• Une nouvelle semaine commence à bord d'Exocet, que va t'elle nous apporter?

    Sans doute une journée prometteuse. Nous avons prévu de monter encore au nord de l'ile en début d'après midi, toujours à 3 bateaux.

    Et nous ferons la sortie de dominique ce soir ou demain matin.

    Nous avons mangés à bord de Kia ora, bref que de bons moments.

     


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    le coq me dit que c'est l'heure du réveil .

    Le bateau roulait un peu par moment, la nuit à tout de même était bonne.

    Aujourd'hui nous montrerons à 8 milles au nord

    juste à trois bateaux,

    pour un autre mouillage dont on nous dit grand bien.

    13/04/2013

      

    Nous sommes bien arrivés

    Belle Navigation au Génois

    Le Mouillage est Sympa

    Position 15 24 N 61 25 W

     

     

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    Exocet est en Dominique à Roseau.

    Le site n'est pas Unique, mais cependant sympathique.

    Il y a bien des bateaux dans ce mouillage, mais bien peu de locaux.

    13/04/2013

    Départ vers 9h avec un mini Bus pour une découverte de la Dominique.

    Retour prévue vers 17H, nous serons une douzaine.

    Hier a été consacré aux formalités et à la visite de la ville avec Philippe.

    Puis à 18H Apéritif dinatoire a bord de "Kiarola",

    Nous avons passé une excellente soirée jusqu'à 22H.

    A bientôt à tous pour le récit de notre visite


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    Au moment où le blog annonce sa 10 000 pages lues

    Exocet repend la mer pour de nouvelles aventures,

    Cap au Nord en direction de la Guadeloupe

    En compagnie d'un autre bateau "Ad Hoc" avec Philippe

    déja rencontré de l'autre coté de l'Atlantique.

    10/04/2013

    Aprés avoir passé les dévents de la Montagne Pelée et de l'ile de la Martinique

    Exocet & Ad Hoc naviguent sous les alizés à une vitesse de 7 noeuds...

    Bon Vent Cap'tains


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    L’annexe

     

    Exocet passe maintenant plus de temps au mouillage qu’en navigation et l’annexe est un peu comme une voiture pour les terriens qui permet d’aller faire les courses à terre, aller en ville, aller voir les voisins. Sans annexe on est condamné à rester au port accroché à un quai pour pouvoir aller à terre comme on le souhaite. L’annexe est donc la suite logique à tous bateaux de croisière.

                           

    Exocet n’échappe pas à cela, l’idéal ici serait une annexe avec un fond rigide en forme de coque de « dinghy », qui permet de facilement déjauger et d’aller donc plus vite, que celle qui avec un fond plat, se colle à l’eau par l’effet ventouse, et se traine sur les plans d’eau. En attendant une occasion favorable, je me satisfais de celle qui m’accompagne depuis des années, une annexe gonflable avec un fond en forme qui est un bon compromis. Mais vous n’allez pas me croire lorsque je vous dirais  qu’ici les annexes ont besoin d’une couverture. Oh ! pas pour les protéger du froid, mais de les abriter du rayonnement de notre astre solaire, qui darde ses rayons  qui rapidement font fondre les tissus plastifiés de nos <Tender> comme le nomment  les Anglo-saxons.

    J’ai profité des tissus de protections du génois qui a été remplacé pour faire une couverture ad hoc pour l’annexe. Donc à bord du bateau avec la machine à coudre sur la table du carré me voilà à l’ouvrage.

     

    Ce n’est pas évident de faire ce travail à bord, mais pas d’alternatives me sont offertes. Je prends des mesures sur l’annexe qui est hissée à l’arrière d’Exocet et fais les débits à l’intérieur sur la table.

    Une fois débités les morceaux de tissus je les assemble les uns après les autres et les présente pour définir les morceaux suivants cela fait bien des allers et retours entre l’intérieur et dehors cela fait faire un bon exercice de gym.

