• Exocet est mouillé à Deshayes.

    Pos: 16 18n 61 47w.

    Belle navigation confortable.

    2 Baracudas à bord.

    J'ai retrouvé Ad hoc. Je vais me faire un bon repas.


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    Exocet aux Antilles.

    Direction nord.

     

     Mercredi 10 avril 2013. Il est 6 heures 20, je me sors du lit, oui de la bannette pour les inconditionnels de la Mer et des bateaux. Une petite houle fait danser Exocet, le ciel est partagé entre nuages et ciel bleu, c’est incertain pour la journée. Je prépare mon bateau à la navigation qui est prévue pour rejoindre la Dominique.

    Je dois aller à terre pour envoyer un mail pour le blog, mais il me faut attendre que le café qui offre la connexion, soit ouvert. Je saute dans l’annexe alors qu’il est 8 h 30, je vois Mar Léna qui appareille, le faux frère, il avait annoncé son départ pour 9 heures 30.

    Direction nord

    Je me retrouve au bistro du centre ville qui est le premier à lever le rideau, il y a là les habituer du matin. Je m’installe à l’intérieur pour avoir une bonne connexion, mais aussi une bonne visibilité sur l’écran de l’ordinateur et envoie le doc que j’avais terminé la veille au soir. Certains des clients sont avec une tasse de café devant eux, alors que d’autres sont avec le décollage, le décollage c’est un ti punch avec moins de citron, moins de sucre, un rhum agricole blanc, sec, pour décoller il n’y a pas mieux. Je regagne mon bord, prépare le départ, Philippe lui aussi est opérationnel il a fait la sortie du bateau au syndicat d’initiative qui propose ce service, il y a rencontré Gilbert qui lui aussi voulait faire les formalités, mais sans ses lunettes il était en difficulté, aussi Philippe a rempli pour lui les documents à faire. Nous allons donc partir tous les trois ensembles, pour faire route de conserve. Conserve est un terme qui était utilisé à l’époque de la marine en bois pour dire que les bateaux naviguaient ensemble, pour pouvoir s’appuyer les uns sur les autres, se sauvegarder, communiquer, ils n’avaient pas de VHF encore à cette époque. Ils naviguaient de conserve. Ainsi Exocet sera en compagnie d’Ha Doc de Philippe, de Kia Ora de Gilbert qui navigue avec sa compagne Marie rose mais que l’on appelle Marie tout court.

    Direction nord

    L’objectif est de rallier Roseau en Dominique, c’est l’île au nord de la Martinique, nous prévoyons 7 à 8 heures de navigation. La sortie de Martinique est sous le vent de la montagne pellée aussi nous naviguerons au moteur un moment, jusqu'à avoir un vent établi qui nous permette de voguer juste avec nos voiles. Le canal de la Dominique est comme tous les canaux qui séparent les îles, sujet au courant, à la houle ; La météo nous prévoit 2 mètres de creux moyen, la navigation se fait au pré, pas un pré dés plus serré mais avec la houle cela s’annonce sportif. Heureusement que le mousse n’est pas à bord. Il se serait accroché à un winch suppliant que l’on mette le moteur.

    La navigation se passera ainsi, du calme pour le départ, des grains de pluie par moments, puis le vent rentre, une moyenne de 20 Nds, avec des calmes  mais aussi des risées jusqu'à 30 Nds. J’ai établi la grand voile à deux ris, je roule ou déroule le génois en fonction du vent, l’essentiel se fera avec deux ris dans le GG. A notre arrivée aux abords de la Dominique un couple de paille en queue vient nous saluer et nous souhaiter la bienvenue.

    Direction nord

    A 16 heures, Exocet est a une bouée de corps mort devant Roseau capitale et ville dans le sud de l’île, les fonds sont très rapidement prêts de la côte trop profond pour y jeter l’ancre facilement, sans risque de ne pouvoir la remonter si elle croche dans le bric à braque qui peut y avoir par le fond. Les corps morts sont faits à la sauvage, par des locaux qui vous escortent depuis le large et vous aident à la manœuvre, bien sur ce service se paie mais ce n’est pas exagéré, et cela fait vivre Pancho le « Boy man » qui offre aussi différents services, d’approvisionnements, d’excursions, et de taxi par Mer, ou à terre.

