• Deux jours à saint Pierre

      

    Exocet aux Antilles.

    Deux jours à Saint Pierre

     

       Lundi 8 avril 2013. Bon anniversaire Hubert, il fête ses 55 ans.

    Je suis levé de très bonne heure, un bruit que je ne peux définir me tire de mes songes. Il est 5 heures 45 un petit tour d’horizon m’en apprend l’origine, un paquebot de croisière est accosté au quai des croisiéristes, ses générateurs sans être très bruyants s’entendent, mais il est vrai que je les entends mieux à l’intérieur d’Exocet qu’à l’extérieur. Le temps est mitigé, de gros nuages menacent couvrent le ciel. J’ai rendez vous avec Hubert à 8 h 30 pour aller chez le shipchandler pour quelques achats et j'en profiterais de faire le plein d’eau gazeuse au Leader Price.

    Deux jours à saint Pierre

    Un géant des Mers

     

    A 9 h 45 nous sommes de retour et avons le projet d’appareiller à 10 h 45 avec l’ambition d’aller à saint Pierre.

     

    Nous sommes prêts un peu avant, alors en route, la navigation s’annonce belle et facile. Je m’interroge sur l’opportunité d’utiliser la grand voile ? Oui ou non ? Oui me permettrait de tester les modifications que j’ai apporté à la drisse, non c’est bien du travail pour 12 milles alors que le vent sera portant et que le génois est plus efficace seul que contrarier par la grand voile. Alors la décision est prise ce sera non. La langueur des Antilles à fait des ravages sur mon esprit guerrier.

    Je vais naviguer avec Mar Léna qui est moins rapide qu’Exocet cela me donne bonne conscience.

    Deux jours à saint Pierre   

    La baie de Saint Pierre

     

    La navigation est en effet des plus relax, un bord bâbord amure pour sortir de la baie puis un empannage pour passer tribord amure jusqu'à l’arrivée. Je mets en route un pain qui lèvera tranquillement le temps de la navigation et cuira en fin de parcours alors que le moteur tournera pour notre arrivée.

     

    13 heures 35 Exocet est au mouillage devant Saint Pierre. Je me mets en cuisine pour préparer des carottes qui ne peuvent attendre, les légumes en Martinique ne sont pas de première fraicheur, et de plus, sont plus chers qu’en Métropole, c’est la raison pour laquelle beaucoup de ménagères achètent les légumes congelés, prêt à cuire, plus avantageux. Mais sans congélateur cela ne s’applique pas bien pour mon bateau.

    Je saucissonne et arrose le repas avec une bière dans le cockpit.

    Deux jours à saint Pierre

    L'entrée du théatre

     

    Ensuite je vais à terre pour faire la visite des lieux que promotionne l’office du tourisme, les ruines du théâtre, de la prison avec le cachot de Cyparis celui qui est dit le seul survivant de la coulée pyroplastique de l’explosion de la montagne pelée en 1902. Le quartier du figuier avec les entrepôts et ateliers qui eux aussi ont été ensevelis et détruits par le feu mais des photos avaient été prises avant la catastrophe et sont reproduites sur des tables explicatives qui se trouvent dans de multiple endroits de la ville, je prends le temps de lire ces informations que je juge bien mises en valeur. Une après midi ne peut suffire pour faire une visite complète de la ville.

    Deux jours à saint Pierre

    Eglise du mouillage

     

    A 17 h 30 je suis de retour à bord d’Exocet, je me mets à l’eau un moment pour me rafraichir, avant d’aller sur Mar Léna pour un apéro.  La langue entre nous est en priorité l’Espagnol que nous pratiquons avec différentes facilités les uns les autres. Je m’entends bien avec Hubert nous avons bien des points communs, et Farida est toujours joyeuse et enthousiaste. Nous passons d’agréable moment ensemble. Je serais de retour sur le bateau à 19 h 30. Et passerais un long moment à l’article précédent. Avant d’aller rejoindre ma couchette pour une nuit réparatrice.

    Deux jours à saint Pierre

      6 heures 30 je me lève. Il bruine, le ciel est couvert, la montagne Pelée a son Bakoua (chapeau). Je déjeune dans le cockpit après la pluie fine qui tombait. Me prépare pour retourner continuer ma découverte de la ville. Mais avant de prendre l’annexe je me baigne une bonne demi-heure. C’est un bon départ pour la journée. Je déambule dans les rues de saint Pierre, prends les petites ruelles qui partent à l’assaut de la montagne, je me plonge dans l’arrière du décor, cela me plait tout autant que les lieux qui sont bien entretenus, et où tous les visiteurs passent pour y faire les mêmes photos. Mon vagabondage durera jusqu'à 11 h 30. Je profiterais de mon bateau pour me relaxer en buvant une bière bien fraiche à l’ombre du bimini d’Exocet.

