• Cap ouvert sur le Cap Vert.

    Troisième partie

      

    A un peu plus de midi je suis à mi parcours 400 milles de parcourus et 400 pour être arrivé en trois jours et deux heures je suis dans les temps envisagés, mais en lâchant les chevaux je serais surement bien plus loin mais pas de regrets, l’idée de faire route avec Rusée était sympa, et choses appréciables il est équipé de la BLU (Radio longue portée) qui lui permet de joindre par mail Régine, qui de ce fait aura la position d’Exocet à peu prés tous les jours que nous avons naviguer côte a côte. Et par la suite la position de Rusée qui lui permettait de déterminer celle d’Exocet avec une petite incertitude, mais avait les conditions de vent, de Mer rencontrée, ce n’est pas rien.

    Ah si j’avais eu un téléphone satellite en état de marche à bord !!!

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

     

    A 19 heures le soleil est bien loin dans son lit pour la nuit, la journée bien que belle n’a pas permis de refaire le plein des batteries, le matin le bateau gite à l’ouest, les panneaux ne reçoivent pas directement les rayons, plus tard le soleil a pris de l’altitude, mais les voiles répandent leur ombre, et là pas de charge, ou très peu, puis en fin d’après midi, l’exposition est bonne mais les nuages  sont là pour filtrer les rayons solaires, donc je n’ai pas l’énergie pour faire la nuit, aussi je n’ai que le moteur pour faire tourner l’alternateur qui me restituera des Watts, il me faudrait un hydro-générateur pour ce type de parcours. Faire tourner le moteur deux heures alors que le bateau file a 7 Nds y a de quoi mettre les boules.

     Mais je me réjouis d’avoir installé le booster de charge qui me donne un rendement correct, alors que sans lui la production électrique était faible et courte dans le temps. (je pense à Richard pour son aide)

    Dans la nuit le vent monte encore d’un cran, c’est 25 Nds que m’annonce l’anémomètre et toujours vent arrière, le bateau file 7,5 a 8 Nds donc nous avons plus de 30 Nds et la Mer s’en ressent, les vagues dues au vent sont maintenant impressionnantes, par endroit elles déferlent en longues bandes blanches sur l’océan avec le bruit qui les accompagne, je suis éclaboussé de grosses gouttes  d’eau dans le cockpit, cela est un avertissement qu’il ne faut pas négliger, je mets les panneaux de la descente et tire le capot au cas ou une de ces furies voudrait s’inviter à bord sans me demander un avis favorable.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

    (La plage de Porto inglès sur Maio)

    La nuit se passera sans passagères clandestines qui ne s’invitent à bord. Mais je ne regrette pas la protection prise en fermant le bateau même si cela complique bien pour les allers et venues sur le pont pour inspecter les horizons, la Mer, le vent, la voilure, la marche du bateau...

    A 6 heures  au levé du jour, l’AIS m’informe de la présence d’un bateau dans mon 285° pour 12,5 milles faisant une route au 220° à une vitesse de 2,5 Nds c’est cette vitesse faible qui attire mon attention je me demande ce que peut être un bateau qui n’avance pas plus vite, l’AIS me donne pour information : (Navire non maitre de sa manœuvre) en  « English » : (vessel not under command)

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

     Il s’appelle : Yannis P. c’est le nom du fils de mes voisins de Nîmes, des gens charmants, comme ce Yannis en question qui est poli, respectueux, gentil, bien élevé, comme l’on dit couramment.

    Je le surveille de prés, mais cela semble réel, car il ne bouge que très peu, puis  je suis à sa hauteur, je ne le vois que de très loin derrière l’horizon. Je tente de le joindre en VHF sur le 16 (canal de sécurité que tous les bateaux doivent écouter) il m’entend, me répond, je lui demande s’il lui est possible de me donner la position de Rusée qu’il a peut être sur son radar, mais il me demande de patienter, ce que je fais, mais il ne me rappellera pas, ne répondra pas à mon appel suivant ? Je n’aurais pas de nouvelles de Rusée.

