• 03 Le Choix du Bateau

     

    Chapitre 3

    Le choix du bateau

      

      

     

    C’est la une vraie question, il y a sur le marché des centaines de bateaux. Des grands, des petits depuis 6,50 mètres jusqu'à……il n’ya pas vraiment de limite de taille, Alain Colas a bien fait en course et en solitaire l’Atlantique nord avec un géant de 72 mètres, portant 1000 mètres carré de voilure sur 4 mâts de 30 mètres de hauteur, il s’appelait : Club med. Puis il devient Phocéa en 1982 entre les mains de Bernard Tapi. Puis c’est une riche et jolie femme Mouna Ayoud qui le prendra en charge pour en faire un très luxueux Yacht de prestige. Mais il n’est plus la bête de course menait par un seul homme.

     

    A l’opposé des centaines de passionnés ont couru les Mers et Océans sur des coquilles de noix parfois fabriquées, conçues, équipées par leur seul soin. Je fais la référence à la flotte toujours novatrice des 6.50 qui traverse en course l’Atlantique. La taille n’est donc pas le critère déterminant.

     

    Les matériaux de construction ! La aussi il y a de tout. Depuis la nuit des temps, les hommes sont partis sur l’eau des rivières, des lacs, des Mers et Océans, juchés sur un arbre emportait par le courant. Puis en ne conservant que le fut, l’engin était plus maniable, mais aussi plus instable, en chevauchant le tronc entre les jambes le problème était partiellement contourné. Certains, pour trouver une stabilité correcte ont uni deux troncs, ils avaient inventé le radeau. Puis les radeaux ont grandis plus de troncs, plus longs, plus hauts sur l’eau, un abri sur l’engin et comme cela certains ont traversé les Océans. Plus l’engin était léger plus il flottait les bambous étaient la réponse la meilleure.

     

    Pour ne pas avoir les jambes dans l’eau les chevaliers des troncs flottants ont un jour eu l’idée de faire un trou dans le fût pour s’y accroupir et pouvoir ainsi pagayer au sec……surement très relatif. En agrandissant l’excavation on avait la possibilité de partir à deux, à trois, d’avoir avec soi un peu de matériel pour la chasse ou la pêche. La pirogue était née. La stabilité faisait défaut, sur les lacs aux eaux calmes, sur les bras de rivière, cette instabilité n’était pas rédhibitoire. Ces pirogues ont traversé les temps, elles existent encore de nos jours.

     

    En Mer, les vagues des bords de plages où elles roulent soudainement, causaient bien des problèmes. Elles versaient  jetant à la Mer équipage et matériel, la solution arriva en équipant ces frêles esquifs de bras sur un ou deux côtés sur lesquels étaient ficelés une branche, ou un bambou. Les pirogues à balancier avaient vue le jour et sont venues jusqu'à nous.

     

    Dans des contrées sans arbre de grande futée, comment faire ? Il y a surement d’autres voies à explorer. Les Esquimaux se sont servis de peaux pour construire des kayaks avec des ossements en structure. Les indiens nord Américain eux aussi élaborés des canoës avec des peaux de bisons cousues, tendues et fixées sur une armature de bois ligaturée, c’était mais c’est toujours léger, facilement transportable pour les portages, soit pour le franchissement des rapides infranchissables ou des cascades. Ou bien sur pour aller d’un plan d’eau à un autre par voie de terre.

     

    Depuis la préhistoire jusqu'à nos jours les hommes ont construit des bateaux, des embarcations, des radeaux, des pirogues, en fonction de critères précis, le transport, la chasse, la pêche, le commerce, la guerre, le voyage, la course, la régate.

     

    La locomotion de ces bateaux a elle aussi au fur et à mesure des temps poussée les hommes à inventer, innover. Depuis ces enfants qui par jeu, voulant tenir debout sur des troncs d’arbres, se voyaient propulsés par le vent plus vite que leurs petits frères comprirent que le vent était une force utilisable, et que la surface déployée avait un rôle, les plus grands allaient plus vite que les plus petits. Les petits en levant les bras étaient plus performants que des plus grands qui ne voulaient pas en faire autant ! Puis la course entra dans les mœurs de nos ancêtres, une grande feuille, une peau tenue entre les bras améliorent le résultat. Fort de cela, comment avoir les bras plus grands ? Comment avoir plus de surface à déployer au vent ?

