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    L’annexe

     

    Exocet passe maintenant plus de temps au mouillage qu’en navigation et l’annexe est un peu comme une voiture pour les terriens qui permet d’aller faire les courses à terre, aller en ville, aller voir les voisins. Sans annexe on est condamné à rester au port accroché à un quai pour pouvoir aller à terre comme on le souhaite. L’annexe est donc la suite logique à tous bateaux de croisière.

                           

    Exocet n’échappe pas à cela, l’idéal ici serait une annexe avec un fond rigide en forme de coque de « dinghy », qui permet de facilement déjauger et d’aller donc plus vite, que celle qui avec un fond plat, se colle à l’eau par l’effet ventouse, et se traine sur les plans d’eau. En attendant une occasion favorable, je me satisfais de celle qui m’accompagne depuis des années, une annexe gonflable avec un fond en forme qui est un bon compromis. Mais vous n’allez pas me croire lorsque je vous dirais  qu’ici les annexes ont besoin d’une couverture. Oh ! pas pour les protéger du froid, mais de les abriter du rayonnement de notre astre solaire, qui darde ses rayons  qui rapidement font fondre les tissus plastifiés de nos <Tender> comme le nomment  les Anglo-saxons.

    J’ai profité des tissus de protections du génois qui a été remplacé pour faire une couverture ad hoc pour l’annexe. Donc à bord du bateau avec la machine à coudre sur la table du carré me voilà à l’ouvrage.

     

    Ce n’est pas évident de faire ce travail à bord, mais pas d’alternatives me sont offertes. Je prends des mesures sur l’annexe qui est hissée à l’arrière d’Exocet et fais les débits à l’intérieur sur la table.

    Une fois débités les morceaux de tissus je les assemble les uns après les autres et les présente pour définir les morceaux suivants cela fait bien des allers et retours entre l’intérieur et dehors cela fait faire un bon exercice de gym.

     

    Je défroisse au fer à repasser les coupons et marque les ourlets au fer pour les coudre ensuite avec plus de facilité et de précision. Pour la suite des essayages je hisse l’annexe de manière à pouvoir en faire le tour pour les ajustements une couture à reprendre ici, une pince là, le repérage des jours que je dois pratiquer pour la fixation et l’accès aux divers éléments d’usage, anneaux de remorquages, bonde de gonflage, rames et tolets.

     

    Une fois bien localiser ces éléments je pratique des fenêtres que je renforce par du tissu de bâche, puis je couds aussi de la sangle sur le pourtour pour le renforcer et aussi des renforts aux points d’ancrages.

     

     

    L’arrière m’a posé un problème que j’ai solutionné avec une tresse de bout qui est cousu, et ensuite vient se nouer sur une patte en sangle positionnée sur une couture, pour être plus solide.

    J’ai également réalisé avec des chutes de la bâche qui m’a permis de faire la tente sur les capots de la cabine avant, une baille pour y stocker la chaine d’antivol et son cadenas. Mais aussi une toile qui permet de bloquer le réservoir de carburant qui ainsi ne se promène plus au hasard des soubresauts du au clapot.

     

    Elle présente bien, elle est aux couleurs générales du bateau, je souhaite quelle soit capable de m’accompagner encore bien du temps.

    Tout ce travail m’a demandé trois jours de labeur. J’ai eu des moments de lassitudes, de fatigue, de doutes mais je suis arrivé à mes fins. Alors je suis content que maintenant l’annexe d’Exocet soit protégée et qu’ainsi, elle continue à m’apporter la liberté de mouvement.

    Qui veut aller loin ménage sa monture.

     


  • Commentaires

    1
    le mousse
    Lundi 8 Avril 2013 à 22:27
    ah! mon capitaine tu m'épates quel beau travail
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