Un coucou de carriacou

Et bien oui, Exocet a continué sa migration vers  le Sud. Cela faisait quelques jours que nous étions bien à l’abri dans le mouillage de Chatham Bay.  La météo n’était pas formidable dans cette période, beaucoup de pluie et du vent fort, ce mouillage était le plus sûr de la zone. Exocet y a laissé  son ancre plantée depuis le 14 juin jusqu'à ce matin 19 juin, 4 jours et 5 nuits, cela ne m’ a  pas semblé long mais c’est un peu le bout du monde, pas de route mais une piste de très mauvaise qualité arrive à l’arrière de quelques Lolo (resto de plage), la connexion GSM n’est possible qu’en grimpant au sommet de la colline qui fait barrage à l’Alizé, l’Alizé qui contourne de ci ou de là et déboule sur le mouillage en courtes rafales se jouant des bateaux en les faisant  virevolter en tous sens. Il convient donc de mouiller bien loin les uns des autres ceux qui n’ont pas pris cette précaution ce sont faits des frayeurs se retrouvant à côté d’un bateau qu’ils croyaient avoir suffisamment mis à distance.

La journée d’hier a été  la pire de tous ces jours, je n’ai pas pu sortir vraiment du bateau tellement les averses ont été  fréquentes et copieuses. Nous avions prévu de rejoindre Clifton à trois bateaux ce jour là mais avons décidés de remettre cela aujourd’hui, pour avoir des conditions plus agréables. A 8 heures nous sommes tous prêts, Jéré Alizé, Le Rescator & Exocet, lèvent l’ancre et se suivent pour  faire cette petite navigation de 5 à 6 milles pas bien plus d’une heure, pour arriver au mouillage de Clifton Harbour. Le comité d’accueil est là bien sur pour nous vendre leur mouillage sur bouée et corps morts, nous déclinons les propositions et nos ancres investissent le fond du platier de sable et de coraux, qui s’étend sous le vent du récif, qui protège ce port le plus Sud des  îles dépendantes de Saint Vincent. Là nous avions prévu de faire escale un jour ou deux pour différentes choses au programme, avitaillement, lessive, Clarence de sortie, informations sur les rotations des avions avec la Martinique. Mais les Boy man ont jeté le trouble dans les têtes des amis. (Vous savez le vent va tourner dans la nuit en se renforçant, les ancres ne sont pas sûres sur ce terrain, les bateaux sont trop prés les uns des autres, etc.) Une fois la sortie faite nous remettons nos voiliers en route pour rejoindre Carriacou, encore une grande navigation d’une heure et demie à deux heures. Pour mouiller dans la grande baie de Hillsborough où il convient de faire les formalités de police et de douane pour entrer sur les dépendances de Grenade.

      Jéré Alizé 

Rescator        

Nous y sommes allés en bande organisée, il y avait : Paul de Rescator qui nous a embarqué dans son annexe, Maurice et Gislaine de jéré Alizé, et moi Yves d’Exocet. Les formalités ont été vite  faites, puis juste quelques pas dans la rue principale pour trouver un distributeur de monnaie locale,  les EC dollars, Eastern Caribbean Dollars, Prononcez (ici) ou (ici dollars). Trois pas de plus pour pousser la porte d’un super marché (Super Market). Cinq pas encore c’est l’échoppe  d’un marchand de fruits et légumes qui nous voit refaire le plein de nos sacs à dos, carottes, mangues, bananes, cive, etc. retour aux bateaux, puis la tentative de connexion a internet mais cela n’a pas était simple je n’ai fait les choses qu’à  moitié, j’ai reçu des mails, mais les miens n’ont pas trouvé de portes de sortie, ce sera pour demain peut être !

Voila pour ce coucou de Carriacou portez vous bien vous êtes arrivés aux beaux jours, les  piscines vont retrouver leur vie estivale pleine des cris des enfants, les jours sont au plus longs  faites le plein du soleil qui vous a manqué cet hiver. Moi ici je n’ai pas connu d’hiver et je ne le regrette pas, mais pas du tout.