     

    L’homme inventa le gréement tenu à main d’homme, deux bâtons reliés entrent  eux par des feuilles ou des peaux cousues. Puis pour moins de fatigue, plutôt que de tenir manuellement le gréement en l’attachant avec des cordes végétales, des lianes, des lambeaux de peau, des boyaux. Cela tenait seul. La voile avait vue le jour. Avec elle les distances se sont allongées, les durées de navigation ont élargies les horizons.

     

     

     

    De nos jours encore on améliore la propulsion vélique, tous les ans les bateaux vont plus vite, sont plus stables, plus sur. Construits dans des matériaux les plus divers avec pour chacun d’eux leurs spécificités, en bois, en métal, en ciment, en plastique, etc.…

     

    Le bois a tenu le haut du palmarès pendant des siècles et des siècles presque une hégémonie. Très récemment, 1 ou 2 siècles le métal a pris le pas pour les bateaux de travail et de transport que ce soit de passagers ou de marchandises solides ou liquides. La pêche elle utilisant des embarcations de moindre taille pour la majorité des unités a conservé la tradition du bois et utilise encore ce matériau mis a part les flottes de bateaux de l’industrie dévastatrice de la pêche industrielle.

     

    Le yachting à ses origines était de bois, les premiers Yachtmans, que l’ont considérés comme des extraterrestres à l’époque, allaient sur l’eau des Mers pour le plaisir, posaient question. En effet la Mer avait une bien mauvaise réputation… « Oh combien de marin, combien de capitaine, qui sont partis joyeux pour des courses lointaines. Dans ce morne horizon se sont évanouis. »

     

    La course est née du commerce, celui qui était le premier avait le marché pour lui. Les suivants prenaient ce qui reste, s’il reste encore un marché pour eux. Pour les retardataires coutumiers des places les moins bonnes, il fallait réagir ou prendre le risque de disparaitre. Plus grand, plus léger, plus voilé, plus manœuvrant. C’est comme cela que les pilotes de port utilisaient des bateaux fins, rapides, Manœuvrant. Ce sont ces bateaux pilotes qui sont à l’origine de la plaisance.

     

    Les bateaux de plaisances, étaient donc de bois. Pour les différencier de leurs sistership vouaient au travail, les marins qui avaient la charge de tenir ces bateaux en état de recevoir leur propriétaire, selon leur bon vouloir avaient bien du temps entre deux sorties en Mer. Ils en ont profités pour donner du lustre à leurs coursiers. On fait briller les cuivres, on range les cordages avec harmonie, on apporte des éléments de décor en bois sculpté, en cordages, en cuivre, en peinture et vernis, un peu à l’image des navires de nos flottes de guerre à la grande époque qui par leurs parures imposaient la grandeur des nations qui les armaient.

     

    Les yachts devinrent beaux, nobles, majestueux. La course au beau, au luxe, à la technologie était née et grandit encore de nos jours. Dans le même temps, des marins plus motivés par la découverte, le voyage pour lui-même, pas pour le côté frime du yachting. Cela conduisit à utiliser, conceptualiser, construire des bateaux rustiques, solides, sobres. Ils devinrent manœuvrables par un seul homme même pour de longues courses à travers les Océans. Tel « Bernard Moitessier » Pour lui, pas de luxe ostentatoire, du solide, du simple, du sur et du facile pour son équipage, du métal, de l’acier, un coffre fort sur l’eau.

     

    L’acier est apparu pour construire des bateaux de plaisance. Cela a permis a une frange de marin en devenir de construire eux mêmes leurs bateaux plus facilement qu’avec des planches de bois en bordées et une structure qui demandait du métier et du savoir faire. Mais avec des formes plus brutes et des résultats avec plus ou moins de grâce.

     

    Le bois n’avait pas dit son dernier mot pour autant. Avec le bois on fabrique des panneaux comme des grandes plaques de tôle. Réduisant ainsi les joints entre les planches des bordées. C’est le contre-plaqué, lui aussi a permis de construire plus vite, plus facilement. Encore une frange de futurs navigateurs a vue le jour et avec ce matériau des nouvelles contraintes, des nouvelles formes, des nouvelles techniques d’assemblage.