     

    Je défroisse au fer à repasser les coupons et marque les ourlets au fer pour les coudre ensuite avec plus de facilité et de précision. Pour la suite des essayages je hisse l’annexe de manière à pouvoir en faire le tour pour les ajustements une couture à reprendre ici, une pince là, le repérage des jours que je dois pratiquer pour la fixation et l’accès aux divers éléments d’usage, anneaux de remorquages, bonde de gonflage, rames et tolets.

     

    Une fois bien localiser ces éléments je pratique des fenêtres que je renforce par du tissu de bâche, puis je couds aussi de la sangle sur le pourtour pour le renforcer et aussi des renforts aux points d’ancrages.

     

     

    L’arrière m’a posé un problème que j’ai solutionné avec une tresse de bout qui est cousu, et ensuite vient se nouer sur une patte en sangle positionnée sur une couture, pour être plus solide.

    J’ai également réalisé avec des chutes de la bâche qui m’a permis de faire la tente sur les capots de la cabine avant, une baille pour y stocker la chaine d’antivol et son cadenas. Mais aussi une toile qui permet de bloquer le réservoir de carburant qui ainsi ne se promène plus au hasard des soubresauts du au clapot.

     

    Elle présente bien, elle est aux couleurs générales du bateau, je souhaite quelle soit capable de m’accompagner encore bien du temps.

    Tout ce travail m’a demandé trois jours de labeur. J’ai eu des moments de lassitudes, de fatigue, de doutes mais je suis arrivé à mes fins. Alors je suis content que maintenant l’annexe d’Exocet soit protégée et qu’ainsi, elle continue à m’apporter la liberté de mouvement.

    Qui veut aller loin ménage sa monture.

     


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    La traversée vers les Antilles.

    Conclusion et bilan.

     

    Il est temps de faire un bilan de cette traversée, et en premier lieu vient :

     Le facteur Humain, c’est connu depuis toujours, la Mer est un révélateur pour l’Homo erectus que nous sommes. La promiscuité, l’éloignement de son foyer, de ses proches, tout cela joue sur le comportement des hommes, qui se trouvent ainsi en vase clos, sans échappatoire. A bord d’Exocet, cela c’est très bien passé tout du long de ces 16 jours, pas  la moindre anicroche, malgré tout ce qui pourrait nous éloigner les uns des autres,  nous étions là pour faire une traversée mythique, celle de l’Atlantique, les autres sujet n’avaient pas de prise.

    En deuxième vient : La santé, pas la non plus de souci particulier, Pierrot avec le mal de Mer une bonne journée, puis nickel jusqu'à la fin. Il a été très attentif à son traitement quotidien.

     Didier lui la jeunesse étant là, n’a pas de consigne particulière à suivre, il n’a jamais économisé ses forces  morales et physiques, allant jusqu'à forcer dans des positions non recommandées, un tour de rein, comme on dit injustement la sanctionnées. Des anti inflammatoires, ont remis notre voltigeur opérationnel rapidement. (Le voltigeur sur un bateau et celui qui étant le plus alerte, se voit confier le rôle de celui qui se déplace le plus, on dit aussi le N° 1 celui qui va le plus en avant pour les manœuvres de voiles notamment).

    Quant a moi, Yves pas de soucis,  juste des maux de tête, dû à mon problème de cervicales, vite contrôlés par des cachés d’aspirine ou de zaldiar, mais sans en faire une cure, je suis réfractaire à toutes ces « Poutraingues » comme Jeanne ma grand-mère, qui est toujours dans mes pensées. (Poutraingues, terme languedocien pour dire remède d’origine non naturelle au premier chef.)

    A trois opérationnels, à bord d’Exocet on peut prendre tous le repos dont on a besoin, si les conditions ne sont pas scabreuses, ce qui n’a été le cas que sur une vingtaine d’heures. Par conséquent nous étions tous à 200 % de notre potentiel.

