trouve bien chère pour ce que cela offre comme prestation lorsque comme moi je ne souhaite pas autre chose que la sécurité d’un amarrage sûr.

    Mais c’est ainsi, puisque l’on a un bateau, on est sensé être riche à ne pas avoir à compter, c’est l’idée que se font les gestionnaires de port et qui de l’un à l’autre s’alignent sur les prix des voisins sans autres considérations. Bon j’arrête, je ne changerais pas le monde à moi tout seul.

    Éole nous a abandonné

     J’ai un moment envisagé de faire un virons jusqu'à Lisboa, la capitale mais le trajet en car, l’hôtel sur place, pour ne pas faire un aller retour bien trop rapide, les restaurants, etc.

    Pas pour moi.

    Lisbonne se passera de moi comme cela est depuis la nuit des temps.

      

     

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  • Adieux Portimao

     

    Voila qu’avec septembre, il va être temps de prendre la Mer pour la traversée qui conduira Exocet sur les îles de Madère. Fasse que les vents soient favorables en force et en direction, ce qui est le cas depuis des jours que je regarde l’évolution sur les GRIB (fichiers météo par internet).

     

    Adieu Portimao

     

    Mon escale un peu longue à Portimao ne se justifie que par le fait que j’avais envisagé de faire des travaux sur Exocet, mais les conditions économiques que j’avais en mémoire depuis le passage ici à bord de Vamos de retour des Antilles ont bien changés. Les devis que j’ai demandés sont à la même hauteur que ce qui m’était demandés à Port Camargue ou peu s’en faut.

    Un chantier a quasiment le monopole sur le site et sur toute la région par ailleurs.

     

    Adieu Portimao

    Aussi, je n’ai rien envisagé de faire une fois au parfum des prix demandés, et Exocet fera la route sans ces aménagements envisagés. J’avais en tête de faire réaliser un abri sur la descente qui remplacerait la capote qui n’est pas complètement à mon gout. Je m’inspirais de bateau de rencontre pour faire quelque chose qui ressemblerait un peu à ça.

    Adieu Portimao

     

    J’en ai fait les plans et je le réaliserais moi-même un jour au Antilles et en attendant la capote continuera à me mettre à l’abri.

     

    J’envisageais également de faire poser des hublots ouvrant dans le carré, à la place des plexiglas fixes, pour pouvoir ventiler  le carré et le coin cuisine, avec l’air plus frais qui arrive juste au dessus de l’eau.

     Revoir aussi l’étanchéité des panneaux zénithaux, avec peut-être le remplacement de ceux-ci par une stratification de polyester, et des panneaux de pont ouvrant, là aussi pour une bonne ventilation qui est importante aux Antilles.

     

    Refaire le plancher du cockpit qui a fait son temps et qui mériterait une retraite, place aux jeunes.

    Faire une delphiniére à l’avant du bateau pour y établir un gennaker, (Voile en tissu léger pour la navigation au vent portant dans des conditions de petite brise). 

      Mais aussi pour pouvoir débarquer par l’avant du bateau tout en éloignant l’étrave d’un quai qui ne serait pas franc, (quai que l’on ne peut pas aborder par manque de profondeur ou pour cause de rochers à la base de ce quai), là aussi les plans sont faits, je l’ai bien en tête mais cela attendra également, d’autan que je n’ai pas de gennaker à bord et que le spinnaker de la garde robe du bateau est ridiculement petit.

    Adieu Portimao

     

    Tout cela peu attendre et quand bien même ne serait pas fait que cela n’empêcherait pas Exocet de naviguer.Si les travaux pour remettre en état la quille, le bordée tribord, le remplacement de l’hélice, celui des chandeliers et de leur pied, avez été décidés, suite de l’accord avec l’assurance, certains de ces travaux auraient été commandés mais l’assurance est aux abonnés absents. Je vais donc me mettre en route très prochainement, j’attends une pièce en commande pour le moteur HB de l’annexe, qui aurait du être ici depuis une semaine, mais hélas ce n’est pas le cas.

      

    Puis je guetterais la météo favorable pour mettre les voiles au propre comme au figuré.

     

    Exocet dans la marina de Barbate en Espagne.

     Adieu Portimao

     

    Oh ! mon bateau oh oh oh,

    c’est le plus beau des bateaux

    oh oh oh...

     vous connaissez surement la chanson.

    http://www.bide-et-musique.com/song/239.html

      

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    Azulejos

     

    Je vous en ai déjà donné une idée mais allons plus au fond des choses.

    Ces  carreaux peints à la main et vernissés recouvrent façades et murs intérieurs de leurs coloris chatoyants et de leurs dessins sophistiqués ou naïfs.

     

    Azulejos

    L’histoire des Azuléjos

     

    Le mot ne vient pas de azul, la couleur, mais de l’arabe (az-zulaï) qui signifie  « pierre polie » Au XIVème siècle, les maures ont apportés les azulejos dans leurs bagages. Après la reconquista, Séville en est devenue le centre de production pour toute la péninsule Ibérique. Ce n’est qu’au XVIème siècle que les Portugais vont produire leurs propres carreaux de faïence : Bleus et blancs à l’origine ; à partir du XVIIème siècle, les Azulejos deviennent polychromes. Après avoir utilisés les motifs mauresques géométriques et colorés, les Portugais deviennent les maitres de la polychromie avec le style dit « Majolique ». Les Azulejos étant de plus en plus demandés pour décorer les quintas d’été, les Portugais firent appel aux Hollandais, dont les techniques permettaient de réaliser des panneaux plus complexes.

     

    Azulejos 

     

    A la fin du XIXème siècle l’amélioration des conditions économiques stimulent la construction et la rénovation de nombreux édifices pour lesquels il est nécessaire de produire des milliers d’Azulejos. A la polychromie traditionnelle sont substitués, sous l’influence Chinoise, des motifs bleus sur fonds blancs ces motifs orneront alors les maisons, les administrations et les lieux publics.

     

    Azulejos

     

    Aujourd’hui, le genre s’est renouvelé,

    et les artistes contemporains continuent à les réinventer.

     

    Azulejos

     

    Seule la technique demeure inchangée :

    sur une base de terre revêtue d’un enduit spécial, le motif décalqué est peint.

     

    Azulejos

     

    Ensuite, les carreaux sont cuits à 1 000° Centigrades pendant plusieurs heures.

     

    Azulejos

     

    Les motifs peuvent être religieux, ou illustrés la profession du maitre des lieux

     

    Azulejos

     

    Rares sont les maisons qui n’ont pas ainsi leur identité renforcée.

     

    Azulejos

     

     

    Azulejos

     

    Quelques fois se sont les façades entières qui en sont recouvertes

     

    Azulejos

     

    Azulejos

     


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