• A l’ abri a Porto gran tarajal

    A l’ abri a Porto gran tarajal

     

     A l’abri en effet car la météo du jour était un peu “berque”.

    Le Paséo maritime, la position d’Exocet.

    Ce matin après une bonne nuit bien au calme, proche  des digues de Porto Rosario exocet était confortablement mouillé pas de houle qui vient  bercer le bateau et par conséquence son capitaine. C’est un ronflement, un bourdonnement, une vibration qui me fait ouvrir les yeux, le jour est encore par delà l’horizon, les lumières de la ville éclairent abondamment le plan d’eau. Je me lève pour boire un jus de fruit et faire un pinchoun « un coup d’œil » à l’extérieur, et je découvre là  ce qui est la source de ce vrombissement. Un immense bateau de croisière est à quai à pas 50 mètres d’Exocet.

    Un bateau de croisière, pas celui qui était présent.

    Tous les croisiéristes sont encore dans les bras de Morphée ou de quelqu’une d’autre, je ne sais, mais rien ne bouge à bord, pourtant les générateurs sont sollicités par une profusion de lumière de toute part. Le Aida brille, comme un sapin de Noël.

    Je me recouche encore un moment mais pas possible de retrouver le sommeil alors un pied après l’autre je sors de la bannette «  terme de marine qui désigne le couchage » la journée peut commencer. Le temps n’est pas des plus engageant, de gros nuages barrent l’horizon au levant, il n’y a pas de vent, l’alizé s’est allé voir ailleurs.

    Après le cérémonial du matin, je suis prêt pour faire une rapide virée en ville, nous avons décidés hier de partir Huau plutôt pour rejoindre, Porto gran Trabajal, mais Mar léna a prévu de faire un passage par le super marché pour approvisionner la cambuse, « autre terme sur les bateaux pour désigner les réserves de nourriture » je peux moi aussi refaire le plein de légumes frais aussi je me joins à l’escapade.  

    L’apéritif a bord de Mar Lèna, Hubert, Farida, Tom, Pétra, de Santos.

    Un troisième bateau, qui arbore comme Mar Léna le pavillon Allemand qui se nomme :Santos n’a pas de vivre à approvisionner il lève l’ancre et se met en route pour arriver le plus tôt que possible car la météo ne devrait pas s’arranger dans la journée. Mar léna et Exocet mettent à l’eau les annexes pour rejoindre la terre mais il n’y a rien de prévu dans les parages pour accoster, il y a la plage mais interdite aux bateaux à moteur, on pourrait y aller à l’aviron ce n’est pas loin mais une autre solution me séduit, c’est le slip de mise à l’eau des dériveurs de l’école de voile. « Le slip est la pente de béton qui descend dans l’eau et qui permet aux petits chariots des dériveurs de descendre à l’eau pour mettre à flot les petits esquifs. »

    Santos sous voiles

    C’est une vraie patinoire les algues qui y prennent souche rendent la descente à terre aléatoire, mais je m’en sors sans que mes fesses ne soient allés tâter du béton, ouf ! Je remonte l’annexe bien haute pour que les vagues ne viennent pas lui permettre de reprendre le large. Mais je la sécurise par un bon nœud autour des grosses pierres de lave qui en constituent la bordure. Je me renseigne au plus tôt pour savoir où est le supermarché le plus proche et prend la direction indiquée.

    Mar Léna lui a choisi d’aller contre l’enrochement de la digue qui accueille l’Aida. Mais je les vois tous les deux bien en difficulté pour escalader des rochers. Ils doivent aller à la douane et je ne sais où, raison pour laquelle nous ne caminando pas ensemble. Il est bien trop tôt pour le supermarché  qui n’ouvre ses portes qu’à 10 heures alors j’arpente les rues adjacentes, pour passer une demi-heure. Puis fais l’ouverture de la grande surface, un paquet de carottes, des tomates, une courgette, des boites de moules à l’escabèche et je me dirige vers les caisses, il me faut souhaiter un bon anniversaire à la caissière qui affiche fièrement ces 52 ans et que toutes les collègues viennent lui faire des compliments en posant une bise sur chaque joue. Je n’ai pas eu à satisfaire à  cette marque d’affection je m’en suis tiré avec la formule dite en français : « Bon anniversaire ». C’était  la première fois de sa vie qu’une personne lui souhaitait en Français le passage à un grade supérieur.

    Je redescends sur le front de Mer, où l’on ma indiqué l’office du tourisme pour y prendre de la doc sur l’ile, sur le paséo maritime des forains ont installé leurs stands, je jette un œil en passant, mais rien ne retient mon attention particulièrement, j’ai vu les mêmes choses à Graciosa, et à  Arrecife. On me réserve un sympathique accueil à l’office du tourisme et j’en ressors avec bon nombre de doc sur l’ile et ses points particuliers, les croisiéristes qui sont à terre maintenant, constituent la quasi-totalité des personnes qui arpentent les beaux trottoirs, de cette avenue à deux voies doubles ou les véhicules circulent à vives allures. Je retrouve Hubert et Farida, au moment de retrouver l’annexe qui gentiment m’ont  attendu. Nous retrouvons nos bords respectifs et rapidement appareillons.

    Mar Lèna au mouillage.

    11 heures 20, Exocet est sous voiles,  grand voile à un ris, génois entier. A 12h 20 un grain arrive, je prends un ris dans le génois, et le deuxième ris de la grand voile. L’anémomètre affiche 28 Nds de vent, par le travers du bateau qui s’appuie sur son bordé, Exocet allonge la foulée,  8 Nds au GPS, cela faisait bien du temps ou je ne l’avais pas vu à ce niveau. Mais après le vent c’est la pluie qui est arrivée, pas une averse, mais un crachin dense les nuages courent sur la Mer. Petite pluie chasse grand vent, diton marin, en effet le vent disparait et après avoir attendu un moment, je me décide de mettre le « Pére Kins » « le moteur » au travail, il n’y a pas de raison que je sois le seul au boulot tout de même.

    Puis le vent reviendra mais dans la pipe, puis encore de la pluie, bof pas folichon la nav du jour, mais je finirais par être en approche finale à 15 heures 30. Les amarres aux taquets à 16 heures il n’y a pas à se plaindre alors monsieur sourire est appelé en surface.

    Demain sera un autre jour, la météo devrait être plus clémente. Je vous l’ai déjà fait mais je recommence, un coucou aux cléments, clémences, clémentines, et tout ce qui si rapporte.

      


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