• Exocet aux Antilles

     

    Exocet aux Antilles.

     

    Jours de fête à Fort de France

    Exocet reprend ses vagabondages dans les Antilles, je vais essayer de vous tenir informés de ces pérégrinations. Voilà 6 jours que j’ai quitté sainte Anne avec pour objectif de monter dans le Nord des Antilles. Je pars en compagnie de Marléna le bateau d’Hubert accompagné de Farida de nationalité Allemandes tous les deux.

    Exocet aux Antilles

      Nous avons une même vue sur le tempo qui nous séduit, de petites navigations, des escales programmées, mais non déterminées avec grandes précisions.

    Premier jour d’avril, A 10 heures locale levée de l’ancre et en route sous voile, génois seul, le vent est portant, il nous arrive par derrière. Nous avons pour ambition d’aller à Grande Anse d’Arlet, ce n’est pas loin, juste quelques heures de navigation, direction le Diamant roc, la houle devient de plus en plus importante au fur et à mesure de notre éloignement de la terre. Je ne fais pas route directe, le vent y serait bien trop instable, venant d’un côté puis de l’autre, la voile dans ces conditions ne travaille pas correctement, aussi je tire des bords de vent arrière. A 11 heures 30 je suis entre Diamant et terre, Marléna lui a choisi l’extérieur il est à un demi mille devant Exocet depuis que nous sommes partis de sainte Anne, j’ai mis la vitesse du bateau en harmonie avec celle de mon compagnon de voyage.

    Exocet aux Antilles 

    Passé la pointe Sud-ouest  de la Martinique, les conditions changent, la houle porte Exocet qui surfe d’une vague à l’autre, le vent arrive par côté sur tribord.  Il ne faut pas longtemps pour entrer dans l’anse, dans grande Anse. Il est 13 heures, l’ancre plonge dans les eaux limpides du lieu par 10 mètres de fond. L’anse est maintenant équipée de bouée de corps mort qui utilisent tous les espaces de faibles profondeurs, mais toutes les bouées qui sont dans une zone abritée sont occupées. Nous mouillons donc nos ancres là où il n’y a pas de bouées, mais cela nous convient parfaitement.

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      Nous resterons à Grande Anse jusqu’au samedi 6 Avril. Marléna doit faire un plein d’eau, aussi il doit aller au ponton, pour se connecter à la borne qui se cache dans le plancher, et aller demander au bar qui assure la prestation. Puis une fois ses réservoirs pleins nous nous mettons en route pour Fort de France. Il est 10 heures 30, le génois est encore le seul à être sollicité je garde un ris en réserve. Le vent n’est pas stable, il fluctue de 10 à 25 Nds, pour un voilier la voilure pour 10 Nds n’est pas celle pour 25 Nds, alors Exocet est sous toilé quant il y a peu de vent, et retrouve sa vélocité quand le vent monte sur l’échelle de Beaufort. La vitesse est donc en rapport avec ce vent fripon, 1.5 nœud ou 6.5 nœuds, Marléna qui a fait un stop pour monter son annexe sur son tableau arrière, a perdu son avantage, cette fois il est derrière Exocet. Il est mal mené par la houle dés la sortie de l’Anse, aussi rapidement il roule le génois et file au moteur. Je patiente, rien ne presse, négocie les surventes, espère dans les calmes une rapide reprise du vent, prends un ris supplémentaire quand la « brafougne » arrive, le relâche quand cela se calme. Une fois entré dans la baie de Fort de France, le vent rentre avec un grain ce qui permet à Exocet de filer à la poursuite de Marléna, de le rattraper alors qu’il faut penser à préparer le mouillage, il va être sollicité pour ancrer le bateau dans la baie des Flamands. Il est 12 heures 45 lorsque je coupe le moteur et les instruments.

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    Une fois m’être assuré de la bonne tenue du mouillage, mais aussi que le bateau peut éviter sans risque pour lui ou pour des voisins, je vais à terre dans le but de faire quelques achats. Farida et Hubert ont la même intention, ils ne connaissent pas Fort de France, je leur sers de guide. Nous allons dans un centre commercial où nous grignotons avant d’aller dans le Carrefour de ce centre commercial, pour remplir nos cabas. Nous retournons à nos bateaux avec nos achats qui rejoindront les frigos rapidement ainsi.

