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    Confection d'une housse pour le moteur de l'Annexe

    Un reportage du Mousse

     

    la couture sur Exocet

     
    Première opération: Repasser le tissu
     
     
    la couture sur Exocet
     
    Deuxième opération : Faire le patron
     
     
    la couture sur Exocet
     
    Troisième opération: Couper le tissu
     
     
     
     
    Quatrième opération: Le montage
     
     
     
    la couture sur Exocet
     
    la couture sur Exocet
     
     
    Cinquième opération : Coudre
     
      
     
    la couture sur Exocet
     
    Sixième opération: Essai
     
     
    Il est bon mon capitaine, même sur les tropiques les neurones fonctionnent

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  • Le mousse est rentré à la maison

      

    Oui les meilleures choses ont une fin, mais dans ce cas ce n’est pas une fin irrémédiable, sans issue, définitive. C’est juste la fin d’un séjour, il était ainsi programmé, un vol pour venir un pour repartir c’est comme ça.

    La question qui me taraude, c’est la suivante :  « le mousse était il plus content d’arriver ou de rentrer ? » je n’ai pas de réponse à cette question existentielle, je ferais avec l’humeur du jour comme cela m’arrangera.



    Régine au moment de quitter le bord avant le levé du soleil.


    Il est vrai qu’elle est venue portant le deuil de Madeleine, Mado plus familièrement comme nous l’appelions tous, c’est dur de voir partir définitivement ce que l’on aime, des mamans on n’en a qu’une seule. Elle est donc arrivée avec le poids, de cette disparition sur ses épaules, fragilisées par toute une longue période de soutien, pour accompagner au quotidien dans ces jours comptés ma belle Mère, que je respectais comme ci sut été la mienne de maman, mais j’étais moi bien loin du devoir de soutien au jour le jour qui lui aurait fait une échappatoire salutaire à mon mousse. Elle est arrivée chargée de larmes contenues quelle a pu laisser s’épancher, j’ai respecté ce temps sans, ni la contrée, ni la divertir de ses moments de chagrins. Le temps a fait son œuvre, l’évocation de cette fin a peu à peu pu être abordée sans sanglots étouffés. Le climat, le lieu, le contexte, toutes ces choses ont eu un impact salutaire.



    Régine sous un parasol de la marina de Port Louis.


    Nous n’avons pas utilisé le bateau comme j’aurais souhaité, les miles parcourus en trois mois se comptent  sans avoir besoin d’avoir fait de longues études de mathématique. Exocet à passer bien du temps à la laisse, comme ces chiens qui sont de longue, retenus à leur petit territoire par une chaine, ils portent dans leurs regards toute la tristesse du monde. Par chance, contrairement a bien des peuples qui vivent sur ou au prés de la Mer,  je n’ai pas dessiné des yeux de chaque cotés de l’étrave d’Exocet, ainsi je n’ai pas vue son chagrin, je ne l’aurais pas supporté. Une petite escapade que nous avons fait lui avait rendu l’espoir et la joie de vivre, Exocet fendait  fièrement sa route faisant voir à ses compagnons de route de quoi il était capable, gagnant en cap si ce n’est en vitesse sur eux, je retrouvais les sensations qui font se sentir bien en communion avec son bateau comme un peu lors d’’une partie de chasse, chien et chasseur sont à l’unisson, pas besoin de mots de phrases, le commandements, c’est un couple, une équipe,  le plaisir que l’un prend se sent sur l’autre et c’est cette dimension  que le mousse ne ressent pas, il ne le comprend pas, les messages du bateau lorsqu’il s’appuie sur son bordé pour saluer une risée, prendre du cap, de la vitesse, ne donne pas l’effet qu’il attend, le mousse s’accroche à la première chose en sa portée, interroge le capitaine des yeux, des yeux pleins de stupeur d’interrogations, de craintes.

    Avec les enfants que j’aie emmené en classe croisière, je savais en quelques minutes, leur faire assimiler que cela était normal, que l’on ne devait pas avoir de craintes ni de peurs, les sourires illuminés les petits visages. J’y prenais ma part de plaisir, de joie, de bonheur. Avec le mousse je ne parviens pas à faire passé cela pourtant je me donne du mal mes rien à faire. J’ai remarqué ce problème dans bien des occasions, un mari ou un compagnon à beaucoup de mal à faire progresser sa compagne alors qu’un étranger peut avoir tout de suite une écoute positive. « C’est le syndrome du moniteur de ski » qui en une petite heure explique, montre, fait exécuter, corrige, puis se satisfait de la réussite de ses élèves dans la technique du planté du bâton. J’ai vu cela lorsque j’étais moniteur de plongée ou en une séance mes élèves n’avaient plus de difficulté pour s’immerger la tête sous 20 cm d’eau. La vie est ainsi faite.

    Je clos ce chapitre j’ai peur de lasser.



    Exocet naviguant sous voiles.


    Revenons à nos moutons, le mousse a découvert le snorkeling du début ou elle s’accrochait à moi comme à sa planche de salut, elle est parvenue à me lâcher,  à nager efficacement avec des palmes aux pieds, même si le geste n’ai pas dés plus pur, il en est tout de même efficace. Il y a tant de belles choses à voir dans ces eaux limpides et chaudes que c’est pêché de ne pas mettre le nez dans un masque et de respirer au travers d’un tuba en survolant en apesanteur le plus grand aquarium du monde. C’est de voir les copines des autres bateaux qui a été le déclencheur je les remercie pour cela.



    Préparation pour la leçon de Snorkeling.


    Mon mousse c’est bien occupait d’Exocet, je n’ai rien eu à dire pour que la vaisselle soit faite et rangée, même lorsqu’en cuisine je mets en route toute une batterie de poêle, casseroles, plats et autres. La lessive c’est vue effectuée à un rythme plus fréquent que je ne la fais lorsque je suis en solo à bord. La balayette est bien souvent sortie de dessous l’évier il y a bord une personne qui sème des poils dans tous les recoins du bateau. Pour cela il n’y à rien à redire. C’est moi qui suis le plus panique, avec un tas de choses qui sont en attente de trouver leurs utilités, leurs solutions, leurs places. Je ne peu me refaire mais à mon corps défendant, cela m’a permis de faire face à tous les petits problèmes qui se sont montrés il n’y en a pas eu beaucoup.



    Exocet à Sandy island sur l’eau turquoise.


    Nous avons beaucoup lus, la bibliothèque de la marina nous a bien alimentés. Quelques parties de scrabble ont aussi étaient joués. Des mots croisés résolus, des jeux de cartes, ainsi que des Sudoku. Peut-être avons nous bus plus que de raison les apéros étaient quotidien voir bi-quotidien, les bouteilles de rosé, de blanc, de rouge avaient une place de choix dans le frigo, et les bières s’apprécient bien des fois.