    J’ai donné rendez-vous à tous les équipages, pour un apéro à bord d’Exocet à 18 heures. Je prépare pour l’occasion des toasts, du pain du bateau avec du saint Moret, une demie olive verte fourrée au poivron, et un tour de moulin de sel pimenté, bien agréable. A l’heure dite les trois équipages rallient le bord. Hubert et Farida de Mar lèna, Gilbert et Marie de Kia Ora, Philippe de Ha Doc. Chacun les bras chargés pour participer un peu au moment de partage. Ce sera un Ti Punch pour tous et un suivant pour les plus courageux, je ne dirais pas de qui il est question. A 22 heures tout le monde avait regagné son bateau respectif.

    Direction nord

    Jeudi 11 avril : levé à 7 h 30 après une bonne nuit, toute fois un peu houleuse, cela m’a réveillé, j’ai eu du mal à retrouver le sommeil ensuite. Je prends le petit déjeuner dehors, pour profiter du paysage, des belles conditions de la météo. Je plonge dans l’eau qui est bien claire et attirante, la profondeur m’empêche d’aller voir à quoi est reliée la bouée qui assure la tenue d’Exocet, il y a 27 mètres d’eau sous le bateau. Mais nage un bon moment en bordure de côte, j’ai plaisir à voir que les pollutions sont rares, alors que la bordure littorale est un peu zone.

    A 9 heures Philippe me prend à bord de son annexe pour que nous allions faire la Clearance, (les formalités de Douane et immigration) ce n’est pas le plus agréable dans le voyage de faire cela mais c’est un parcours obligatoire, résignons nous à garder le sourire, la courtoisie, et la bonne humeur, car dans le cas contraire cela peut prendre des proportions insoupçonnées. Cela à bien durée une heure et nous a couté 6 EC dollars. (C’est la monnaie commune à toutes les îles des Antilles indépendantes). Pour faire simple cela fait 2 euros.

    Nous nous baladerons dans la ville, de par les rues principales mais aussi les autres, c’est charmant, un peu détérioré, mais pas sale pour autant, les gens sont sympathiques, avenant, nous n’avons aucune craintes, et passerons une très agréable matinée, nous mangerons dans un petit restaurant en dehors de ceux qui sont pour les touristes. Nous y mangerons une côte de porc grillée avec un assortiment de crudités arrosé de deux bières cela ne nous coûtera pas 10 euros par personne.

    Direction nord

    A 15 heures nous avons regagné nos bateaux, j’envoie le pavillon de courtoisie que j’ai ramené de mes emplettes du matin et je peux affaler le pavillon « Q », il signifie que le bateau n’a pas fait la Clearance.

    Le pavillon de courtoisie c’est le pavillon du pays visité que les bateaux doivent envoyer à tribord sous la barre de flèche (pour les voiliers) sur un mâtereau (pour les bateaux à moteur).

    Direction nord

    Je reprendrais un bon bain à la découverte des fonds, des poissons, des coraux,  des éponges.

    A 18 heures nous sommes tous invités sur Kia Ora pour le Ti Punch.

    Encore une soirée bien cool et sympa.

     

    Elle est bien agréable la vie d’un retraité aux Antilles sur son bateau.


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    Je suis de retour sur Antigua
    La navigation du jour a été excellente départ du mouillage sans le moteur, grand voile haute, puis envoie du spi que j'ai gardé jusqu’à la fin de la côte sous le vent d'Antigua.

     

    26/04/2013

     

    Puis là un grain se faisait menaçant aussi j'ai rentré le spi et établi le génois à un ris et pris un ris dans la grand voile. Le vent a brusquement changé de direction 20 nœuds dans la pipe aussi c'est le moteur qui a fait le reste du parcours. Je me suis mis au mouillage de l'autre jour mais un peu plus en avant, pour pouvoir recevoir la wifi sur le bateau mais non peine perdue.


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    Exocet est arrivé au mouillage à Barbuda.

    Belle navigation musclée

    Pos: 17 38 N 61 51W

    Tous va bien à bord, le cite est magnifique, désert.

    Des bisous à tous


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    Aprés quelques jours sur Antigua

    Demain départ pour aller en direction de Barbuda l'île soeur d'Antigua

    à 30 milles au nord

    23/04/2013


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    18/04

    Nous sommes à Antigua.

    La navigation c'est bien passée ,rapide mais assez inconfortable

    au prés débridé avec une mer assez forte.

    Je me suis fait bien rincé mais l'eau n'est pas froide alors cela va bien.