    J’ai maintenant parcouru les deux tiers de la route, la pression atmosphérique remonte, le vent baisse un peu je me demande si : 1. Je lève le tangon, 2. Je mets plus de surface à l’avant ?

    Mais je décide d’attendre la confirmation de l’accalmie.

    Je suis plus à l’ouest que la route tracée sur mon ordinateur, je trace une nouvelle route à partir de ma position, il n’y a pas une grande différence mais c’est ma nouvelle route à suivre. La Mer c’est bien un peu arrondie, le confort à bord s’en ressent, me voila en croisière, à l’extérieur au soleil avec un bouquin pour occuper le temps. Psitt..!!! psitt...!!! la ligne chante il est 17 h 13, 10 minutes plus tard une belle Coryphène de 80 Cm pour 3 Kg est à bord, à 18 heures elle est écaillée, vidée et au frigo.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

     

    19 heures 11 minutes, Exocet a couru les ¾ de la route, le vent oscille au tour de 15 Nds, je renvoie un peu de toile dans la grand voile, je m’étais aperçu qu’une poulie de pied de mât, celle du deuxième ris, avait subi bien trop de tensions que ce qu’elle pouvait supporter, le réa c’est cassé en coinçant le bout qui ne voulait plus aller et venir dans ces conditions, après avoir débloquer cette manœuvre, remplacé la poulie, les choses sont à nouveau en bon ordre de marche. Je me félicite intérieurement d’avoir à bord un peu de matériel pour faire face à ce genre de petites avaries qui ne sont rien si l’on a de quoi remplacer ou réparer, mais dans le cas ou rien n’est à bord comment faire face ?

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

    (La plage de Porto inglès sur Maio)

     

     Encore une fois avec la fin de la journée les batteries ont besoin d’un peu de charge et c’est le moteur qui pour deux heures est en route. Les conditions étaient les mêmes qu’hier. Il n’y a pas d’espoir de voir la lune de toute la nuit, le récepteur AIS est en veille mais n’a rien à me signaler, le détecteur de radar lui aussi fait un total silence, il n’y a personne sur cette route je m’octroie des périodes de sommeil plus longues. Le bateau est bien plus confortable les vagues se sont bien arrondies, Exocet file. File oui mais trop vite à cette vitesse nous allons arriver de nuit aussi je réduis la voilure au maximum pour garder la bonne marche du pilote mais les vagues vont plus vite que le bateau et chacune d’’elles soulèvent l’arrière, couchent Exocet sur son tribord la suivante en profite pour venir frapper la coque par le travers c’est le shakeur à bord pas possible de dormir, je vois les feux sur l’ile, ceux de l’aéroport, ceux des villes, ceux du port mais je ne veux pas tenter une arrivée de nuit dans ce mouillage j’attends le jour. La pêche du jour a été fructueuse, trois coryphènes à bord, 500g, 600g et 2 Kg 2.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

    (l’âne, moyen de transport écologique)

     

    Deux autres n’ont pas accepté mon invitation à bord et ont repris  leur autonomie, une pourtant est venue jusque sur la jupe mais cela ne lui a pas plu elle est repartie. Quelle crâneuse celle-la. J’ai aussi ramené à bord un puffin mais je n’ai pas réussi à le décrocher dans de bonnes conditions, aussi j’ai mis fin à sa douleur en même temps qu’a sa vie, pardonnes moi l’oiseau de t’avoir ainsi pris ton existence pour rien.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

    Une heure du matin je commence a être à l’abri de l’île, la Mer se calme mais je ne dormirais pas il se peut qu’il y est des cassiers, des filets, ou je ne sais quoi, je dérive beaucoup pour ne pas être trop prés de la côte, réduis ma vitesse tant que je le peux, et reste en alerte, si j’avais lâcher les chevaux plus tôt les jours passés je serais arrivé avec la fin du jour et à cette heure je dormirais bien tranquille au mouillage mais c’est ainsi il est des fois ou l’excès de prudence est une imprudence.