      

    Nous avons fait quelques balades, pas bien longues, pas bien fréquentes mais bon on en a fait. Sans avoir fait un gros programme on a passé du bon temps. C’est bien bon la retraite ici aux Antilles. Il me vient naturellement à l’esprit une chanson du grand Jacques « Aux Marquises » là ou le temps s’immobilise. C’est pareil ici. Venez vous saurez ce que Brel ressentait et que je ressens en moi à vivre des jours sans qu’il n’y ai de repères de saisons de semaine de mois.



    La marina, son club housse, sa bibliothèque, son bar.


    Je clôturerais cette complainte par une citation de Charles Baudelaire que tout le monde a déjà entendu :

    « Homme libre, toujours tu chériras la Mer »



    Coucher de Soleil à Whisper cove marina.

      

     


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    Carnaval à Saint Georges

      

    Cela fait bien des jours qu’Exocet est sagement au mouillage dans une baie profonde du Sud de Grenade. La vie se déroule tranquillement sans qu’il y ai matière à faire un texte pour relater cette vie un peu monotone comme elle le serait si au lieu d’un bateau nous habitions une case sur les collines avoisinantes.

    Aussi je vais vous faire vivre le carnaval qui s’est déroulé il y a un mois de cela. C’est un grand moment pour les habitants et beaucoup y participe comme je vais vous le faire voir au travers d’un reportage photos avec juste ce qu’il faut de texte.



    Depuis très jeunes les enfants ne sont pas oubliés et y prennent plaisirs.



    Les hommes sont fiers, ils préparent cela depuis des semaines.



    Les anciens ne laisseraient leur place à personne pour un empire.



    Pas de complexes pour ceux ou celles qui sont bien en chair.



    Il n’y a pas que des Noirs pour faire la fête, les Européennes participent.



    Mais le nombre de belles filles est impressionnant.



    La musique y est très forte, le Steel band rythme le tempo.



    La fierté et le sérieux se lit sur les visages de cette beauté en devenir.



    Les camions transformés en mur d’enceintes mobiles ne sont pas en restes.



    Le bar suit les groupes et ne manque pas de clients les boissons sont offertes.



    Il y a des groupes de toutes les couleurs, des rouges.



    Mais aussi des bleus.



    Des verts bien entendu.



    D’autre sont jaune ou or.



    Il y a aussi les plumes sur des oiseaux de paradis.



    Elle est bien belle cette fête, non vous ne partagez pas mon avis.



    Et vous n’avez qu’un petit aperçu sur les costumes, ils vous manquent la musique, la liesse, la joie de vivre de ce peuple, aimable, serviable, souriant, joyeux, « adddorrrable ».

    A l’image de ce petit Gilles.
    Vous comprendrez qu’il faut venir ici voir tout cela et participer à la fête car elle présente bien des vissages.



    Fin.


    Ou bien Faim d’en voir plus, qui peut le dire.
    Ou  Feint de ne pas les trouver jolies, malhonnêtes.


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    Exocet le retour.
     

    Cela fait en effet quelques jours que nous avons quittés Grenade pour une escapade dans le Nord.

    0h ! pas le grand Nord avec la banquise, les icebergs, les phoques et les ours polaire. Non juste le Nord de Grenade tout en restant dans les eaux de ce territoire.


    Partis de devant Saint Georges nous avons fait une petite navigation au moteur, j’avais déroulé le génois mais avec les 5 à 6 nds de vent il ne faisait pas bien avancer le bateau. Ce n’est pas bien grave il n’y avait que deux à trois milles à faire.

     


    Nous avons mouillé les bateaux sur des bouées de corps morts qui sont à dispositions pour préserver les fonds qui de ce fait ne doivent pas recevoir les ancres des bateaux venus visiter ce site protégé, (Réserve intégrale) la pêche sous quelque forme que ce soit y est proscrite, même si les locaux se permettent de venir y tremper leur ligne en accrochant leurs effets aux panneaux d’informations où il n’est pas nécessaire de savoir lire car ce sont des pictogrammes qui signalent tous les interdits.


    Nous étions quatre bateaux ainsi accrochés à des bouées, il y avait avec nous :
    Jéré Alizée, Catamaran, Lagoon 380, de Maurice & Ghislaine.
    Contre Temps, catamaran, Mahé 36, de Johnny & Cécile.
    Kounji, catamaran, Nautitek 40.2, de Franck & Valérie.
    Et bien sur le quatrième, Exocet, monocoque, Océanis 430 avec à son bord Régine & Yves, votre conteur du moment.


    Nous sommes retournés, pour notre part sur ce site où des statues sont immergées dans très peu de profondeur d’eau et donc visible depuis la surface en snorkling. Juste avec un masque un tuba et une paire de palmes. Nous L’avions fait mais revu avec plaisir d’autant que le mousse a pris bien de l’assurance dans l’eau même si le chemin est encore long avant que l’on la prenne pour une sirène.

    Quoiqu’elle peut hurler de temps en temps!



    La nuit nous sommes restés sur ce lieu, il s’appelle Flamego bay juste au dessus des statues, le site est très joli avec une plage de sable, deux ou trois barques de pêcheurs, deux cages faites de bambous pour que les jeunes y jouent au Foot. Au matin je repère des traces sur le sable non loin d’Exocet, je saute dans l’annexe, à la rame pour ne pas faire du bruit par respect pour ceux qui dorment encore, vais voir de plus prés sur la plage ce que peuvent être ces traces. Et a n’en pas douter c’est une tortue qui est venue nuitamment faire son nid et y déposer sa progéniture encore à l’intérieur de leurs coquilles d’œufs. J’ai un peu labouré le sable pour dissimuler les traces de tortue et la position du nid, pour peut être empêcher des pileurs de venir faire main basse sur cette petite troupe en devenir.



    A 8 h 20 le départ pour Rond Island est lancé, le moteur ronronne, la grand voile a rejoint la cime du mât, mais le vent est aux abonnés absents, étant donné que nous sommes collés à la côte sous le vent de l’île, et de surcroit pas bien d’Alizé sur toute la région. Nous naviguerons ainsi de conserve tous le long de la côte en profitant du paysage qui est bien joli par endroit. Une fois passé le d’évent de l’île il nous reste 6 à 8 milles que nous ferons à la voile sans l’aide de notre bon et fidèle Perkins.