    18 & 19/04/2013

    19/04

    Nous sommes toujours sur Antigua Nous pensons rester quelques jours (Adhoc et exocet )

    dans la baie de Falmouth au sud .Car il y a la régate de bateaux de tradition.

    Ce sera sans doute trés sympathique


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    Exocet est arrivée à Deshayes

    En Guadeloupe.

    Pos 16 18N 61 47W.

    Navigation rapide et musclée

    17/04/2013


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    Exocet aux Antilles.

    Deux jours à Saint Pierre

     

       Lundi 8 avril 2013. Bon anniversaire Hubert, il fête ses 55 ans.

    Je suis levé de très bonne heure, un bruit que je ne peux définir me tire de mes songes. Il est 5 heures 45 un petit tour d’horizon m’en apprend l’origine, un paquebot de croisière est accosté au quai des croisiéristes, ses générateurs sans être très bruyants s’entendent, mais il est vrai que je les entends mieux à l’intérieur d’Exocet qu’à l’extérieur. Le temps est mitigé, de gros nuages menacent couvrent le ciel. J’ai rendez vous avec Hubert à 8 h 30 pour aller chez le shipchandler pour quelques achats et j'en profiterais de faire le plein d’eau gazeuse au Leader Price.

    Deux jours à saint Pierre

    Un géant des Mers

     

    A 9 h 45 nous sommes de retour et avons le projet d’appareiller à 10 h 45 avec l’ambition d’aller à saint Pierre.

     

    Nous sommes prêts un peu avant, alors en route, la navigation s’annonce belle et facile. Je m’interroge sur l’opportunité d’utiliser la grand voile ? Oui ou non ? Oui me permettrait de tester les modifications que j’ai apporté à la drisse, non c’est bien du travail pour 12 milles alors que le vent sera portant et que le génois est plus efficace seul que contrarier par la grand voile. Alors la décision est prise ce sera non. La langueur des Antilles à fait des ravages sur mon esprit guerrier.

    Je vais naviguer avec Mar Léna qui est moins rapide qu’Exocet cela me donne bonne conscience.

    Deux jours à saint Pierre   

    La baie de Saint Pierre

     

    La navigation est en effet des plus relax, un bord bâbord amure pour sortir de la baie puis un empannage pour passer tribord amure jusqu'à l’arrivée. Je mets en route un pain qui lèvera tranquillement le temps de la navigation et cuira en fin de parcours alors que le moteur tournera pour notre arrivée.

     

    13 heures 35 Exocet est au mouillage devant Saint Pierre. Je me mets en cuisine pour préparer des carottes qui ne peuvent attendre, les légumes en Martinique ne sont pas de première fraicheur, et de plus, sont plus chers qu’en Métropole, c’est la raison pour laquelle beaucoup de ménagères achètent les légumes congelés, prêt à cuire, plus avantageux. Mais sans congélateur cela ne s’applique pas bien pour mon bateau.

    Je saucissonne et arrose le repas avec une bière dans le cockpit.

    Deux jours à saint Pierre

    L'entrée du théatre

     

    Ensuite je vais à terre pour faire la visite des lieux que promotionne l’office du tourisme, les ruines du théâtre, de la prison avec le cachot de Cyparis celui qui est dit le seul survivant de la coulée pyroplastique de l’explosion de la montagne pelée en 1902. Le quartier du figuier avec les entrepôts et ateliers qui eux aussi ont été ensevelis et détruits par le feu mais des photos avaient été prises avant la catastrophe et sont reproduites sur des tables explicatives qui se trouvent dans de multiple endroits de la ville, je prends le temps de lire ces informations que je juge bien mises en valeur. Une après midi ne peut suffire pour faire une visite complète de la ville.

    Deux jours à saint Pierre

    Eglise du mouillage

     

    A 17 h 30 je suis de retour à bord d’Exocet, je me mets à l’eau un moment pour me rafraichir, avant d’aller sur Mar Léna pour un apéro.  La langue entre nous est en priorité l’Espagnol que nous pratiquons avec différentes facilités les uns les autres. Je m’entends bien avec Hubert nous avons bien des points communs, et Farida est toujours joyeuse et enthousiaste. Nous passons d’agréable moment ensemble. Je serais de retour sur le bateau à 19 h 30. Et passerais un long moment à l’article précédent. Avant d’aller rejoindre ma couchette pour une nuit réparatrice.