    Avec le jour je rentre dans ce mouillage bien balisé, bien éclairé  rien ne justifiait de prendre tant de précautions. Faute de champagne, je m’octroie une Argus bien fraiche. (Bière  frappée dans un verre qui sort du frigo).

    Bilan : 25 heures de moteur, 5 jours 21 heures et 20 minutes de trajet, 5,7 Nds de vitesse moyenne. Il me reste un peu de travail à bord pour que tout soit en état pour les navigations à venir mais rien de bien sérieux. Le pilote hydraulique a fait son travail durant ces 800 milles sans faiblir je suis content de lui comme de mon bateau.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 3

    Quelques jours de repos au Cap vert, à la fin du mois il y aura pour toi Exocet une belle navigation à faire encore, mais là nous serons trois à ton bord, pour te servir, tu vas te régaler, et aller où tu as tant espérer d’aller, tremper ta quille. Dans la Mer des Antilles.

    A l’heure où je termine ce texte cela fait 9 jours que je suis arrivé. Mais les heures devant l’ordinateur ne m’ont pas paru la chose primordiale à faire. Aussi pardonnez-moi de vous avoir ainsi un peu délaissé. Mais je pense bien à vous toutes, à vous tous, je vous embrasse affectueusement, respectueusement, fraternellement, amoureusement, selon la hiérarchie de nos rapports.

     De Praia sur l’île de Santiago au Cap Vert.

    Le 23 novembre 2012 à 21 h 55 heure locale.

     

     


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    Cap ouvert sur le Cap Vert.

    deuxième partie

      

     

    A 5 heures du matin, je note une timide reprise du vent, mais j’attends pour remettre sous voiles que cela se confirme, pour ne pas manœuvrer pour rien de nuit de plus. Je n’ai pas perdu Rusée de Jersey de toute la nuit, avec le moteur, cela m’était bien plus facile de calquer ma vitesse sur la sienne.

    6 heures 45, avec le jour naissant, le vent bien que timide est bien là.

    Mon anémomètre indique 10 Nds de vent de derrière plus ma vitesse de 5 à 6 Nds. il y a 15 Nds de vent dans la bonne direction, cela recolle avec les prévisions. Je rétablis une voilure, en gardant bien en dessous que ce que pourrait supporter Exocet, mais encore pour garder le contact avec Rusée je ne dois pas toiler de trop. Avec le jour je peux me rapprocher de mon compagnon de route, pour voir comment la nuit c’est passé pour eux. J’ai la vitesse pour le faire et de plus je peux tangonner le Génois au vent. Il travaille mieux, le bateau est plus confortable. Un Tanker que je vois venir vers nous depuis bien des milles avec l’AIS va nous croiser et cela va me permettre de mieux pouvoir déterminer la distance qui me sépare de Rusée.

    Le  « Gréta Selmer » passe à 4,3 milles  d’Exocet au moment où Rusée est entre nous donc je peux estimer la distance qui nous sépare à environ deux milles.

     

     

    Le point de la situation après 24 h de Mer me donne 120 milles parcourus, 680 milles de mon atterrissage sur l’ile de Sal, nous sommes à 100 milles des côtes Africaines, nous avons tenu les 5 Nds de moyenne c’est peu pour Exocet avec les conditions que l’on avait.

     

    Fin de matinée le vent faibli, je prends un bain à la traine du bateau, en m’accrochant a un long bout que je ne dois  pas lâcher bien sur, cela fait un massage tonifiant excellent.

    Le « Cape glory » passe à 9 milles de moi sur mon tribord, la aussi c’est l’AIS qui me donne l’information, la technique a du bon car de visu je ne distingue que quelques espars qui doivent être des mâts de charges ou des grues mais je ne peux le préciser, alors de la à lire un nom.