    11 h 45 nous sommes à destination au mouillage avec devant les bateaux la longue baie de Rond island. L’île est déserte juste le carbet (abri de fortune) d’un pêcheur est dissimulé dans la végétation sous de grands palmiers. Des roches, du sable, une falaise avec ses éboulis au pied, une autre plage, encore des cailloux etc. Voila pour le rivage. La végétation est luxuriante du vert partout, dans toutes les nuances, pas la moindre trace de piste ou de sentier sur les flancs des collines, une île vierge de toute présence humaine, pas même de plastique, de verre, de pneu ou autre laissés de mer sur le sable immaculé des plages. Un véritable paradis, l’eau y est limpide pas de vagues du moins du temps où nous y sommes restés. Il y avait indépendamment de notre flotte, 6 puis 8 bateaux à l’ancre bien éloignés les uns des autres, il y a de la place et les bateaux tournent sur leur mouillage au gré des courants, aussi la prudence commande de laisser de la distance entre chacun. Quelle belle journée nous avons passée, à marquer d’une pierre blanche.

    (Un coucou à l’ami Pierre, je ne pouvais pas manquer ce clin d’œil.)



    Le lendemain une journée qui s’annonce sur les meilleurs hospices. Du soleil pas de vent, pas de vague, l’eau chaude à souhait, translucide comme le cristal, le calme règne en maitre sur les lieux une barque de pêcheur par moment traverse plus ou moins loin, s’arrête ici ou là. Les pélicans, les fous, les mouettes sont à la recherche de leur pitance, plongent ici, s’éloignent, plongent plus loin. Il est vrai que les eaux sont riches en bancs de poissons de petites tailles, j’en ai vue qui devait se compter en millier d’individus. Une annexe part à terre, une autre en revient, les gens des bateaux se saluent, se rejoignent, passent d’un bateau à un autre, les uns se baignent autour de leur home sur Mer, d’autre vont explorer les rivages, les rochers, les patates de corail. Il va y avoir une palanquée de pierre blanche à bord d’Exocet.



    Nous allons, Régine, Ghislaine et moi faire une séance de nage à la découverte des poissons. Ils y sont nombreux en tailles et en espèces, je ne sais les énumérer sans en oublier par omission ou faute de les connaitre. Nous sommes dans un aquarium de poissons exotiques.

    Ballade à Rond Island


    De retour au bateau, nous préparons une réception à bord, en effet le premier soir nous nous sommes retrouvés à huit sur « Kounji » de six à huit heures. Le lendemain, c’est sur « contre temps » que la troupe c’est rassemblée. Alors ce soir ce sera « Exocet » qui sera le support à une bande de fêtards. Les toasts avec du fromage mixé à du saumon fumé, des minis tranches de jambon cru dressés en Margueritte sur une assiette, des chips, des saucisses cocktails. La soirée a trainé c’est à 22 heures que les copains regagnaient leur bord.

    Belle et bonne soirée dans la fraicheur du soir sous la voute étoilée du ciel Antillais.



    Le matin, je me lance dans un grand nettoyage de l’annexe elle en avait bien besoin, une petite réparation d’une fuite d’air qui m’obligeait de chaque matin donner quelques coups de pompe. Avec le mousse nous allons à la plage pour y retourner quille en l’air le dinghy et lui caréner la coque, cela n’a jamais était fait depuis le départ de Port Camargue, mais le fait que tous les soirs je remonte dans la jupe le canot, le travail n’est pas impressionnant. Il y a bien quelques dents de chien accrochées de ci de là mais c’est essentiellement de la verdure qu’il nous faut enlever en frottant au sable cette carène. Le moteur qui est bien vieux m’a lâchement abandonné hier, il n’y a plus moyen d’embrayer la marche avant, une intervention sera nécessaire mais je ne suis pas confiant car avec l’âge la corrosion c’est installée et les démontages ce solde bien des fois par la casse des vis et boulons, Mais que faut il attendre d’un moteur qui affiche plus de vingt ans d’âge.


    Le deuxième moteur hors bord a donc repris du service, il se languissait dans un coffre depuis bien des années, et a démarré comme si je m’en étais servi la veille, que du bonheur.
    Au repas de midi j’avais préparé un avocat mayonnaise avec un peu de riz, une carotte, deux cives, et deux piments végétarien. Sel, poivre, et paprika comme épices, le tout servit en verrine, c’est à la mode et les peaux de l’avocat était bien trop fragiles pour servir de contenant. Une salade de fruits frais en dessert que le mousse nous avait confectionnée a clôturé ce repas. J’avais soigneusement conservé le noyau de l’avocat avec l’intention de le mettre en terre sur cet ilot, ce fut vite fait en début d’après midi, mangerais je un jour un fruit de ce plant s’il vient à maturité ?

      


    La fête avait lieu sur « Jéré Alizée » ce soir avec une particularité, Maurice fêtait son demi siècle en ce jour. Une bouteille de champagne qui attendait une bonne occasion dans la cave d’Exocet a été sacrifiée pour arroser cet anniversaire. Bien glacé, cela a merveilleusement clôturé le buffet que Ghislaine avait préparé, Accras, Cake aux olives, chips, Saucisses cocktails. Foie gras amené par Kounji, Encore une soirée de fête bien sympa.

    Et la collection de pierres blanches s’enrichit.

    Ballade à Rond Island


    La décision de repartir en navigation avait été prise au cours de cette soirée, le programme est le suivant : appareillage de bonne heure direction Les Tantes deux petits ilots inhabités dans l’Est de la pointe Nord de Rond Island. Un bain, un moment de détente dans ce petit mouillage de beau temps si cela est possible.



     Puis en route pour Sandy Island dans le Sud, est dans l’Est de la pointe Nord de Grenade.



     Là si la situation le permet nous y passerons la nuit, est en cas de conditions scabreuses le plan B est de descendre la côte Est de Grenade pour aller mouiller à Grenville, 2ème ville de Grenade, sur la côte au vent, mais bien protégée par des récifs frangeant, qui laissent le devant de la ville dans une zone bien calme. C’est comme cela que c’est passé la journée. L’escale des Tantes m’a permis de découvrir des pontes de tortues trois pour le moins dont une avec des dimensions importantes, cela se juge à la largueur que laisse le ventre de la carapace sur le sable. Puis sous voile en un grand bord de pré nous descendons vers Sandy island le vent est très Sud, la raison en est qu’une onde tropicale est dans notre Nord et contrarie les Alizés. Le mouillage est bien perturbé nous n’y restons pas bien longtemps, juste de quoi prendre un bain, de boire un apéro, de manger. Puis les bateaux repartent direction Sud et Grenville. La canne annoncera la prise d’un poisson sur le leurre en imitation d’un poulpe jaune fluo, la ceinture de combat sur le ventre me voilà à la lutte mais l’animal n’a pas opposé une grande résistance, il fut vite à bord, un Barracuda de 80 cm pour 2 kg 600.