    Deux jours à saint Pierre

      6 heures 30 je me lève. Il bruine, le ciel est couvert, la montagne Pelée a son Bakoua (chapeau). Je déjeune dans le cockpit après la pluie fine qui tombait. Me prépare pour retourner continuer ma découverte de la ville. Mais avant de prendre l’annexe je me baigne une bonne demi-heure. C’est un bon départ pour la journée. Je déambule dans les rues de saint Pierre, prends les petites ruelles qui partent à l’assaut de la montagne, je me plonge dans l’arrière du décor, cela me plait tout autant que les lieux qui sont bien entretenus, et où tous les visiteurs passent pour y faire les mêmes photos. Mon vagabondage durera jusqu'à 11 h 30. Je profiterais de mon bateau pour me relaxer en buvant une bière bien fraiche à l’ombre du bimini d’Exocet.

    Deux jours à saint Pierre

    Après avoir grignoté, je me permets une petite sieste, des petites averses arrosent régulièrement le plan d’eau aussi les capots sont ils fermés, je me réveille en transpiration, alors : Plouf. À l’eau pour faire tomber la température corporelle. Je me décide tout de même à retourner a terre malgré l’incertitude de la météo. J’avais dans mon programme la visite de la distillerie de Rhum « Depaz » elle n’est pas très loin m’a-t-on dit. 2 à 3 Km alors en avant, j’ai pris dans mon sac a dos un K-way. Le chemin n’est pas bien indiqué, je me trompe, retourne sur mes pas, me renseigne, mais la dame rit de me voir à pied, « c’est là tout en haut de la route, mais ça monte, oh là là, ça monte ». En effet la route part à l’assaut de la montagne en un grand trait tout droit, Dans un chemin montant, sablonneux, mal aisé, de tous les côtés au soleil exposé… vous connaissez la suite, une averse vient me rafraichir, les maisons de la ville sont derrière moi, je traverse les champs de cannes qui s’étendent de chaque côtés de la route à perte de vue, certains ont été récoltés, d’autres non, les cannes y sont serrées, plus hautes que hauteur d’homme, là il y a 2 moissonneuses qui sont stationnées, la journée de récolte se termine de bonne heure. Je lève le pousse lorsque une voiture monte la côte, mais elles sont rares, un monsieur me fera faire l’économie de la fin du parcours en me prenant à bord d’une camionnette. 500 ou 800 mètres d’économisés à mes jambes c’est bon à prendre.

    Deux jours à saint Pierre

    La visite de la propriété est intéressante, c’est bien balisée, des panneaux d’information sont à disposition à chaque étape de l’élaboration, les employés sont en train de finir leur journée de travail, ils nettoient les machines et les abords. Un petit musé présente les outils traditionnels, un peu désuet à l’heure des machines qui coupent la canne, les chargeurs qui les mettent dans les bennes, les camions qui font les rotations entre les champs et la distillerie. Il y a là les anciennes machines, les vieux outils, les cuves de cuivre, les alambics, les instruments de pesée, des photos de l’époque, des documents. La visite se termine bien naturellement par la boutique là une dégustation est offerte, un dé à coudre de Rhum dans le fond d’un gobelet en plastique, cela ne concurrence pas le Ti punch que je déguste à bord d’Exocet, dans un joli verre décoré et ou la quantité est suffisante pour y trouver le plaisir des saveurs et des odeurs. Je profiterais d’un prix à peine inferieur à celui des commerces du centre ville, et approvisionnerais le bord d’un « cubis » de 3 litres accompagnés d’une bouteille de sirop de canne. Je me ferais redescendre à la ville par un couple en voyage, qui visite l’île avec une voiture de location, et regagnerais le ponton où m’attend mon annexe, là juste en face de la jetée je reconnais le bateau de Philippe, « ha doc » son annexe est elle aussi à quai, je reste là un moment à attendre pour le saluer mais les minutes passent sans que je ne le vois revenir, aussi je regagne mon bateau, en faisant une halte sur MarLéna, pour mettre au point la suite du programme. Le départ est confirmé pour le lendemain à 9 h 30. Une fois avoir vue l’annexe de Philippe accrochée à son tableau arrière, je vais lui faire une petite visite pour savoir s’il part avec nous pour Roseau en Dominique. C’est en effet son idée il lui reste à faire les formalités de sortie, à la première heure demain et il sera prêt à l’heure dite.