    A 13 heures  je remets le moteur le vent fait encore défaut mais la Mer elle est bien formée, il doit il y avoir du vent pas bien loin pour lever une Mer comme cela. Un contact en VHF avec Rusée me permet d’apprendre les soucis auxquels ils ont fait face, mais maintenant tout va bien à  leur bord, c’est Karl le jeune et sympathique équipier qui est à la barre pour le plaisir de faire courir le bateau de vague en vague, en essayant de franchir ces bosses qui couvrent l’Océan en privilégiant les cols plutôt que les sommets.

    16 heures 15 je coupe le moteur il y a de nouveau les 10 Nds de vent qui sont le minimum syndical sur cette Mer pour Exocet.

     

                          Rusée de Jersey manœuvre aussi je vois la chaussette du spi qui est hissée, mais le spi ne sort pas de ce carcan, pour quelle raison ? Finalement c’est le génois qui fleurit dans le triangle avant de mon compagnon de route, et comme pour Exocet, le tangon est en place, pour obliger la voile à rester tendue pour prendre le maximum de l’air de ce faible vent.

    La fin de cette après midi se passera ainsi, nous naviguons de conserve à peu de distance l’un de l’autre. A la tombée du jour les feux de navigations étant allumés je peux voir où est mon acolyte, du moins dans quelle direction, pour la distance l’évaluation est plus empirique et moins précise. A

    u milieu de la nuit le vent ayant un peu forci et aussi légèrement modifié sa course dans un mouvement de roulis qui est du à la Mer houleuse que nous subissons, la grand voile empanne brusquement, bien sur comme c’est le cas lorsque l’empannage n’est pas contrôlé c’est violement qu’elle passe d’un bord sur l’autre. La retenue de bôme que j’avais en place n’a pas su éviter cet empannage et elle c’est bloquée dans une poulie, je me mets au travail pour remettre les choses en ordre ce qui me prend un moment mais je ne constate pas de casse alors, file Exocet, file.

    Rusée est derrière moi pas très loin mais un mille ou un mille et demi surement.

    A quatre heures du matin je note sur le livre de bord, le levé de madame la Lune, le vent est bien établi et si ce n’est que la Mer est bien forte pour le vent que l’on a, tout est parfait pour naviguer.

    Au jour naissant, je prends un ris dans la grand voile pour que Rusée puisse revenir un peu sur Exocet.            

    A 9 heures je note qu’il est dans mon sillage à 1 mille environ mais le vent lui prend un peu plus de force et à nouveau la distance qui nous sépare augmente peu à peu. Je fais empanner la grand voile et enlève le tangon du génois pour ne pas aller trop vite mais en respectant un angle de sécurité avec le vent pour ne pas avoir de risque d’empannage intempestif et involontaire qui avec la Mer forte et croisée n’est pas évident. Par deux fois la retenue de bôme a cassée dans des empannages involontaires.

    11 heures 20 je note que Rusée est bien revenu sur moi et il coupe mon axe à 300 mètres environ je vais avoir plus de facilités à le contrôler, c’est ce que je crois alors. Je ré-empanne pour me mettre sur la même amure que lui, je prends un deuxième ris dans la grand voile et tangonne le génois au vent.

    A 16 heures nous nous sommes encore écartés l’un de l’autre il doit être à 5 milles d’Exocet par le travers à tribord je ne peux pas modifier ma route sans à nouveau faire un empannage mais j’imagine que c’est lui qui va revenir sur la route aussi j’attends.

        (Les routes du Cap Vert sont Pavées.)

     17 heures et 17 heures 15 je tente de le joindre en VHF (radio) pour connaitre ses intentions avant que la nuit n’arrive, mais je n’ai pas de réponse, pour quelle raison ? Vas savoir il se peut qu’il est coupé son poste volontairement ou accidentellement. Je ne peux savoir, la nuit s’installe et je ne vois pas son feu de tête de mât pourtant bien haut au dessus de l’horizon.

    20 heures j’inscris sur le livre de bord le franchissement du tropique du Cancer.

