• La traversée vers les Antilles 8

    La traversée vers les Antilles.

    Exocet est à mi parcours

     

    Il reste moins de route à faire que ce qu’Exocet a parcouru depuis le Cap vert.

    Notre routeur météorologue, Guy, nous envoi des infos météos :

    Mardi 11              Est 15 / 20 Nds hautes pressions

    Mercredi 12       Est 15 / 20 Nds hautes pressions             grains faibles

    Jeudi 13               Sud Est 15 / 20 Nds hautes pressions     peu de grain

    Vendredi14        Nord Est 20 / 25 Nds hautes pressions  peu de grain

    Dépression très Nord. Bonne météo sur votre zone malgré Alizé plus fort 20 à 25 Nds. La ZIC (Zone intertropicale de convergence) est plus Sud, stable et bien centrée, pas de manque de vent à 5 jours.

     

                            Mardi 11 décembre 12 heures 45 TU. Le vent souffle à 18 Nds apparent 25 Nds réel, la Mer est agitée, la visibilité moyenne la pression atmosphérique est haute, 1014 millibar. Exocet file 6,5 Nds sur la route, il nous reste 1002 milles nautiques à courir, soit 1855 Km. Le génois est au travail tout seul avec le tangon.

    La traversée vers les Antilles 8

    13 H.      Point. A 192 Heures de Mer soit 8 jours :

                    Pos :      15°59’ 11 N         43° 38’ 38 W

                    Distance parcourue :     150 milles en 24 H

    Distance parcourue :     1165 milles en tout depuis le départ.

                    Moyenne / 24 H :            6,25 Nds                 

                    Moyenne cumulée :      6,06 Nds

                    Distance de l’objectif :  1002 milles

                    Estimation d’arrivée :    6 jours 21 h soit le 18 à 10 h environs.

     

    17 h 30, la Mer est grosse maintenant, la pression à un peu chutée, nous avons établi une autre voile sur l’étai largable, c’est pour gagner un peu en vitesse, mais aussi en confort, le bateau est plus stable, le pilote moins sollicité, et la trajectoire d’Exocet plus rectiligne. Nous avançons bien et en avance sur mes prévisions du départ. Elle n’est pas belle la vie ! Mais voila que le vent tourne, il est 23 heures, j’ai le choix entre rester sur la route en lofant, (naviguer en se rapprochant de la direction du vent) mais cela implique de ranger cette voile N°2. Ou bien je ne change rien aux voiles, mais change la route, pour garder le vent sur le même angle que précédemment. C’est cette façon de faire que je choisis. C’est facile, deux fois à appuyer sur le bouton du pilote qui commande des modifications de cap de 10° et l’affaire est dans le sac. Les copains dorment, ils ne se rendront pas compte de ce réglage, alors que différemment je les aurais réveillés à coup sur, et qui peut dire si une heure plus tard le vent n’aura pas repris sa direction ?

    La traversée vers les Antilles 8 

    Mercredi 12 à 10 h 50 : le vent a pris de la force petit à petit et la Mer a forci en rapport. Mous avons repris 10° vers notre route, mais nous avons essuyé du vent fort tout le reste de la nuit. Les voiles en n’ont

     soufferts. Nous avons réduit le Génois à trois ris au fur et à mesure de la montée en puissance du vent mais avec la Mer formée il claquait fréquemment, ce qui n’est pas bon pour lui. Pour couronner le tout nous avons essuyé des grains de pluie de fortes intensités. Tout l’équipage était sur le pont pour manœuvrer dans des conditions difficiles mais personne n’a rechigner, à la tache. Exocet tu as un équipage volontaire et efficace, cela doit être dit, c’est fait. Maintenant mes équipiers dorment du sommeil du juste, avec les conditions qui se sont améliorées, ils peuvent récupérer du manque de sommeil, personne ne leur en fera le reproche.

     

    A leur réveil nous manœuvrerons pour remettre de l’ordre. Nous affalons le Génois N°2, il a bien morflé lui, des mousquetons se sont arrachés du guindant, je dois reconnaitre que le travail fait sur cette voile, n’a pas été une réussite complète, elle devra aller se faire refaire une santé chez un voilier, une fois arrivée en Martinique, et ne pourra plus être utilisée d’ici là. Nous rentrerons aussi le génois, pour le rétablir sur l’autre bord, avec le tangon pour le brider.

    La traversée vers les Antilles 8

    13 H.      Point. A 216 Heures de Mer soit 9 jours :

                    Pos :      15°16’ 78 N         45° 58’ 88 W

                    Distance parcourue :     142 milles en 24 H

    Distance parcourue :     1316 milles en tout depuis le départ.