    Fort de France est en fête, une série de tentes s’alignent sur la pointe Simon (la promenade du bord de mer) chacune faisant la promotion de produits de l’artisanat local, de productions alimentaires, des institutions et autres. Tout cela est fait dans le cadre de l’arrivée d’une course à la voile en solitaire, sur des monotypes (Figaro de Bénéteau) partie de Brest en Bretagne, et dont le premier concurrent pourrait arriver le lendemain de bonne heure. Je fais donc la visite de ce village de tentes, j’y rencontre Paula, une amie qui vit ici et qui est impliquée dans diverses associations, c’est dans ce cadre qu’elle anime un stand d’une association de soutien à un coureur, enfant de la Martinique. « Eric BARAY ».

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    Je retrouve sur ce salon mes compagnons de voyage, nous nous intéressons a un manège de chevaux de bois antédiluvien. « In crédible » comme dit Hubert. Pas de moteur, pas de lumière, pas de guichet. Je vous laisse juger.

    Nous décidons de revenir à terre pour le spectacle du soir qui commence à 20 heures. De retour sur Exocet qui est mouillé juste là, à 100 mètres du quai ou se trouvent ces animations, je me repose un moment avec une bière bien fraiche à la main (à votre santé les amis). Puis me fais un petit repas avant de rejoindre la pointe Simon pour écouter jouer une banda de percussions, qui fait le spectacle, il y a du rythme on est transcendé par les tambours, je m’en suis régalé un bon moment. Le spectacle qui suivait ne convenait pas plus que cela à Farida, nous avons cheminés et une fois encore observé ce manège d’un autre temps. Une bière ici une autre plus loin une belle soirée de fête. A 23 heures je suis à mon bord pour une nuit calme et tranquille.

     

    Dimanche 7 avril le premier concurrent est en approche les bateaux qui vont à sa rencontre agitent le plan d’eau, cela me réveille il est 6 heures  40. Dans le jour qui vient de s’illuminer des premiers rayons du soleil j’observe une grappe de bateaux qui escorte le futur vainqueur de la course. La ligne d’arrivée est à 50 mètres de la poupe d’Exocet, je suis aux premières loges pour assister à l’arrivée de Erwan TABARLY sur son bateau qui court pour Armor lux. Il a fait le trou avec ses concurrents, arrive avec des heures d’avances sur ses poursuivants.

    Je déjeune après se grand moment, tranquillement dans mon cockpit, loin de l’effervescence des comités de course, journalistes staff de son équipe et les officiels.

    Exocet aux Antilles

    Après avoir fait ma toilette, être rasé de prêt, habillé avec soin, je vais à terre pour profiter de toutes les animations, écouter les commentaires de la presse qui a un podium important accolé à une salle de presse sous chapiteau. Il y a aussi de prévu une régate de Yole ronde en baie de Fort de France, les équipages arrivent des quatre coins de la Martinique, ici les courses de yoles déplacent des foules importantes, c’est presque une religion pour les îliens.

    En fin de matinée une averse vient égayer la foule, je rentre à bord pour un bon moment de repos et de détente, tout en regardant les arrivées des yoles à l’issu de leur première manche, puis du balcon avant, j’assisterais au deuxième départ. Fantastique, féerique, hallucinant.

    A terre une fois encore, je rencontrerais un couple que j’avais vue pour la première fois à Porto Santo et que j’ai recroisé ici ou là le long de nos routes respectives, leur bateau porte le nom d’une fleur locale (Alamanda) elle c’est Pascale, lui Jacky. Nous bavardons, un moment agréable.

    En soirée je resterais à bord, écouterais de là les musiques sur le podium, en rédigeant les premières lignes de ce texte. Puis à 22 heures Bonne nuit les amis.

    C’était jour de fête a fort de France.


  • Commentaires

    1
    tatie youyou
    Mardi 16 Avril 2013 à 19:09

    Aprés la couture, la navigation, tu profites de qques heures de fête et de rencontres, il ne faut pas que tu t'isoles trop sinon tu deviendras un vrai "loup de mer" qui ne supportera plus personne. Cultive les amitiés, nous pensons à toi dans ta grande récréation et découvertes d'île en île.


    bises de françoise et raymond

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