    La nuit est noire comme de l’encre, la mer est remplie de phosphorescences que les vagues et le sillage d’Exocet procure en brassant le planton qui s’illumine de reflet jaune et vert fluo. C’est un spectacle merveilleux, constamment renouvelé.

    J’aperçois une lueur au delà de l’horizon, je n’ai rien sur l’AIS ? Plus tard je vois un feu rouge sur mon bâbord, comme le dit le moyen mémotechnique, Rouge sur rouge rien ne bouge, mais c’est un gros cargo il devrait apparaitre sur mon écran de L’AIS.

      

    (Photo Un Spot de prédilection pour le kitesurf.)

    7 heures le matin le jour s’installe, le vent est resté stable toute la nuit, cela continu, je suis un peu sous toilé pour le vent que j’ai, mais je caressais ainsi l’espoir de revoir Rusée, ou de l’entendre en VHF mais non  je ne le reverrais plus de la route qu’il nous reste à courir. Je mets de l’ordre dans le bateau, fais un peu de ménage, prépare mon troisième repas de bonite, comme je l’ai toute profitée, je mets à l’eau la ligne pour si possible reprendre un poisson.

     


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  • 25/11/2012

    Exocet est au mouillage de Tarrafal avec 4 autres bateaux

    Mais pas plus de service semble t'il !

    Donc difficile d'avoir des détails sans internet


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  • Cap ouvert sur le Cap Vert.

    Première Partie

     

    Me voila sur les derniers milles qui me séparent encore de mon arrivée sur l’ile de Sal, où j’ai choisi de faire ma première escale sur cet archipel du cap vert, pour deux raisons.

    La première étant que nous avions décidé avec un bateau Canadien de faire route de conserve, pour nous épauler si besoin était.

     la deuxième raison étant que c’est l’île la plus proche de notre point de départ.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 1

    La météo pour les jours à venir nous prévoyait des vents portants sur l’ensemble du trajet, sans qu’ils ne soient trop forts, nous augurant d’une navigation rapide, directe, sans avoir à manœuvrer sans cesse. Mais la mer nous réserve bien sur son côté aléatoire, ses courants contraires mais aussi ses grains sous les nuages.  

     Cap ouvert sur le Cap Vert 1

    (Photo d’une petite Cap verdienne)

     

    Nous avons convenu d’un départ dans la matinée du jeudi 8 novembre aux alentours de 9 heures. Rusée de jersey puisque c’est le nom de ce bateau avec lequel nous avons déterminé cette navigation est fin prêt, il n’a besoin que de faire le plein d’eau à la marina avant le départ. Yves car il porte le même prénom que moi, passe saluer Exocet une fois son mouillage relevé, pour s’assurer que de mon coté, rien de fâcheux ne m’est arrivé depuis la veille, que tout est également prêt à bord. Il rentre au port, dès que son plein est réalisé, il me le fait savoir pour qu’a mon tour, je remonte mon mouillage. Depuis le matin, je me préparais à ce départ, les écoutes du génois étaient en place, je les retire lorsque de quelques jours elles ne vont pas êtres utilisées, ainsi elles se reposent à l’abri du raguage contre les haubans, sans subir non plus les ultraviolets  qui ne leurs font pas du bien. J’avais repris aussi une petite longueur de la chaine d’ancre, pour dégréer le lest de 12 Kg que j’accroche à cette chaine, de manière à ce qu’il amortisse, les rappels que la chaine inflige au bateau à chaque fois qu’elle se met en tension.

     

    Cap ouvert sur le Cap Vert 1

    (Carte de l’archipel du Cap Vert)

    Puis comme il y a au moins 6 jours de navigation, il est préférable de ne pas avoir l’annexe à l’arrière sur la jupe, cela facilite la baignade matinale quand cela est possible, mais aussi pour la pêche, qui doit apporter son complément à la cambuse d’Exocet, donc l’annexe à était dégonflée, pliée, rangée dans la soute.