    La traversée vers les Antilles 12 

    En trois : Le bateau. La je suis réellement content, car tous les problèmes que nous avons eu, ont trouvé une solution, avec les moyens du bord, le bateau était tout autant capable de naviguer à l’arrivée qu’au départ. Avec les réparations que nous avons effectuées, définitives ou provisoires.

    Les voiles ont bien soufferts mais cela je m’y attendais, elles ne sont pas jeunes,  mais elles ont fait leur « taff ». (Leur travail).

    Le moteur n’a jamais rechigné à être sollicité,  juste des mauvais contacts au niveau du tableau de commande.

    L’énergie comme envisagé, il nous fallait faire du courant avec le moteur, mais les modifications apportées à la charge par l’alternateur ont pleinement jouées leurs rôles.

    Le pilote dans un premier temps nous l’avons utilisé avec le vérin hydraulique, puis ensuite avec l’unité électrique un peu moins gourmande en énergie. Mais nous n’avons pris la barre à tour de rôle que quand les conditions de mer et de vent devenant compliquées, le pilote était moins performant qu’un bon barreur dans ces conditions, sachant anticiper sur la vague suivante de manière à placer le bateau au mieux, le confort y gagnait beaucoup, mais cela représente que quelques heures,  surement pas plus d’une quinzaine en tout et pour tout. Le reste  c’est le pilote qui l’a fait.

    La nourriture. Il y avait à bord d’Exocet vraiment le double de ce qui était nécessaire, nous n’avons manqué de rien, exception faite de viande car je n’avais pas confiance dans le congélateur aussi c’est la seule chose qui nous aurait fait plaisir, une bonne côte de bœuf. Mais l’Océan nous a gâtés en poissons excellents et abondants.

     Les boissons idem, la bière avait été embarqué généreusement, le vin avait été convoyé par les équipiers nous n’en n’avons pas consommé le quart. Le rhum était suffisant, seul le pastis est arrivé à épuisement, mais si nous avons fait des apéros au quotidien, nous n’avons pas abusé d’alcool.

     L’eau ne nous a pas manqué non plus, pour la boisson et la cuisine les bouteilles étaient bien à la hauteur des besoins. Pour les vaisselles, la toilette, l’eau des réservoirs a bien aussi suffi, nous avons fait 10 jours sur un des deux grands réservoirs, avant de basculer sur son jumeau, et pas touchés les deux autres plus petits. Nous avons consommé 50% du stock.

     

    La sécurité : chacun des équipiers avait à sa disposition, depuis son embarquement un gilet et un harnais. Les lignes de vie étaient en place bien évidemment. (Les lignes de vie, ceux sont des sangles qui courent de l’arrière du bateau jusqu'à l’avant. On peut y crocher les longes des harnais, et ainsi aller jusqu'à l’étrave, en étant assuré par cet ensemble, harnais ligne de vie.) La filière qui ferme l’arrière du bateau était en place dés le premier mille couru, puis elle a été enroulée prête à être remise sur la simple fermeture d’un mousqueton. Chacun était invité à prendre à son compte sa sécurité, à tous moments, sans attendre un ordre formel du Capitaine, qui dans l’hypothèse ne pourrait être discuté, mais cela ne c’est jamais produit. A une seule exception lorsque les conditions étaient fortes avec une Mer très grosse et des vagues à la limite déferlantes. De nuit la consigne était de ne pas sortir du cockpit si l’on était seul sur le pont.