    Deux jours à saint Pierre

    En soirée je travaillerais à l’écriture de l’article pour le blog et y intègre les illustrations. A 22 heures je mets le point final, l’article est prêt à  être envoyé, mais pour se faire il me faudra aller à terre demain matin, mais il est temps d’aller au lit pour reposer les jambes qui ont servies bien plus que bien souvent.

    Voila deux jours de visite de Saint Pierre en Martinique.

    Deux jours à saint Pierre


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  • Aprés une belle partie de chasse sous marine ,

    Exocet est en route pour  Portsmouth à 9 milles.

    Position 15 34 N 61 27W

    Belle navigation, Il a fait trés beau,

    les trois bateaux sont toujours ensemble.

    Ce soir repas poissons


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    Exocet aux Antilles.

     

    Jours de fête à Fort de France

    Exocet reprend ses vagabondages dans les Antilles, je vais essayer de vous tenir informés de ces pérégrinations. Voilà 6 jours que j’ai quitté sainte Anne avec pour objectif de monter dans le Nord des Antilles. Je pars en compagnie de Marléna le bateau d’Hubert accompagné de Farida de nationalité Allemandes tous les deux.

    Exocet aux Antilles

      Nous avons une même vue sur le tempo qui nous séduit, de petites navigations, des escales programmées, mais non déterminées avec grandes précisions.

    Premier jour d’avril, A 10 heures locale levée de l’ancre et en route sous voile, génois seul, le vent est portant, il nous arrive par derrière. Nous avons pour ambition d’aller à Grande Anse d’Arlet, ce n’est pas loin, juste quelques heures de navigation, direction le Diamant roc, la houle devient de plus en plus importante au fur et à mesure de notre éloignement de la terre. Je ne fais pas route directe, le vent y serait bien trop instable, venant d’un côté puis de l’autre, la voile dans ces conditions ne travaille pas correctement, aussi je tire des bords de vent arrière. A 11 heures 30 je suis entre Diamant et terre, Marléna lui a choisi l’extérieur il est à un demi mille devant Exocet depuis que nous sommes partis de sainte Anne, j’ai mis la vitesse du bateau en harmonie avec celle de mon compagnon de voyage.

    Exocet aux Antilles 

    Passé la pointe Sud-ouest  de la Martinique, les conditions changent, la houle porte Exocet qui surfe d’une vague à l’autre, le vent arrive par côté sur tribord.  Il ne faut pas longtemps pour entrer dans l’anse, dans grande Anse. Il est 13 heures, l’ancre plonge dans les eaux limpides du lieu par 10 mètres de fond. L’anse est maintenant équipée de bouée de corps mort qui utilisent tous les espaces de faibles profondeurs, mais toutes les bouées qui sont dans une zone abritée sont occupées. Nous mouillons donc nos ancres là où il n’y a pas de bouées, mais cela nous convient parfaitement.

    Exocet aux Antilles

      Nous resterons à Grande Anse jusqu’au samedi 6 Avril. Marléna doit faire un plein d’eau, aussi il doit aller au ponton, pour se connecter à la borne qui se cache dans le plancher, et aller demander au bar qui assure la prestation. Puis une fois ses réservoirs pleins nous nous mettons en route pour Fort de France. Il est 10 heures 30, le génois est encore le seul à être sollicité je garde un ris en réserve. Le vent n’est pas stable, il fluctue de 10 à 25 Nds, pour un voilier la voilure pour 10 Nds n’est pas celle pour 25 Nds, alors Exocet est sous toilé quant il y a peu de vent, et retrouve sa vélocité quand le vent monte sur l’échelle de Beaufort. La vitesse est donc en rapport avec ce vent fripon, 1.5 nœud ou 6.5 nœuds, Marléna qui a fait un stop pour monter son annexe sur son tableau arrière, a perdu son avantage, cette fois il est derrière Exocet. Il est mal mené par la houle dés la sortie de l’Anse, aussi rapidement il roule le génois et file au moteur. Je patiente, rien ne presse, négocie les surventes, espère dans les calmes une rapide reprise du vent, prends un ris supplémentaire quand la « brafougne » arrive, le relâche quand cela se calme. Une fois entré dans la baie de Fort de France, le vent rentre avec un grain ce qui permet à Exocet de filer à la poursuite de Marléna, de le rattraper alors qu’il faut penser à préparer le mouillage, il va être sollicité pour ancrer le bateau dans la baie des Flamands. Il est 12 heures 45 lorsque je coupe le moteur et les instruments.