     Arrivé à Grenville, nous ferons un tour à terre mais nous sommes dimanche c’est bien mort, les rues désertes, les boutiques cadenassées. Même les chiens qui divaguent semblent faire la trêve dominicale. Nous passerons une bonne soirée à trois bateaux devant cette ville endormie. En effet "kounji" lui n’a pas fait escale ici il a préférait rejoindre « Prickly bay » en direct car sous peu Franck prendra la direction de la France pour affaires, une dizaine de jours, et laisseras Valérie en gardienne du bateau, alors il y a des dispositions à prendre pour eux.



    Nous passerons une bonne nuit bien au calme et au matin après avoir fait quelques courses à l’ouverture des super marchés, nous appareillons pour rejoindre Calivigny Harbour où une balade à pieds est au programme, nous nous baladerons une bonne heure dans un site fermé, gardienné, des villas de riches habitants qui rivalisent de faire valoir. C’est très joli mais ce n’est pas les Antilles que je suis venu chercher. Nous en partirons de bonne heure pour retrouver « Kounji » à Prickly Bay. Voila c’est la fin de ce récit de ces quelques jours de croisière très agréables un peu loin des connexions avec les amis et la famille.


    Mais il faut savoir faire des sacrifices pour vivre cette vie de vagabonds dans les Mers du Sud.


     


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    Les profondes baies du Sud de Grenade.

      

    J’ai mis a profit ces deux jours passés au mouillage de  « Clarckes court bay » pour chercher les renseignements utiles pour les marins : Le prix et la possibilité de mettre à quai le bateau, la procédure et le prix pour faire le plein des réservoirs d’eau, les sites de connexion à la Wifi, les machines à laver leur prix leur fonctionnement, le tarif des boissons au bar.Les profondes baies du Sud de Grenade


    Une fois au fait de tout cela j’ai parcouru les chemins et les routes pour découvrir les coulisses  de ce lieu. C’est assez nature, de la Mangrove de ci de là, des grands arbres en arrière, sur des sols qui ne reçoivent pas l’eau de Mer, les combes sont envahies par des marécages, il y a un observatoire d’où j’ai vue quelques représentants de la faune aviaire des marées. Sur le bord des routes déambulent des moutons, qui pour certains sont retenus par un bout attaché à une branche d’arbre, ou d’un piquet fiché au sol, mais certain ont bien la corde au coup mais celle-ci n’est plus reliée à rien. Les poules et leurs poussins courent de partout, dans les caniveaux ou une eau bien douteuse stagne, où autour des maisons qui ne sont quelques fois que des cases mais après tout ici c’est bien suffisant pour avoir un abri, les gelées sont rares même en plein hiver.

    Les profondes baies du Sud de Grenade

    Il n’y a pas de fenêtre a proprement parlé, des claires voies où les lamelles peuvent se rabattre les remplacent. Les tuyaux d’eau courent le long des routes poser à même le sol un robinet est à disposition des habitations qui ne sont pas raccordés, pour ceux qui ont des maisons grandes et luxueuses un compteur est disposé en bordure de la propriété pas de logette comme chez nous. Les maisons ici ne nécessitent pas ou que très rarement des travaux de terrassement, c’est le principe des maisons sur pilotis, des piliers de béton qui parfois semblent bien frêles rattrapent les déclinaisons du terrain, et les habitations sont de ce fait bien souvent perchées bien haut sur les terrains, le dessous sert à stocker un bric à brac de toutes choses, les cordes à linge y sont tirées à la va vite entre les piliers, une voiture peut y trouver sa place, mais cela ne fait pas classe bien souvent les véhicules ont droit à un abri et un sol de béton voir mieux de carrelage ces signes extérieurs de richesse et de niveau social ne peuvent être négligés.

    Les profondes baies du Sud de Grenade


    Les gens sont gentils dans l’ensemble, ils répondent bien au salut que je leur adresse, no stress ici, on peut croiser des personnes qui travaillent  mais c’est en plus grand nombre que je peux les compter sous un arbre, sous une bâche en guise d’abri du soleil, ou à un carrefour de route à discuter avec passion. A tous ceux que j’ai dit un mot de salutation, j’ai eu en retour un bonjour ou du moins c’est ce que je crois car même si c’est en anglais que ce peuple s’exprime un professeur d’Oxford ne s’y retrouverait pas.

    Un service de ramassage des ordures fonctionne aléatoirement, des gros bidons de pétrole ou de dérivés de 200 litres servent de conteneurs, comment les éboueurs les vident ils, je ne le sais pas mais je suppose qu’ils attrapent ce qu’ils peuvent sans lever les fûts qui seraient bien lourds, et ce qui tombe se disperse au vent pour finir dans la végétation de bord de route et de chemin. Les carcasses de voitures sont ici encore abandonnées sans autre forme de procédé. Chacun vient y puiser ce qui peut lui être utile, les sièges se retrouvent posés ici ou là pour accueillir une personne pour un peu de sieste, ou de Yoga Espagnol comme le dit si facilement Hubert avec qui je passe de bons moments.


    Des cases ou des maisons s’échappent des musiques aux sonorités de soka salsa et autres reggae. Le soir avec la fraicheur revenue les rues se remplissent d’une foule qui déambule ou forme des groupes pour parler, chanter, fumer des cigarettes ou autre produits odorants et prohibés en France. Les voitures qui circulent s’annoncent à coup de klaxon et leur rasent les fesses bien des fois. Les chiens se toisent se jaugent ou se reniflent les fesses. Les enfants ne sont pas en reste ils ont leurs jeux et bénéficies d’une liberté à laquelle bien peu de nos chérubins Européens ont droit.


     No stress man, no stress.


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  • Un mouillage àClake Court Bay

     

    Exocet a changé de mouillage, en effet aujourd'hui 2 juillet, la météo nous prévoyait du vent d'Est, Nord-est 15 à 20 Nds mais sous le vent de l'île il n'y avait pas grand chose au point de vue du vent, cela nous a fait passer une nuit en demi teinte, car dans cette situation le bateau se met en travers de la houle et se dandine allégrement, ce n'est pas le pied pour dormir, cela a duré toute la nuit. Au matin un peu de mieux, une averse a remis les bateaux dans une position plus face à la houle, les dandinements se sont calmés, la matinée a été agréable. Mais cela n'a pas duré au moment de midi la houle était bien plus marquée, les bateaux se sont retrouvés travers aux vagues rien ne rester en place à bord, il fallait tout caler, la bouilloire qui était  sur la gazinière a valdingué au sol, les effets de toilette dans ma salle de bain ont rejoint le sol sans se poser de problème, un verre qui était sur le plan de travail, est parti fracasser le verre à bière que je choyais, depuis le Cap vert où je l’avais trouvé, tout esseulé dans un massif de fleurs, il n’a pas résisté à la chute de cet autre verre. Il est passé par-dessus bord en plusieurs morceaux.

