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La traversée vers les Antilles 1
La traversée vers les Antilles.
Préface
Me revoilà auprés de vous pour raconter le début de cette aventure humaine qui chaque année égrène des centaines de bateaux sur les eaux de l’Atlantique, entre les iles de cet Océan et le nouveau continent. Le nouveau monde disait on avant. C’est peut être ce vocable qui apporte encore sa part de rêve à ce peuple en migration qui va au devant de sa vie, de ses rêves, de ses passions.
Tout au long de ma pérégrination le long des côtes de notre Europe puis de ces iles, mais aussi au Cap vert qui entre parenthèse n’a rien gagné dans son indépendance, j’imagine ce que serait ces iles si elles étaient encore sous la responsabilité du Portugal et donc Européenne. De tous les bateaux avec les quels j’ai eu plaisir à parler, échanger les projets, j’en retire la conclusion que tous nous allons ailleurs chercher un idéal que nous n’avons pas trouvé dans notre vie au quotidien, et ce que quelque soit le lieu de leur résidence, ce n’est donc pas uniquement pour trouver un éternel été que les marins de la plaisance se décident un jour à faire traverser leur bateau, leur rêve, leur vie.
Les uns sont en famille, femme, enfants à leur bord, d’autres ont choisi de partir seul, le vivent parfaitement, et ceux qui profiteront de ce défi pour le partager avec des copains, des amis, des équipiers. Mais tous nous allons devant nous, devant notre vie, devant nos rêves. C’est cette dernière façon que j’ai choisi, plus pour les autres que pour moi, les sauts de puce à l’échelle des Océans que j’ai fait entre le Portugal et l’ile de Porto Santo, de Madère aux Canaries et des Canaries au Cap Vert m’ont appris à savourer la navigation en solitaire les heures de contemplations, les moments où l’on est à l’écoute de son propre rythme. De ses aspirations de ses rêves. Mais pour mon entourage je savais que cela serait mieux vécu si je n’étais pas seul à mon bord. Bien que seul à bord ne soit pas exact on est deux, le bateau et son skipper, cela fait un couple, une force, un équipage.
Mais je suis aussi heureux d’offrir la chance de faire partager cela avec des copains, des amis, des frères. On va aussi à la recherche de soi même au travers du regard des autres, les moments de partage sont riches à bord d’exocet.
Ces copains, Pierre & Didier, je suis allé les accueillir à l’aéroport de Praia en milieu de nuit, l’avion posait son train d’atterrissage sur la piste avec quelques minutes de retard il était minuit passé. Les voyageurs sortaient au compte gouttes, avec les valises entassées sur les caddies c’est les formalités de police et de visa qui généraient ce flux épisodique. La voiture de location que j’avais retenue pour ce fait était tout à côté sur le parking et 10 minutes plus tard nous étions à bord, contents de se revoir, contents de se retrouver pour cette traversée baptême.
Exocet était fin prêt pour que tous puissent y trouver un confort et une cabine, malgré la fatigue du voyage et l’heure tardive nous avons échangé les nouvelles, les histoires, les souvenirs jusqu’aux premières lueurs d’un jour naissant. Puis la nuit même courte a permis à tous de se réveiller avec entrain et bonne humeur. Nous avons expédié le déjeuner rapidement pour pouvoir mettre à profit la journée en faisant une longue excursion à l’intérieur de l’ile, mais la météo n’était pas de la partie le temps était bas, gris, pluvieux.
De retour à la nuit sur Exocet fatiguaient mais contents de ce périple la soirée n’a pas trainé en longueur, il y avait du sommeil à rattraper.
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Commentaires
Comme ils sont beaux les copains .
Pierre en bleu première photo
Didier en jaune et même escorté semble t'il !
Il parait qu'ils n ont pas perdu un gramme pendant la traversée !
Le mousse.