                    Moyenne / 24 H :            5,91 Nds                 

                    Moyenne cumulée :      6,03 Nds

                    Distance de l’objectif :  865 milles

                    Estimation d’arrivée :    6 jours soit le 18 à 13 h environs.

     

    Guy nous renvoie une météo à 15 h TU :

    Vous êtes avec du vent de 25 à 30 Nds de Nord Est, derrière vous à 50 à 100 milles, et dans une zone de grains forts pour jeudi, avec du Sud Est plus faible, force 2, mais devant vous, vendredi cela se calme et les orages seront plus nord,, et vous dans du calme Est 10 Nds, si rien ne change. A demain.

    La traversée vers les Antilles 8 

    Nous avons bien subi ce mauvais temps, il n’était pas au programme pourtant, mais c’est cela la Mer, il y a ce qui est prévu et ce qui est vraiment.

     

    17 h 11 L’AIS m’informe, le « Mu mona frontier » à 21 milles 7 dans le 28° en route a 12.7 Nds au cap 126. Il passera bien loin sans que nous ne puissions le voir.

     

    18 h 46 un autre bateau dans le 343° à 34.6 M nous ne le verrons pas lui non plus.

     

    21 h 20 : le vent souffle à 16 Nds, la Mer est grosse, la visibilité pas terrible, Exocet file 6 Nds au cap 285° pour revenir sur notre route, il nous reste 820 milles à courir, le génois est seul au boulot à deux ris et tangonné, nous n’avons pas vue le soleil de la journée mais le ciel est moins menaçant.

     

    Jeudi 13 décembre 5 heures : 22 Nds de vent dans la pipe le génois est roulé le moteur ronronne nous sommes sous un grain, la pluie est violente, nous sommes à l’abri à l’intérieur en attendant que cela passe.

    6 h 20 : 40 Nds de vent, mais qui nous pousse le moteur est stoppé, un petit bout de génois est à poste pour faire courir Exocet. Cela ne durera pas des heures le grain passera son chemin nous laissant des conditions meilleures.

     

    9 h 35 : le « Visge beatha » à 6.4 milles dans le 12°on ne voit rien !

     11 h 20, une météo de Guy s’annonce sur l’Iridium :

    Jeudi                     13                          Sud Est passant Nord Est sortie des grains

    Vendredi            14 à 0 h                grains faibles Sud Est faible.

    Samedi                                15 à 0 h                calme Est 5 Nds

    Dimanche           16 à 0 h                reprise vent Nord Est 10 Nds

    Tendance Nord Est 10 / 15 Nds

     

    11 h 35 : aperçu un voilier par le travers, il se peut que ce soit le « Visge beatha » il est à 6.7 milles dans le 332° cela cadre avec l’AIS.

    La traversée vers les Antilles 8 

    13 H.      Point. A 240 Heures de Mer soit 10 jours :

                    Pos :      15°14’ 09 N         47° 54’ 46 W

                    Distance parcourue :     111 milles en 24 H

    Distance parcourue :     1427 milles en tout depuis le départ.

                    Moyenne / 24 H :            4,62 Nds                 

                    Moyenne cumulée :      5,88 Nds

    Distance de l’objectif :  754 milles

                    Estimation d’arrivée :    5 jours et 3h soit le 18 à 16 h environs.

    Le vent est à 12 Nds, la Mer agitée, la visibilité bonne, le baromètre annonce 1010 Mb, Exocet file 6 Nds au cap 270°, le génois est à un ris. Il semble que l’on aille vers du beau temps.

     

    15 h le vent pétole, il n’y a plu que 6 Nds ce n’est pas suffisant le moteur est sollicité, le génois enroulé, la grand voile établie à deux ris pour stabiliser le bateau.

    Le « Yasa unity » est en vue dans le 305° pour 5,1 milles info de L’Ais et alarme du Merveille

    La traversée vers les Antilles 8

    On a trop souqué l’écoute de grand voile pour stabiliser la bôme. Cela a eu pour conséquence d’arracher partiellement la platine du « vis de mulet ». (Espèce de cardan qui unit le mât et la bôme). On réalise un « brelage » (terme de marine qui signifie de fixer avec des bouts) avec un bout en plusieurs tours du mât reprenant la platine le tout est souqué avec le principe du fil torsadé cela inspire confiance. Tiendra ou tiendra pas ? À surveiller.

     

    A la Mer il faut être un peu « Tonton la bricole ».

    Aide-toi, le ciel t’aidera.

     


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