• 13 Ibiza. Espalmador. Formentera.

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    Ibiza. Espalmador. Formentera.

      

    Après une bonne nuit dans le goulet d’Andraitx, au matin, la météo du jour semble favorable pour la traversée qui doit nous mener sur Ibiza avec la côte nord comme objectif. 6h30 le mouillage retourne dans sa baille, l’ancre elle reste à poste sur les daviers, je l’assure avec un bout pour quelle ne puisse pas repartir à ’eau dans les mouvements parfois brusques du bateau. Pour ce jour ce ne sera pas le cas nous devrions faire cette traversée vite et confortablement, le vent du matin n’est pas encore établi, le moteur fait avancer Exocet à bon train sans pour autant pousser sur la manette des gaz. Le régime de croisière de ce Moteur est annoncé à 2800 tours minute, mais je le pousse dans cette extrême qu’exceptionnellement, mon régime privilégié 1800 Tm voir 2000. A ce rythme, il n’est pas gourmand et ne chauffe pas à outrance, tout en donnant une vitesse de 7 Nds au bateau sur Mer plate. Nous fonctionnons comme cela durant 2 h 30, puis le vent est suffisant pour nous permettre de couper le Perkins en ayant établi la voilure complète d’Exocet la GV (grand voile) et le GG (Génois) le bateau trace sa route en silence, en douceur, en harmonie avec les éléments. A la sortie d’Andraitx deux voiliers faisaient route comme nous, le plus grand partait rapidement en direction du sud pour aller sur Palma ou ailleurs nous ne le saurons pas, mais le plus petit lui a mis le cap comme nous, Ibiza. Nous ferons route de conserve toute la journée avec parfois des écarts plus importants mais nous ne le perdrons pas des yeux. A midi, après 2 h 30 de voile pure, il nous faut remettre du moteur pour ne pas passer la nuit sur la route. La vitesse du bateau étant tombée à 4, 3,5 puis 3 Nds, La Mer est toujours belle mais avec une houle résiduelle qui casse les tentatives d’Exocet à reprendre sa vitesse. Le génois est enroulé, la grand voile bordée à plat, le plus dans l’axe du bateau. Est nous arriverons sur le premier mouillage de la côte nord alors qu’il est 15 h 30. Voila une belle navigation rapide et confortable la croisière en quelque sorte. La cala dans laquelle plonge l’ancre porte le nom de Portinatx qui ce prononce (Portinach) elle présente deux bassins un petit à l’entrée juste derrière un ilot bas sur l’eau qui est séparé du reste de la terre par un haut fond où ne peuvent s’aventurer que les annexes les kayaks et autres engins à très faible tirant d’eau. Elle est de ce fait bien ventilée, en offrant une vue sur le large. Le deuxième bassin, est plus grand, plus profond, avec une jolie plage un peu saturée car il y à sur ce site de nombreux hôtels et autres résidences donc beaucoup de monde, les parasols jouent à touche touche, mais elle est cependant agréable ombragée dans le haut par de grands pins. Il y a des douches, des cheminements en bois, et les restaurants et bars juste en dessus, offrant une belle vue sur l’ensemble. Nous débarquerons avec l’annexe pour faire un petit, tout petit tour à terre juste pour y acheter une carte postale pour la maman de Régine qui se languit d’elle comme Régine se languit de retrouver sa maison et ses affaires. Le bain est le bien venu, les fonds sont jolis, l’eau est claire comme du cristal et de nombreux poissons y ont élus domicile. De plus la température de l’eau est des plus agréable. Nous avons mouillé Exocet dans le fond de la grande anse non loin de la plage avec de bon gros rochers en bordure puis une autre plage minuscule celle-ci qui semble être la plage privée d’un hôtel qui juste en dessus se dissimule dans la végétation, il y a là un loueur de canots en tous genres et un bassin délimité par des lignes d’eau pour sécuriser l’espace du bain des autres activités. Le seul point noir de ces plages, c’est que ce n’est pas du sable mais du gravier grossier qui les forment mais pour nous pas de souci. Nous y passerons une soirée et une nuit agréable et en repartirons le matin du lendemain pour faire tout au moteur la côte qui nous mène à San Antoni de Abad ou Portmany c’est selon les cartes ou guides. Chemin faisant nous observerons la côte en détail comme les autres bateaux qui font comme nous, je comptabiliserais les bateaux dans les mouillages de rencontre, cela donne : 20 Btx dans la cala de Binirras. 8 Btx dans l’ensenada de san Miguel ; 6 Btx dans la cala Salada. 