    Un mouillage à Clake Court Bay 

    Mon repas de légumes cuit à l’eau de Mer et douce mélangé pour un tiers deux tiers, voulait se faire la belle au lieu de se faire croquer, quelle journée, aussi en début d’après midi je me prépare pour fuir ce mouillage qui n’était pas protégé. Les copains étaient à terre pour des courses, mais tout en les attendant je préparais Exocet à reprendre un peu d’activité. Le vent venant du Nord, il fallait se mettre à l’abri dans le sud de l’île, les mouillages y sont profonds et de ce fait bien abrités des vents de secteur Nord, Est et Sud-est.  Ce n’est pas une navigation c’est seulement un petit trajet de ralliement en suivant la côte avec un peu de marge pour ne pas passer sur des hauts fonds dangereux. Les copains au moment où je levais l’ancre revenaient de leurs emplettes et étaient partisans eux aussi de ne pas envisager une nuit comme la précédente et surement en pire.

    Un mouillage à Clake Court Bay 

    Aussi dans le sillage d’Exocet j’ai rapidement vu se profiler les mâts de nos amis « Jéré Alizée et Le Rescator ». J’étais en ouvreur avec des difficultés car mon logiciel de navigation ne voulais pas faire route il se voulait en vacances et ne répondait pas à mes sollicitations mais j’ai du répondant et si celui ci refuse le travail un autre prend le relais. Je suis devenu un casseur de grève, incroyable non.

     

    A 18 heures je m’étais affranchi de tous les secs et récifs affleurant et retrouvais « Mar léna » Bateau amis avec qui nous avons bien des milles en communs. Je ne les avais pas revu depuis la Dominique, mais les retrouvent avec plaisir « Hubert et Farida » sont très sympathiques et tout en nous parlant en un mélange de « Français Espagnol et Italien » nous nous comprenons à merveille ils pourraient tous les deux êtres mes enfants en fonction de leurs âges. Lui de l’âge de mon ainé et elle de mon cadet. Demain nous aurons bien des choses à nous dire, à nous raconter.

    Un mouillage à Clake Court Bay 

    Jéré Alizé arrive un peu après moi, je le guide pour me retrouver au fond de ce grand mouillage, son ancre vient plonger non loin d’Exocet. L’ami Paul et son Rescator se fait attendre, par VHF je lui donne des indications, mais cela ne cadre pas avec ce que je peux voir, je devrais l’avoir en visuel mais non pas un de ces deux mâts ne se laisse voir ? Je m’interroge, patiente un moment, mais toujours rien. Il n’est pas où je le crois être, je le lui dis, alors qu’il est me dit il en fâcheuse posture avec pas beaucoup d’eau sous sa quille. Il revient sur ses pas mais talonne le récif, la vague suivante lui permet de se sortir de ce piège et il reprend une route plus claire de dangers. Je le vois maintenant et peux lui donner des informations qui le conduisent jusqu'à nous. Son ancre plonge dans le fond non loin de nous « Jéré Alizé et Exocet ». La nuit tombe, nous sommes tous en sécurité sur un plan d’eau calme, où même une pièce de monnaie pourrait passer la nuit sur la tranche. Je vais bien dormir cette nuit mais avant cela je vais manger. Au menu ce soir, pommes de terre et carottes sautés à la poêle avec un morceau de beurre et du pain frais.

     

    Elle est bien belle la vie aux Antilles sur Exocet.

     


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    Les premières impressions sur Grenade

      

      

    Exocet est en effet arrivé à Grenade ce sera sa base pour la période cyclonique. Je n’ai pour le moment qu’une vue très limitée sur l’île, je n’ai vu que les côtes en arrivant et en longeant les rives du plus prés que raisonnable. En effet Grenade est très verte les habitations sont très souvent dissimulés dans la végétation. Une route suit de prés le littoral, et les villages sont pour l’essentiel en bordure de la Mer des caraïbes, côte sous le vent de l’Alizé.

    Premières impressions sur Grenade

     

    Nous sommes descendus jusque devant Saint Georges petite capitale de cet état. Où depuis Exocet est au mouillage non loin de l’entrée du port de commerce, et des deux bassins réservés pour la pêche et les ferrys de dessertes locales pour l’essentiel, dans le bassin dit du "carénage". Puis dans celui baptisé "le Lagon", c’est une marina luxueuse qui en occupe le principal laissant la frange Nord et Est pour des petits chantiers et pour le Yacht club qui a quelques places sur un petit ponton et une palanqué de dériveurs sur la grève.


    Mon vaillant coursier qui m’a conduit jusque ici en un peu plus d’une année est au repos l’ancre sur un fond de sable et de coraux morts, par 4 mètres de profondeur d’une eau limpide. Une plage d’une centaine de mètre se trouve devant l’étrave elle est peu occupée, quelques maisons ou cases se trouvent juste en bordure dessous les grands arbres qui leur procure de l’ombre. Le matin quelques personnes viennent y faire un peu d’exercice, des chiens y déambulent, des poules et coqs y grattent le sable à la recherche de leur ordinaire. Dans l’après midi une poignée d’enfants viennent la remplir de leurs cris, leurs jeux, leurs ébats dans l’eau qui est bien calme, côte sous le vent oblige.

     

    Premières impressions sur Grenade


    Le dimanche qui vient de passer la vue se transformait en discothèque, une sono d’enfer à donner  le rythme, une population se trémoussait  sur le sable ou se désaltérait au comptoir improvisé d’une tente, portant les couleurs de la bière locale. Nous étions au premier rang et cela a duré jusqu'à 22 heures.

    De mes déambulations dans la ville je ressens en premier le malheur qui l’a frappé, lors du passage de ce cyclone dévastateur, il y a de cela des années mais les cicatrices sont bien présentes encore, il y a quantités de maisons ruinées, qui sont envahies par la végétation, les bâtiments publics n’ont pas été épargnés bien que de construction plus sérieuse, certains ont été abandonnés en état, juste clos de palissades pour en interdire l’entrée. Les églises nombreuses et de toutes les variantes de la foi chrétienne sont elles aussi bien marquées  les toitures ne sont plus, les pans de murs sapés jusqu'à hauteur des ouvertures des fenêtres ou seul sur quelques unes restent des fragments de vitres, de vitraux, de claires voie. De tout cela on prend la dimension de la force de la nature et n’incite pas à attendre ici le passage d’un prochain cyclone qui n’aurait théoriquement pas du passer par ici.

    Premières impressions sur Grenade


    J’ai aussi parcouru avec un vélo mis à disposition des clients d’un « ship chandleur », moyennant le dépôt d’une caution, les routes qui me conduisaient vers les belles et profondes baies de la côte sud. L’expérience n’est pas à conseiller, les routes montent raides pour escalader les collines, elles ne sont pas toujours très larges, les voitures comme les camions vous rasent de prés, après vous avoir averti d’un coup de klaxon à  vive allure. Mais je ne regrette pas mon escapade mais ne renouvellerais pas l’expérience.