    Les Mictions, « pipi » j’avais recommandé de ne pas prendre le risque de faire cela par-dessus bord. Je n’ai pas fait le gendarme, il y a eu quelques infractions, mais les conditions étaient malléables en ces moments. J’ai fermé les yeux, par pudeur, respect, et bienveillance. Moi personnellement je ne pratique la chose que dans le cabinet de toilette, il faut bien entendu se défaire plus de ses vêtements, car interdiction dans un bateau d’uriner comme dans une vespasienne, car à tous coups les cloisons seraient arrosées copieusement avec les mouvements du bateau. Homme ou femme c’est assis que la chose se pratique. Et comme l’eau pour le rinçage est en abondance ne pas mollir sur la pompe il n’y a ainsi pas de mauvaises odeurs à bord, le confort de tous s’y retrouve. Une alternative est possible pour nous les hommes, c’est l’emploi d’une « pissotte » comme l’appelait mon ami Guy. Un réceptacle, boite de conserve, bouteille de plastique amputée de son goulot, ou autre dans lequel uriner, une fois opération terminée, vider par-dessus bord, sous le vent si possible. Seul ceux qui on franchit le Cap Horn sont autorisés à pisser ou cracher au vent. Femme, s’il y a femme a bord, ce qui ne se produit pas dans la majorité des cas, surtout pour les traversées transocéaniques, l’usage du seau remplace à merveille la Pissote dans laquelle les mâles peuvent introduire leur appendice « urinatoire », il suffit que les hommes de veille sur le pont à ce moment est la nécessité d’aller voir la carte, se faire un café, boire un verre d’eau, enfin n’importe quoi, qui laisse l’équipière allergique à l’enfermement dans les toilettes faire ce geste de soulagement bien naturel en toute intimité.

     

    L’intendance à bord d’Exocet était ouverte à tous en tous moments, les boissons dans le frigo, à disposition de tous, à tous instants. Didier avec son appétit, n’a pas laissé passer les heures sans aller préparer un assortiment de cochonnaille, qu’il nous proposait de partager, puis de temps en temps, c’est improvisé en maitre queue. Pierrot lui, se précipitait pour mettre de l’ordre dans les bacs de la plonge, dés la fin d’un repas, d’un gouter, d’un apéro. Il s’emparait de l’éponge et mettait au clair les instruments, casseroles, assiettes, et couverts. J’avais donné cette consigne, de ne pas laisser attendre dans les éviers de la vaisselle, elle a toujours été respectée, sans que je n’ai à revenir sur l’instruction. Je passais un peu derrière pour que les choses soit à mon gout, mais je ne peux faire de grief, à aucun de nous pour le respect de cette consigne. Exocet n’a jamais ressemblé à une Cuisine de vieux célibataire.

     

    Sur un bateau il y a une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place.

     

    Je joins à ce document que je ne sais comment illustrer deux tableaux.

    Un sur les positions d’Exocet tous les jours à 13 heures Temps Universel. Ceux qui veulent s’amuser à pointer sur une carte les points auront la possibilité de visualiser notre route.

    Le second, les performances d’Exocet par tranche de 24 heures.

     

    Cela n’est pas réservé aux connaisseurs mais une approche de la navigation aide bien à sa compréhension.

     

    J’ai ouvert à mes équipiers la possibilité de faire un commentaire en trois mots, trois lignes, trois pages. Puis ai fait la même demande à la gente féminine impliquée au travers de leur compagnon à cette aventure. Je n’ai pas eu un grand succès mais je vous livre les textes tel quel.

     

                    Pierrot :

    Cela fait plaisir de voir que, sans trop d'effort nous avons passé des jours excellents,  que 16 jours passent très vites. Il faut avouer que nous étions dans la bonne route. Ce fut une expérience magnifique, ou j'ai pu me découvrir. Quand a l'ambiance des trois marins que le climat des plus agréables nous faisait penser aux vacances d'été. La Dorade quels souvenirs, sans oublier notre copain « Le Puffin ». Donc il reste des supers souvenirs de superbes Photos.

     

      Régine :

    Comment le mousse a vécu la traversée.

    Le jour J (Lundi 3 décembre) le capitaine m’appelle pour me dire que le départ est pour aujourd’hui.

    Le mousse lui fait ses recommandations d’usage, (nous les filles cela nous rassurent) mais les marins nous écoutent, mais pour eux, c’est un peu barbant……..

    Dans l’après midi le téléphone sonne à nouveau, Yves me disant nous sommes partis. Il leur faudra faire 2300 milles pour rejoindre la Martinique, moi qui au bout de 250 milles languit d’arriver, cela me parait surréaliste ….