    Exocet aux Antilles 

    Une fois m’être assuré de la bonne tenue du mouillage, mais aussi que le bateau peut éviter sans risque pour lui ou pour des voisins, je vais à terre dans le but de faire quelques achats. Farida et Hubert ont la même intention, ils ne connaissent pas Fort de France, je leur sers de guide. Nous allons dans un centre commercial où nous grignotons avant d’aller dans le Carrefour de ce centre commercial, pour remplir nos cabas. Nous retournons à nos bateaux avec nos achats qui rejoindront les frigos rapidement ainsi.

    Fort de France est en fête, une série de tentes s’alignent sur la pointe Simon (la promenade du bord de mer) chacune faisant la promotion de produits de l’artisanat local, de productions alimentaires, des institutions et autres. Tout cela est fait dans le cadre de l’arrivée d’une course à la voile en solitaire, sur des monotypes (Figaro de Bénéteau) partie de Brest en Bretagne, et dont le premier concurrent pourrait arriver le lendemain de bonne heure. Je fais donc la visite de ce village de tentes, j’y rencontre Paula, une amie qui vit ici et qui est impliquée dans diverses associations, c’est dans ce cadre qu’elle anime un stand d’une association de soutien à un coureur, enfant de la Martinique. « Eric BARAY ».

    Exocet aux Antilles 

    Je retrouve sur ce salon mes compagnons de voyage, nous nous intéressons a un manège de chevaux de bois antédiluvien. « In crédible » comme dit Hubert. Pas de moteur, pas de lumière, pas de guichet. Je vous laisse juger.

    Nous décidons de revenir à terre pour le spectacle du soir qui commence à 20 heures. De retour sur Exocet qui est mouillé juste là, à 100 mètres du quai ou se trouvent ces animations, je me repose un moment avec une bière bien fraiche à la main (à votre santé les amis). Puis me fais un petit repas avant de rejoindre la pointe Simon pour écouter jouer une banda de percussions, qui fait le spectacle, il y a du rythme on est transcendé par les tambours, je m’en suis régalé un bon moment. Le spectacle qui suivait ne convenait pas plus que cela à Farida, nous avons cheminés et une fois encore observé ce manège d’un autre temps. Une bière ici une autre plus loin une belle soirée de fête. A 23 heures je suis à mon bord pour une nuit calme et tranquille.

     

    Dimanche 7 avril le premier concurrent est en approche les bateaux qui vont à sa rencontre agitent le plan d’eau, cela me réveille il est 6 heures  40. Dans le jour qui vient de s’illuminer des premiers rayons du soleil j’observe une grappe de bateaux qui escorte le futur vainqueur de la course. La ligne d’arrivée est à 50 mètres de la poupe d’Exocet, je suis aux premières loges pour assister à l’arrivée de Erwan TABARLY sur son bateau qui court pour Armor lux. Il a fait le trou avec ses concurrents, arrive avec des heures d’avances sur ses poursuivants.

    Je déjeune après se grand moment, tranquillement dans mon cockpit, loin de l’effervescence des comités de course, journalistes staff de son équipe et les officiels.

    Exocet aux Antilles

    Après avoir fait ma toilette, être rasé de prêt, habillé avec soin, je vais à terre pour profiter de toutes les animations, écouter les commentaires de la presse qui a un podium important accolé à une salle de presse sous chapiteau. Il y a aussi de prévu une régate de Yole ronde en baie de Fort de France, les équipages arrivent des quatre coins de la Martinique, ici les courses de yoles déplacent des foules importantes, c’est presque une religion pour les îliens.

    En fin de matinée une averse vient égayer la foule, je rentre à bord pour un bon moment de repos et de détente, tout en regardant les arrivées des yoles à l’issu de leur première manche, puis du balcon avant, j’assisterais au deuxième départ. Fantastique, féerique, hallucinant.

    A terre une fois encore, je rencontrerais un couple que j’avais vue pour la première fois à Porto Santo et que j’ai recroisé ici ou là le long de nos routes respectives, leur bateau porte le nom d’une fleur locale (Alamanda) elle c’est Pascale, lui Jacky. Nous bavardons, un moment agréable.

    En soirée je resterais à bord, écouterais de là les musiques sur le podium, en rédigeant les premières lignes de ce texte. Puis à 22 heures Bonne nuit les amis.

    C’était jour de fête a fort de France.


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