    J’avais aussi la veille du départ fait une purge du vérin hydraulique du pilote, car il en avait besoin, et je voulais pouvoir le tester sur un long parcours avant le départ pour les Antilles qui s’approche maintenant.

    Lazzi-bag de grand voile ouvert, sécurité anti déroulement involontaire du génois enlevé, l’ordinateur en route avec la route à suivre de tracé, la radio VHF sur le canal 16, prête à aller sur le canal 69 que nous avons choisi pour nous parler. Enfin tous les préparatifs à l’appareillage sont faits...

      

    9 heures 45 minutes, moteur en route, Rusée sort du port, je remonte le mouillage d’Exocet, c’est pratique maintenant, depuis que j’ai installé une commande du guindeau sur le pupitre de barre. Je peux ainsi seul, effectuer la remontée de chaine, en même temps que je dirige le bateau pour ne pas faire forcer le moteur de ce cabestan, qui est indispensable sur un bateau du poids d’Exocet. Il y a encore un petit problème difficile à régler, c’est que la chaine une fois passer par le barbotin (Poulie qui emprisonne les maillons de la                         chaine  pour y tirer dessus) la chaine libre tombe dans la baille à mouillage, mais forme un tas, qu’il faut de temps à autre basculer, pour faire la place pour la chaine à venir. Donc tous les dix mètres environ il me faut aller à l’avant pour faire cela mais deux à trois fois suffisent alors faisons avec.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 1

    (Rusée de Jersey au mouillage a Arrecife.)

    Je passe saluer le bateau Eléna pavillon Allemand des amis de rencontre, nous avons bu quelques verres de vin rouge ensemble, sur Mar Léna autre bateau Allemand dont j’ai déjà parlé, d’Hubert & Farida qui sont partis la veille pour le sud de Gran Canaria. Je rejoins Rusée qui remonte dans le grand bassin du port de commerce le temps de ranger à son bord les amarres et les défenses (Pares battages) avant de ne sortir de l’abri des digues de porto de la luz las Palmas de Grand Canaria, je n’ai pas à faire comme lui, aussi je mets face au 15 Nds de vent Exocet pour hisser la grand voile, je laisse le premier ris pris, pour ne pas aller trop vite par rapport à mon compère, qui est plus petit, donc moins rapide sur l’eau.

    Puis je le prends en chasse pour comme prévu le garder devant moi pour ½ à 1 mille en me calant sur sa vitesse. Nous faisons un petit slalom entre les gros Tankers et cargos qui sont au mouillage devant le Port et la ville avant d’avoir route libre. La houle nous rejoint à quelques centaines de mètres du port. Le vent est bien établi comme le donnait les prévisions en direction, en force il est un peu au dessus, mais cela s’explique par l’effet de venturi que les reliefs de l’île génèrent en déviant le vent autour des montagnes, ce qui accélère le flux d’air.

     Rusée choisit de ne pas envoyer beaucoup de toile, il assure comme cela en étant à l’ abri des surventes. Mais je n’avais pas anticipé cela aussi avec juste la grand voile qui n’est pas entière je suis déjà trop rapide.  En bordant un peu plus que ne le voudrait l’allure je règle le problème, mais le bateau n’est pas équilibré, la barre est plus sollicitée qu’il ne le faudrait le bateau fait des zigs et des zigzags. Je juge que surement il mettra plus de toile une fois dégagé de l’île mais il se colle en terre alors que je ne peux suivre cette route pour cause de bateau mal équilibré. Je le garde en vue cependant, une fois fini l’île nous aurons bien de la Mer à courir. La ligne de traine n’est à l’eau que depuis quelques minutes qu’une bonite s’invite pour le repas a bord D’Exocet, bien venue.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 1

    Nous voila en bas de l’île ou presque je vais modifier ma voilure le vent est moins fort, effet Venturi, je déroule un bout de génois, qui derrière la grand Voile ne travaille pas mais remet le bateau sur ses rails s’il s’en écarte, sa faseye, sa claque, c’est pas bon, ni pour lui, ni pour le bateau qui roule sur la houle croisée que nous subissons, je tangonne le génois, mais là je vais trop vite, je prends le deuxième ris dans la grand voile, bon on va y arriver oui.