    J’imagine la joie de mon Capitaine qui attendait cet instant depuis bien des années, il devait être tout excité.

    Vers 23 h Sandrine m’appelle elle venait d’avoir Didier au téléphone et tout allait  bien, c’était le dernier appel SFR FREE et les autres opérateurs n’ont pas encore de relai au milieu de l’océan, il nous restera que l’iridium (Vous savez cet appareil qui a tendance à faire râler Yves).

    Nous voilà nous les filles, Sylvie, Sandrine, et le Mousse sans nos hommes et pour combien de temps……Il faut vous dire que Sylvie dés qu’elle est loin de Pierre, elle a très vite le cafard, aussi tous les matins, je lui faisais un texto, pour savoir comment elle avait passé la nuit, puis elle partait travailler au caveau de Beauvoisin.

    Sandrine, elle était bien prise par son boulot la journée, la nuit souvent dérangée par Havana (une petite chienne de quelques mois).

    Lorsque un texto arrivait, et pour cela nous avons été gâtées, nous nous le faisions suivre et chacune le répercutait à nos familles.

    Le webmaster Sébastien, lui alimentait le blog, pour que tous nos lecteurs, restés à terre, puissent suivre l’avance d’Exocet et de son équipage

    Nos météorologistes, Nadine et Guy, étaient très présents pour leur bulletin météo, c’était très rassurant pour moi, (Ah ! voila des amis sur qui l’on peut compter) Un grand merci encore.

    Quand le Mousse recevez un texto, j’avais la position du bateau, un mot sur l’équipage et des petits mots qui nous les filles nous font plaisir. J’allais sur l ordinateur, je positionner la latitude, la longitude, de jours en jours un trait se formait, je voyais leur progression, j’utilisais aussi les petits outils en haut de mon écran, en zoomant je trouvais le trait plus grand, cela me faisait encore plus plaisir, c’était bon pour le moral (Il faut vous dire que je m’étais bien entrainée pendant la traversée en solitaire de mon capitaine, Canaries Cap vert) J’étais au top.

    Les jours s’égrainaient ainsi, j’ai eu beaucoup de coups de téléphone de la famille, des amies et amis, des copains, de maman, qui déjà bien fatiguée, me demandait chaque matin : « Mais où est ton Yves ».Merci à tous.

    Un jour nous recevons un texto : « Mer forte, pluie, vent, nuit noire, avons passé la nuit tous les Trois sur le pont », là je me suis dit que dans la bouche du Capitaine ce ne devait pas être un moment agréable (moi qui aime tant la lune en navigation elle nous éclaire, nous tient compagnie) eux ils avaient que du gros temps, figurez vous que j’ai appris que Pierre avait vu à l’anémomètre 52 Nœuds, le Capitaine n’en parle pas dans son blog.

    Puis le soleil est revenu, Sylvie les imaginait comme des cormorans, ailes déployées, entrain de se faire sécher au soleil, quelle belle image !

    Puis ce fut la calmasse, le manque de carburant aller se faire sentir

    Une fois de plus je téléphone à Nadine et à Guy, qui me rassurent en disant que le vent devrait rentrer.

    Puis l’arrivée se faisant proche, vous savez le trait sur l ordinateur s’allongeait de jour en jour, l’on voyait la Martinique toute proche, cela me faisait plaisir

    Le téléphone sonna le mercredi 19 décembre, c’était mon Capitaine qui m’annonçait leur arrivée toute proche, après 16 jours de Mer. J’imaginais sa joie, sa fierté d’être arrivé au bout de son rêve, de son idéal.

    L’ancre fut jetée à Sainte Anne où tant de fois nous y étions allés sans notre Exocet.

                                                

    Un très grand merci à Pierre et à Didier d’avoir accompagné Yves dans cette aventure pour cette traversée.