    La population est majoritairement noire et métis mais je n’ai rencontré que des gens agréables, souriants, prêts  à rendre service, ou à renseigner, mais ils ont le gros défaut pour moi ils ne parlent que l’anglais et je ne comprends rien à rien, comment font ils pour se comprendre ? Pardonner moi ce trait d’humour, Il n’y a pas d’agressivité, pas de tension, « Cool Man » comment devinent t’ils que je suis Nîmois et dont ils connaissent la devise « Colment ».

    Premières impressions sur Grenade


    Une autre chose qui m’a frappé c’est la corpulence de ces gens, bien sur qu’il y a des bonnes doudous qui doivent afficher facile 200 livres anglaise, (une livre vaut 463,562 grammes) mais majoritairement les habitants sont grands et sveltes les garçons avec des corps d’athlète et musclés, les filles élégantes aussi, un véritable réservoir à mannequin et à miss Monde. Les coiffures bien élaborées, quoi que quelques chevelures de rasta courent les rues. Cool man.


    Les « super Market » sont ici plus imposants que sur les îles plus petites, les produits en bien plus grandes quantités et en variétés, mais pas vraiment les produits que nous consommons chez nous. Le Rayon des sauces en tous genres est impressionnant même stupéfiant. Les légumes frais n’occupent qu’un petit linéaire, et les fruits sont ceux d’importation pommes, poires raisins mais les bananes ne sont pas forcements proposées, les mangues vendues par deux à 5 EC $. La viande c’est du congelé le poisson idem et les légumes aussi pour les petits pois, haricots verts, macédoine, choux fleur, et bien d’autre. Les produits de base comme la farine, les farines, (manioc, maïs, complète et autres) le sucre, le riz sont vendus dans des sacs de plastique neutre sans indications autres que le poids et le produit contenu. Le personnel qui arpente les rayons vous propose facilement et gentiment leur aide, et des employés, (je crois) remplissent vos achats dans plait ore de sacs en plastique ne mélangeant pas les genres, déposent et accrochent  les sacs sur des caddys et vous accompagnent à vos voitures. Les climatisations sont poussées dans leur performance et si cela semble agréable en entrant c’est le coup de massue en sortant où la chaleur vous transforme en un instant en une loque ruisselante de sueur.

    Premières impressions sur Grenade


    Je ne vous ai pas parlé ou écrit au sujet des boissons là aussi c’est impressionnant la diversité de ce qui est proposé mais les prix me paraissent vraiment chers, comment font ils avec des salaires qui sont moins important que dans notre Europe je ne comprends pas.


    Je vous laisse à ces méditations, dans quelques jours le mousse retrouvera sa place à bord d’Exocet, le capitaine s’en réjouit  après une longue période au chevet d’une Maman moribonde cela sera je le crois et le souhaite bien salutaire pour son moral est pour sa santé physique.


    La vie est un bien précieux, elle n’est pas en vente dans les Market, chacun n’en a qu’une, ne la gaspillez pas, n’amassez pas des fortunes que vous ne saurez pas mettre à profit pour vous-même. Ayez un objectif une philosophie et allez de l’avant, je ne regrette rien mais j’ai perdu bien du temps pour une société qui elle vous exploite et vous enferme dans son système.

    Une maison, une voiture, une télé, la clim, le chauffage, un bout de terrain, des assurances, des cotisations, des abonnements, des obligations….

    à quoi cela mène t’il :

    à une tombe pour faire croire qu’on est encore là. Mais on n’est plus.

    Premières impressions sur Grenade


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  • Un cancan sur canouan

      

    Jeudi 6 juin, le ciel au levé du jour est plus dégagé sur Bequia que les jours précédents. Je suis décidé  de rejoindre Canouan dans la matinée, mais avant cela, je me rase et fais la tonte de ce qui me reste de cheveux sur le Crane. Le déjeuner est une histoire ancienne, deux Mangues mûres à point sur l’arbre en ont fait les frais, puis un café avec ses tartines grillées, beurre et confiture.

     

    8 heures 15 je suis en route, je coupe le plus vite possible le moteur, mon génois est au travail, la grand voile a une permission de rester dans son lazy bag, ce n’est pas que le vent soit fort bien au contraire mais le génois se sortira bien d’affaire tout seul, la grand voile est en piteux état alors je le joue à l’économie. Une heure de plus ou de moins sur le trajet ce n’est pas bien grave et encore ce n’est pas dit que la différence soit aussi importante.

     

    Exocet file tranquillement à train de Sénateur, la Mer est belle au début, je suis sous le vent des îles, Bequia, Petit Nevis, île Quatre, Battavia et Baliceaux plus au vent, ensuite Mustique et je vous fais grâce des petits ilots dans ce verbiage. Puis celle-ci devient plus formée au final avec un courant certain qui me porte à l’Ouest (W).

    A 12 heures 15 le moteur tourne pour l’approche finale. 4 heures pour faire la vingtaine de milles que j’avais à courir ; Va te plaindre à qui. La baie de charleston (Charlestown Bay) est immense, deux perches plantées indiquent la large passe où la profondeur d’eau ne pose de problème à personne, l’une peinte en vert et l’autre en rouge pour ne pas les confondre. Il y a peu de bateau cinq ou six alors de la place il y en a tant et plus.

     

    Je mouille Exocet assez dégagé du groupe de ces voiliers à une ou deux coques avec une nouvelle ancre, pas neuve mais différente, j’avais à  poste une ancre à deux becs et en soute une ancre charrue, en fin de navigation j’ai remplacé une par l’autre aussi je voulais être tranquille pour éprouver cette nouvelle configuration. Les fonds  sont de sable et d’algues par 4 mètres de profondeur, une fois l’ancre au fond, la marche arrière est enclenchée et tout en déroulant de la longueur de chaine le bateau recule, puis moteur point mort, chaine stoppée, sur l’élan la chaine se tend la charrue pénètre le sol et assure au bateau une bonne tenue. Je plonge pour voir si la pratique et l’égale de la théorie, l’eau et bien agréable claire et à  température Ad hoc, l’inspection est concluante, l’ancre a fait ce qu’il fallait, je suis satisfait. L’après midi je resterais au bateau tranquillement à profiter d’un temps agréable, bain, farniente, musique, et boissons fraiches.