2 Btx dans la cala grassio l’eau est lisse comme la peau d’un nourrisson, nous prenons le temps tranquille, sans pour autan rentrer dans les calas de rencontre on ne peut pas tout faire, nous aurons aussi droit à l’envol de ces poissons qui sont à l’origine du nom Exocet ; mais nous passerons un moment à contourner un ilot qui porte le nom de ces Margaritas que l’érosion de la Mer a creusé pour former une grande et belle arche, les passagers d’un cata de charter sûrement passent dessous par palanquées à bord de l’annexe avec force cris, rires, et Photos. Cet ilot n’est pas loin de l’entrée dans la grande baie qui protège San Antoni où nous arriverons à midi, et jetterons l’ancre parmi d’autres nombreux bateaux de toutes tailles. Nous connaissions tous les deux ce port pour y avoir fait escale avec Vamos lorsque nous l’avions ramené des Antilles avec l’ami Guy et que Régine avait remplacé pour finir le périple depuis Carthagène. Mais nous nous y sommes bien plu cette fois aussi. Pour y rester un jour entier en escale. Pour en repartir nous avons fait le tour des îles et îlots qui forment une dorsale orientée plein Nord. Régine est angoissée de voir que j’affiche une route qui semble aller en terre mais qui nous laisse un passage une fois arrivée proche de la terre et le scénario se reproduit encore et encore. Toute cette côte Ouest est bordée d’ilots de diverses importances. C’est très agréable et pas monotone une belle navigation qui de plus sera saluée par un espadon de belle taille qui sautera dans le sillage d’Exocet mais a dédaigné notre Rapala : heureusement pour lui comme pour nous, je ne sais pas si j’aurais eu la possibilité de le ramener jusqu’au bateau ? Une fois arrivé au cap llentrisca nous sommes en route libre pour rejoindre l’ile d’Espalmador Qui est une étape que je voulais faire, l’ile est privée mais l’on peut débarquer pour la visiter à condition de ne pas sortir des sentiers balisés qui mènent à l’attraction de l’île depuis l’antiquité, à savoir un marais dans lequel il était de coutume de prélever une boue noirâtre, de s’en enduire le corps, puis de la laisser sécher comme cela au soleil avant que de prendre un bain de Mer pour dissoudre cette gangue. Plein de vertus dont je ne me rappelle plus et qui sont contestées de nos jours, à moins que ce ne soit pour restreindre le flux des amateurs qui posent problème aux propriétaires de cette île. Je ne sais ou est la vérité mais le prélèvement de boue est interdit l’accès aux mares se limite à l’observation depuis un tertre aménagé dans ce but. Des panneaux annoncent que c’est une zone de nidification d’oiseaux qu’il ne faut pas déloger. Vas savoir. Des irréductibles bien sur passent les barrières pour revenir à la plage noir de la fange du marigot. Il y avait là une multitude de bateaux à voiles et à moteurs, des petits mais aussi des immenses avec jusqu'à l’hélicoptère sur le pont, et bien sur des annexes qui seraient le rêve de beaucoup, comme bateau premier. Ils déversent sur la plage les propriétaires ou locataires et cela fait du monde et du beau monde je n’ai pas observé de (Paparazzi) mais il doit y en avoir sûrement Des bouées de corps morts sont là présentes pour organiser le mouillage et pour protéger la posidonie mais il est nécessaire de réserver la veille une bouée, sans cela vous serez refoulés dans un espace resté accessible à nos charrues qui labourent le fond, c’est ce qui nous est arrivé un garde surement assermenté est venu nous chasser d’un premier mouillage que j’avais effectué en prenant garde de poser l’ancre sur un fond de sable en écart des bouées qui sont encore présentes car là comme ailleurs, les bouées disparaissent. Au matin de bonne heure où beaucoup dorment encore, je vais faire une balade par un sentier qui mène à une tour génoise qui porte haut, sûrement restaurée mais belle vraiment. La végétation de l’ile et peu importante, les arbres sont torturés et prennent des airs de Bonzaïs ; mais j’aime les odeurs de ces garrigues au matin avec l’humidité de l’air, toute relative. Je n’ai croisé personne les seuls êtres vivants étant les gabians qui criaient pour défendre leur domaine de ce visiteur indésirable. De la nous irons à Formentéra ou nous mouillerons là aussi deux fois la première étant dans une zone de protection de la posidonie chassé une fois encore mais avec bien plus de gentillesse. Bain, relax, l’après midi passe puis un tour à terre et le soir arrivera une belle journée encore, mais même si le programme s’étale sur une longue période il faut faire la route, nous avions projeté une autre journée entière sur Formentera mais le lendemain, de retour d’une balade en annexe pour aller voir la lagune de l’intérieur la météo nous fait changer nos plans, et nous appareillerons pour rejoindre la côte Espagnole aux alentours du cap Nao, la traversée la plus courte que nous puissions faire. Allez Exocet le périple n’est pas fini tu as des milles à courir et tu aimes cela c’est pour cela que tu es préparé, et je serais avec toi.


  • Commentaires

    1
    Lundi 3 Mars 2014 à 19:45

    Bonjour,

    Votre billet sur les Baléares est très complet. On voit bien la diversité, les différences parmi les îles, le bon côté et le moins bon.  Merci particulièrement pour les pistes gastronomiques, toujours nécessaires et toujours magnifiques en Espagne.

    Je connais bien Ibiza, mais il est vrai que Minorque et Majorque ne sont pas la même chose, bien qu’il y ait quelque chose partagée. Je vais profiter pour passer un peu plus de temps dans les autres îles des Baléares.

    Merci encore.

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