    Ah ! Oui mon capitaine un Mousse comme moi c’est une grande éponge qui absorbe, absorbe, puis elle aime se presser contre ton épaule, là tout se fige, bref c’est le bonheur.

    La traversée vers les Antilles 12 

     

    Fin d’un récit, mais pas la fin de l’aventure D’Exocet.

     


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    L’accastillage du mât

     

    Exocet est maintenant et pour un long temps j’espère vouer à des périodes de repos dans les mouillages  des Antilles, entre coupé de navigations de courtes durées, mais  je profite de ce temps  pour améliorer encore le bateau.

    L’accastillage du mat

                            Lorsque je fais une manœuvre par exemple je prends en considération les difficultés que je rencontre, et ensuite cherche ce qui pourrait faciliter les choses. C’est comme cela que l’affalage du génois, (action d’affaler, de descendre)  puis le hisser, (renvoi en haut de l’étai) faisait un peu brouillon. A l’affalage il faut être à la fois au piano dans le cockpit, pour métriser la descente de la drisse, et à la récupération de la chute (partie arrière de la voile) pour éviter que le génois n’aille à l’eau le long des passes avants (couloirs qui court du cockpit à l’étrave en passant de chaque côté du roof). Pour envoyer il faut être au bas de l’étai, pour s’il  y a lieu guider la ralingue dans le profil de l’enrouleur mais tout à la fois au piano pour tirer sur la drisse, c’est très dur il faut bien de la force en se calant les pieds contre la partie avant des banquettes et là, assis tirer de toute ses forces, mais on s’y épuise vite. Une alternative utiliser le winch qui à l’aide de la manivelle décuple les forces, voir utiliser la manivelle électrique, mais si la ralingue s’échappe de l’engoujure (la fenêtre qui accueille la ralingue) on ne le ressent pas, et pour remettre de l’ordre il faut redescendre la voile et recommencer. Cela en faisant des allers venues d’arrière en avant. Le fait de pouvoir rester en pied de mât facilite les choses, on pèse de son propre poids sur la drisse, et l’on peut surveiller la bonne présentation de la ralingue dans l’engoujure mais le problème que je rencontrais était le suivant : si je lâche la drisse le génois descend,  s’il y avait un taquet de retenu sur le mât cela serait bien plus commode (pas Louis XV la commode).

    L’accastillage du mat 

     J’ai pour les drisses de Grand voile et de Spi de tels taquets il n’y avait qu’à appliquer la recette pour les deux drisses de Génois N°1  & N°2. C’est ce que j’ai fait deux taquets que j’avais dans mes réserves d’accastillage ont ainsi repris du service, quatre trous de diamètre 5 à la perceuse dans le mât, taraudés au diamètre 6 et quatre vis plus tard les taquets sont opérationnels. La descente de la voile sera contrôlée en ayant ouvert le taquet du piano alors que celui du mât restera fermé dans un premier temps, la drisse mise au clair pour quelle puisse partir librement. Je me déplace en pied de mât tient la drisse d’une main, ouvre le taquet du mat, contrôle la descente de la drisse et en même temps peut contenir le Génois a l’intérieur des filières. Pour l’envoi, le génois est lové correctement le long des filières, la drisse dans la main je guide le début de l’envoi au niveau de l’étai  puis pour plus d’efficacité recule en pied de mât où je hisse à la volée, si cela coince dans l’engoujure je le sens nettement et fait un aller retour à l’étai, avant que la situation ne s’aggrave, le taquet du mât gardant la drisse là où je l’ai laissée. Une fois le génois en haut ou presque, il est lourd le bougre, je mets clair la drisse en pied de mât et vais au piano ou je reprends la drisse qui la vient sans difficulté, il n’y a pas de force qui s’y oppose, puis une fois le mou repris, des tours au winch, la manivelle à poste je termine le hissé, et la tension sur la drisse. Les taquets sont intelligents ils nous laissent tirer sans s’y opposer et ne lâche que lorsque on les ouvre.

     Elle va être encore plus belle la vie sur Exocet.


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