    Le repas du soir était de langoustes à la sauce américaine avec des spaghettis j’en avais préparé un grand plat il y a deux jours de cela et depuis cela faisait mes repas du soir, les pâtes elles sont cuites « al dente » chaque soir bien sur les spaghettis réchauffés ce ne serait  pas à  la hauteur de la gastronomie du bord mais un tel plat pour moi seul cela faisait bien beaucoup, vous auriez pu venir vous inviter au festin, nous aurions  été content. A ce propos il m’est remonté la question que ce pose certains d’entre vous : suis-je seul à bord ou avec une autre personne ? Et bien la réponse est, les deux mon lieutenant.  J’emploie le « je » pour les choses que je fais seul, je suis allé a terre, j’ai déjeuné, je me rase de prés. Le « nous » c’est moi et mon bateau Exocet, nous avons navigué, nous profitons de ce mouillage, nous perdons de vue la terre. Mon bateau est une autre personne, nous naviguons ensemble nous vivons ensemble. Si j’avais la possibilité de le faire je déposerais un projet de loi permettant le mariage d’un homme, ou d’une femme avec un bateau de quelques sexe qu’il soit…..Mais je ne me suis pas présenté aux législatives, ce sera pour plus tard, et encore ce n’est pas sur.

     

    Au matin, nous avions bien dormi, pour nous la nuit était bonne, mais j’avais eu très chaud, il m’a fallu aller prendre l’air frais  en milieu de nuit, j’en avais profité pour nous ventiler copieusement en ouvrant grand les capots de pont. (Vous y êtes, ce n’est pas compliqué, les deux, mon lieutenant).

    Après le pti dej, je vais voir les fonds, l’ancre, la faune locale, ici une tortue qui broute tranquillement, des étoiles de Mer, des oursins gros comme des melons avec des épines blanches ils doivent être vieux surement. Du sable, des algues, des détritus peu de poissons et de petites tailles de surcroit.

     

    Je suis en train de me sécher sur la jupe qu’une annexe arrive vers moi avec deux hommes à bord, elle vient des deux catamarans bâttant pavillon tricolore.

     

    - Bonjour les amis, moi c’est Yves, et vous ?

    - Maurice et jean Paul.

    -Bienvenue.

    -Nous venons te saluer, et  te demander si tu avais eu de la visite cette nuit ? Nous avons mis en fuite un rodeur qui a chapardé de l’argent dans un sac sur le bateau de Maurice, et qui tentait de pénétrer dans le deuxième bateau. Ma femme l’a entendue  et en criant pour me réveiller l’a mis en fuite.

    -Ah  bon ! Non, non,  je ne me suis rendu compte de rien, je me suis levé vers les 1 heures, rester sur le pont un moment, il y avait de la lumière sur la plage de l’hôtel, un gardien surement, balayait la plage du rayon d’un puissant projecteur, puis les lumières se sont éteintes. Je me suis recouché...

     

    Voila l’aventure, c’est l’aventure. Les amis  sont à  terre pour voir la police et expliquer ce qui c’est passé, moi je suis allé faire un petit tour de reconnaissance du bourg, mais retourne vite voir mon compagnon de voyage et d’aventure donc. Sur le retour, le nom d’un des bateaux m’interpelle, j’en ai entendu parler par les amis de Néssya, alors je m’arrête pour échanger trois mots, nous sympathisons, les trois mots sont trois phrases, puis trois strophes, bref je passe un moment en leur compagnie, suis invité pour un apéro à la tombée du jour…. Nous voila je suis gentiment accueilli, les présentations : Maurice, son épouse Gislaine de « Jéré-Alizé ». Ma femme Élizabeth notre bateau « Aigue Marine » et moi c’est Jean-Paul. Nous passons une bonne soirée, avons un programme identique en son début tout du moins, ensuite Aigue Marine remontera au Marin pour aller se faire faire une beauté à  terre alors qu’Élisabeth et Jean-Paul rentreront en métropole pour quelques mois. Gislaine et  Maurice eux comptent  descendre à grenade pour la saison Cyclonique, alors nous ferons route ensemble pour s’entraider si besoin, et c’est plus sympathique. Exocet a un nouvel, des nouveaux compagnons de voyage.

    Je me lève avec un fond de mal de tête je sais pourquoi… les Ti punchs généreux. Alors je me motive pour aller marcher sur les routes de cette petite île, en une heure et demi j’ai fait l’essentiel du bourg la descente sur la côte au vent, les (grandes) artères, les commerces  dit (super market) grand comme l’échoppe de mon arrière grand-mère « Emma ». Des poules, des coqs, les poussins courent de ci de là. Ici un mouton attaché à  son piquet tond la « pelouse » les chiens faméliques, allongés  de tout  leur long sous une ombre partielle d’un arbuste, des chats aussi, peureux comme la grisette de mes enfants. Des oiseaux, merles, tourterelles naines, et petits « moineaux » cela parait bucolique non ?  Et bien non, par ce que je vois et ne vois que cela partout, mais vraiment partout, des canettes de bière de coca ou autres boissons, des bouteilles de tous les types grandes, petites, cassées, entières, des caisses entières, éventrées, des cartons détrempés, des pneus, de la ferraille, du bois, des ruines. Impensable les gens vivent  sur leur poubelle et s’en accommodent  il leur suffit des 4 à 8 mètres carrés d’une terrasse sous un toit de tôle ondulée en dé capilotade, tenu par des piquets de bois vermoulus, branlants, rafistolés avec trois clous un bout de ficelle, un sol carrelé de tessons de carreaux de toutes factures, couleurs, mais balayer au quotidien et c’est bien pour eux. Ça sent la misère ? Non un 4 X 4 rutilant et là  devant la porte, un moteur de bateaux hors bord sur un chevalet ferait des envieux chez nous.  Les gens que j’ai salués dans les rues avaient des habits de belle qualité, ceux qui étaient dans leurs arpents de terre ou de jardin des loques comme vestiaire. J’ai eu une pensé particulière pour le mousse en faisant l’inventaire des cordes ou sèche du linge c’est branlant rafistolé trois planches clouées à la va  vite quatre cailloux pour donner une assise précaire, elle qui aime que ce soit bien droit, tendu, harmonieux, elle ne supporterait pas. Quant elle viendra c’est assurément pas ici que je lui venterais la beauté des Antilles.

    Pas d’amertume dans ce cancanage, les Antilles sont belles, pour leur soleil, les eaux de mer chaudes et cristallines, la faune sous marine, les oiseaux, les papillons, la végétation, l’Alizé.

     


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    Un béquet* à Bequia

    (Prononcez Bé-coué)
    (*Un Béquet et un Martiniquais d’origine européenne)

    Voila un an qu'Exocet a lâché les amarres de Port-Camargue, pour fêter cela j’avais décidé, si le temps semblait propice de faire une balade sur l’île. 

    Un béquet à Bequia

    Cette île où j’ai souvent fait escale pour y faire les formalités d’entrée sur Saint-Vincent, dont dépend une bonne moitié des îles des Grenadines. Mais où je ne suis pas allé plus loin que les quelques rues du bourg et encore je ne les ai pas toutes parcourues.