    Rusée est là, Je suis à ses basques, il manœuvre à son tour, ce choix de faire route ensemble est difficile à appliquer. Au coucher du soleil je suis gratifié de l’offrande que me fait cet astre sous la forme d’un rayon vert, pas aussi puissant qu’un autre que j’ai encore bien présent en mes souvenirs mais c’est de bonne augure pour la nuit à venir.

    Cap ouvert sur le Cap Vert 1

    (la photo n’est pas au moment du rayon vert)

    Cela fait  une demi heure que le moteur ronronne, le vent nous ayant abandonné avec le couché du soleil, comme la Mer est bien forte en rapport le confort n’était plus suffisant à bord, avec le moteur c’est un peu mieux mais sans plus. Cette disparition de l’alizé fait mentir les prévisions que nous avions pour les jours à venir. Je ne m’en inquiète pas outre mesure, car il n’est pas rare qu’au couché, comme au levé du soleil le vent change, ce qui ne devrait pas être le cas avec l’alizé mais là je n’ai pas encore bien mes repères.

     

    Le vent nous fera faute toute la nuit, je peste un peu d’avoir du faire tourner la mécanique pendant toutes ces heures, nous attendions des conditions favorables et voila que les prévisions à courte échéance se révèlent erronées quand sera-t-il au long des six jours qu’il faut envisager pour courir ces 800 milles ?

     

     


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  • 23/11/2012

    Exocet est au mouillage à Praia sur l'île de Santiago au cap vert
    Position14 54N 23 30W
    Une dernière petite navigation en solo sans problème
    Je suis à poste pour recevoir les copains
    Je vais peaufiner les préparatifs, faire le plein de vivres et organiser leur acceuil
    Exocet est seul dans ce mouillage abrité.

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  • 22/11/2012

    Exocet est au mouillage à Porto Ingles sur l'île de Maio

    Position 15 08 N 23 13W

    Belle navigation sur mer formée mais pas mauvaise .

    Bonne pêche 4 poissons

    Arrivée juste avant que le jour sombre derrière l'horizon

    Des bisous à toutes les filles et une aimable poignée de main aux garçons.


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  • 20/11/2012

    Le bain matinal avec plein de poissons fut fabuleux,

     Le soleil est bien présent, la température est de 28° 

    et un vent de 15 N


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  • 18/12/2012

    Exocet est au mouillage à Boa vista

    Position 16 09N 22 55W

    Belle navigation sous génois seul et à un ris.

    Mer avec de beaux creux ,mais pas de vagues déferlentes.

    Beau soleil en prime Vent de travers à 20 noeuds .

    Le mouillage n'est pas trop houleux. La nuit sera bonne assurément .

    Amitiés à vous tous.

    18/12/2012


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  • 16/11/21012

    Aprés avoir fait les formalités d'entrée sur île de Sal 

    Soirée sur exocet avec l' équipage de Rusée de Jersey Yves et Karl

    Voilà le menu:

    • Apéro au choix
    • Verrines de crudités en duo
    • Brochettes de coryphéne sauce aigre douce et son riz au curry
    • Fromage canarien

    Soirée trés sympathique  Elle n'est pas belle la vie sur Exocet!

      

    Et pour profiter du voyage avec nous, rendez-vous

    sur le blog de ruséee de Jersey

    Où vous trouverez de magnifiques photos de son voyage

    15/11/21012

    Photo issue du blog De Rusée de Jerzey

      


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  • Exocet est au mouillage à Baia da Palmeira

    sur l'ile de Sal au Cap vert

    Position 16 45N 22 58W

    Il attend l'arrivée de Rusée de Jersey

    Qui a pris du retard à cause de problèmes Techniques

    (Grand voile déchirée entre autre)

    14/11/2012

     


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