    Deux jours à saint Pierre

    Après avoir grignoté, je me permets une petite sieste, des petites averses arrosent régulièrement le plan d’eau aussi les capots sont ils fermés, je me réveille en transpiration, alors : Plouf. À l’eau pour faire tomber la température corporelle. Je me décide tout de même à retourner a terre malgré l’incertitude de la météo. J’avais dans mon programme la visite de la distillerie de Rhum « Depaz » elle n’est pas très loin m’a-t-on dit. 2 à 3 Km alors en avant, j’ai pris dans mon sac a dos un K-way. Le chemin n’est pas bien indiqué, je me trompe, retourne sur mes pas, me renseigne, mais la dame rit de me voir à pied, « c’est là tout en haut de la route, mais ça monte, oh là là, ça monte ». En effet la route part à l’assaut de la montagne en un grand trait tout droit, Dans un chemin montant, sablonneux, mal aisé, de tous les côtés au soleil exposé… vous connaissez la suite, une averse vient me rafraichir, les maisons de la ville sont derrière moi, je traverse les champs de cannes qui s’étendent de chaque côtés de la route à perte de vue, certains ont été récoltés, d’autres non, les cannes y sont serrées, plus hautes que hauteur d’homme, là il y a 2 moissonneuses qui sont stationnées, la journée de récolte se termine de bonne heure. Je lève le pousse lorsque une voiture monte la côte, mais elles sont rares, un monsieur me fera faire l’économie de la fin du parcours en me prenant à bord d’une camionnette. 500 ou 800 mètres d’économisés à mes jambes c’est bon à prendre.

    Deux jours à saint Pierre

    La visite de la propriété est intéressante, c’est bien balisée, des panneaux d’information sont à disposition à chaque étape de l’élaboration, les employés sont en train de finir leur journée de travail, ils nettoient les machines et les abords. Un petit musé présente les outils traditionnels, un peu désuet à l’heure des machines qui coupent la canne, les chargeurs qui les mettent dans les bennes, les camions qui font les rotations entre les champs et la distillerie. Il y a là les anciennes machines, les vieux outils, les cuves de cuivre, les alambics, les instruments de pesée, des photos de l’époque, des documents. La visite se termine bien naturellement par la boutique là une dégustation est offerte, un dé à coudre de Rhum dans le fond d’un gobelet en plastique, cela ne concurrence pas le Ti punch que je déguste à bord d’Exocet, dans un joli verre décoré et ou la quantité est suffisante pour y trouver le plaisir des saveurs et des odeurs. Je profiterais d’un prix à peine inferieur à celui des commerces du centre ville, et approvisionnerais le bord d’un « cubis » de 3 litres accompagnés d’une bouteille de sirop de canne. Je me ferais redescendre à la ville par un couple en voyage, qui visite l’île avec une voiture de location, et regagnerais le ponton où m’attend mon annexe, là juste en face de la jetée je reconnais le bateau de Philippe, « ha doc » son annexe est elle aussi à quai, je reste là un moment à attendre pour le saluer mais les minutes passent sans que je ne le vois revenir, aussi je regagne mon bateau, en faisant une halte sur MarLéna, pour mettre au point la suite du programme. Le départ est confirmé pour le lendemain à 9 h 30. Une fois avoir vue l’annexe de Philippe accrochée à son tableau arrière, je vais lui faire une petite visite pour savoir s’il part avec nous pour Roseau en Dominique. C’est en effet son idée il lui reste à faire les formalités de sortie, à la première heure demain et il sera prêt à l’heure dite.

    Deux jours à saint Pierre

    En soirée je travaillerais à l’écriture de l’article pour le blog et y intègre les illustrations. A 22 heures je mets le point final, l’article est prêt à  être envoyé, mais pour se faire il me faudra aller à terre demain matin, mais il est temps d’aller au lit pour reposer les jambes qui ont servies bien plus que bien souvent.

    Voila deux jours de visite de Saint Pierre en Martinique.

    Deux jours à saint Pierre


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