    Il y a sur la côte Sud une jolie baie toute en rondeur, protégée des vagues de l’Atlantique, il est d’ailleurs possible d’aller y mouiller nos coques, il y a suffisamment de profondeur d’eau. Elle porte le nom de « Friendship bay » la baie des bateaux amis. J’avais donc le projet d’y faire par les routes une escapade matinale pédibus.

    Un béquet à Bequia
     
    Le temps au levé du jour était bien engageant alors pas d’hésitation si tôt que possible me voilà dans l’annexe que je vais amarrer et cadenasser au ponton d’un club de plongé, il y a une personne qui s’affaire au nettoyage, seau d’eau et raclette à la main, je vais m’enquérir de savoir si l’annexe ne le dérange pas et si je peux la laisser ainsi. J’obtiens même une carte de l’île qui me sera bien utile pour me repérer, les indications ne sont pas très présentes sur les routes à l’exception des indications des hôtels et restaurants mais comme la carte elle aussi les situe cela me facilitera le treck.

    Un béquet à Bequia
     
    Il doit y avoir 4 bons kilomètres mais cela va grimper et ici les routes sont tracées sans tenir compte des mollets fragiles, je comprends bien vite pourquoi les voitures sont majoritairement des 4 X 4 sur cette si petite île, que je considérais que cela devait être du à la frime des autochtones, mais non il n’en n’est rien, par ailleurs, la route est ponctuée de carcasses de voitures dont les moteurs ont crié grâce, et de celles qui roulent, les bruits des moteurs dans les montées laissent présager une visite au mécano prochainement.
    Les taxis ici sont des « pics up » avec deux banquettes, une de chaque côté, et une bâche pour abriter les passagers qui peuvent être huit à l’arrière plus deux avec le chauffeur. Tous ceux qui me dépasseront me feront l’invitation de prendre place avec les passagers. D’un sourire et d’un geste de la main je décline leur invitation, à leur grande surprise. Ils me remercient en parfumant l’air de leurs odeurs d’échappement chargé en particules noires.
     

    Un béquet à Bequia


    La nature est luxuriante des arbres magnifiques accrochés à flanc de coteaux, des Manguiers chargés de fruits, des Flamboyants qui portent bien leur nom, des Tamariniers eux aussi abondamment chargés de gousses marrons, des arbres à pain. Et bien d’autres que je ne sais nommer. Toutes les maisons sont protégées des regards des passants par des haies d’arbustes à fleurs, des lauriers roses, blancs, mauves, des Frangipaniers, des Bougainvilliers, des Hibiscus, des ixoras, ou Allamanda. Un régal pour la vue à donner envie de s’acheter des livres de botanique pour tout connaitre de cette végétation luxuriante.

    Un béquet à Bequia
     
    Passé un col ma vue est dégagée sur la Mer au sud avec les îles voisines de petit Nevis et ile Quatre mais au premier plan la jolie baie que je suis venu découvrir avec pour la protéger et la cacher de la mer deux petits îlots, Semplers cay et Middle cay. La route descend rapidement jusqu'à une jolie plage de sable blanc avec une palmeraie qui suit le rivage dans laquelle se dissimule deux hôtels que je n’aurais pas la possibilité de m’offrir pour une seule nuit. Mais mon Exocet me convient à merveille, j’y ai le gîte le couvert et toutes les activités nautiques que j’aime et de plus je le déplace à volonté.

    Elle est bien belle la vie de bohémien sur les Mers.

    Un béquet à Bequia


    Ma balade à durée 4 heures, je suis revenu au bateau un peu fatigué mais content de cette matinée, j’ai bu une bière, assis dans le cockpit en la savourant. je me suis mis à l’eau pour un bon bain rafraichissant et délassant. J’avais préparé un guacamole avant mon départ du matin, je n’avais qu’à le déguster avec des biscuits salés, faute de tacos Mexicain. Mais le plaisir y était, la météo m’avait bien accompagnée, et continuait à être excellente, cela n’a pas était le cas dans l’après midi, un violent grain avec des rafales à 40 Nœuds, des trombes d’eau réduisant la visibilité à quelques dizaines de mètres.  « Pa ni Problem » j’étais à l’abri dans mon compagnon de voyage.
     

    Un béquet à Bequia

     

    On fait bien la paire tous les deux, Cela fait un an que nous sommes inséparables, combien cela durera t’il ?

     


     


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    Exocet aux Antilles

     Visite en Dominique

      

    Vendredi 12 avril 2013 : le réveil est matinal comme toujours ici avec la lumière du jour qui gagne sur les ténébres de la nuit. 6 heures à la montre que je n’ai plus au poignet depuis mon départ de métropole il y a bientôt un an. Un bateau appareille juste à côté d’Exocet, c’est un sistership du mien, également un Océanis 430, il répond au nom de « Amigo ». Il a passé la journée d’hier à la bouée voisine de celle qui nous retient encore.

     

    Visite en Dominique 

     

    Pancho le Boyman nous fait changer de bouée pour nous recentrer plus prés les uns des autres. Suite à cette manœuvre je prends un long bain à la Mer,bien pour la mise en forme, puis me prépare pour notre rendez-vous de 9 heures. La visite de l’arrière pays est au programme, un mini car nous emmène, nous sommes douze à faire l’excursion. Le bus a ses trente minutes de retard, Pancho fait le taxi Mer pour que nos annexes restent en sécurité à nos bateaux.

    Visite en Dominique

    Nous commençons par la sortie de ville avec le jardin botanique, le parlement, les cimetières civil et catholique, puis montons dans la vallée à l’Est de Roseau.

     

    Une fois le bus stoppé nous allons cheminer sur un sentier bien aménagé jusqu'à une cascade magistrale. Mais ce chemin pénètre la forêt primaire la végétation y est impressionnante, La jungle, vraiment la jungle, il y fait frais, l’air y est humide, l’eau suinte de toutes parts. Les fleurs que l’on retrouve sur les bouquets que d’ici l’on expédie en métropole ou partout à ailleurs poussent à l’état sauvage, a flanc de montagne en des endroits inaccessibles.

      

    De retour au parking où  nous attend notre bus je compulse ces panneaux d’informations qui présentent la faune, un autre la flore, que l’on peut découvrir lors de la balade, mais cette balade est bien un peu sportive elle nécessite d’avoir la forme.

    Visite en Dominique

      

     

    Nous ferons encore la visite d’une source importante qui fournit une part de l’eau de consommation du sud de la Dominique puis c’est le repas qui nous sera servi dans un cadre sympa mais pas vraiment authentique, un truc à touristes assurément. Mais bon la journée était bien sur le signe du tourisme !

     

     

     

     


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