     

    Les chantiers professionnel et traditionnel, très nombreux au balbutiement de la plaisance cherchèrent eux aussi des nouvelles méthodes de fabrication pour rester compétitifs, et pouvoir produire plus vite, et plus en quantité, ils ont commencé à construire en série. Le contre-plaqué le permettait plus facilement, puis un jour un précurseur a utilisé une nouveauté venue de l’industrie pétrolière, les résines polyester armées de fibre de verre. En quelques années ce fut une révolution, la quasi totalité de la flotte de plaisance est constituée de bateaux en polyester. Les petits chantiers ont disparus au profit d’usines ou sont fabriqués à la chaine des séries de bateaux identiques.

     

    En marge, il existe encore quelques ateliers où sont construits à la demande, à l’unité ou en petites séries des bateaux en métal, soit en acier, mais aussi en aluminium, plus léger que l’acier, avec des techniques directement issues de la tradition, une ossature, un squelette, recouvert d’une peau, les bordées. Les bordées qui constituent la partie visible de la coque vu de l’extérieur. Des tôles fines pour ne pas alourdir la construction, mais pas trop pour ne pas être trop fragile. La structure assurant la solidité du bateau a aussi bien des inconvénients, pour les aménagements intérieurs et pour l’entretien surtout pour les constructions en acier, comment chasser la rouille sur l’ossature dissimulée par les planchers, les doublages, les meubles sans devoir déconstruire le bateau dans son intégralité ?

     

    Je passe volontairement sous silence, les techniques marginales qui ont fait illusion une courte époque, comme le ferrociment, une structure de fer à béton assez serrée revêtue de plusieurs couches de grillage à mailles fines et le tout enfermé dans un mortier de ciment jouant le rôle de solidarisation de l’ensemble et l’étanchéité du bateau.

     

    Parallèlement, les équipements ont progressés se sont améliorés. Des aménagements ont vu le jour, des améliorations techniques sont nées.

     

    Les régulateurs d’allure, capables de tenir le bateau dans une direction, sur un cap ou plus exactement sur un angle déterminé en rapport avec le vent avec plus ou moins de précision.

     

    Des palans plus efficaces puis des cabestans qui sont devenus winch. Winch a une, deux vitesses ou plus et qui maintenant sont « self-tailing » une main suffit pour les manœuvrer et aussi avec moteurs électriques sur des gros bateaux.

     

    La sonde, bout de cordage avec un poids en extrémité, que l’on jetait à la Mer pour connaitre la profondeur d’eau est maintenant un appareil électronique qui donne la profondeur d’eau mais aussi la nature du fond, sable, vase, roches, indique la faune et la flore présentes sous le bateau et même les images du fond en trois dimensions.

     

    Le loch à ficelle et planchette de bois qui jetait à la mer en laissant libre de courir la ficelle comportant une série de nœuds permettait de connaitre la vitesse du navire sur l’eau est maintenant aussi électronique et donne la vitesse en instantané et additionne les milles que parcourt le bateau. Le nœud vient de là.

     

    Le sextant qui après de savant et fastidieux calcul permettait de connaitre sa position au largue, loin de tous repères a été suppléé par encore des appareils, des techniques, la radio navigation, la décamètrie, le loran, et le G.P.S maintenant qui permet de savoir avec une bonne précision où l’on se trouve sur la planète, de voir sur une carte électronique un point matérialisant son bateau, de prévoir une route et le bateau assisté par un pilote interfacé avec le G.P.S ira seul ou presque au lieu désiré.

     

    Le radar qui permet de voir plus loin que l’œil humain, un obstacle et ce de jour, de nuit, par temps de brouillard, sous la pluie, il permet de voir les déplacements des grains orageux et de naviguer en conséquence.

     

    La liste est longue de tous les appareils qui ont vu le jour depuis le début de la plaisance, et ce n’est pas fini. Sans parler de l’utilisation de l’ordinateur à bord.

     

    La météo quotidienne arrive à bord par différent moyens ainsi le capitaine pourra anticiper sur le choix de sa navigation.

     

    Le confort dans les bateaux a suivi le même chemin. On ne fait plus la vaisselle dans un seau d’eau de Mer, mais dans l’évier à deux bacs, à l’eau douce et chaude de surcroît ; on cuisine comme à la maison sur le gaz, au four, voir avec un micro ondes. La conservation des vivres au frais dans le frigo, les glaçons pour le pastis ou le rosé en prime. La douche se prend dans le bateau avec un bon confort. Les wc. sont équipés de pompes manuelles ou électriques, parfois même avec broyeur. Les effluents peuvent être dirigés dans une cuve qui sera vidangée au port pour être traités de la même façon que les rejets des maisons, ou déballastés en haute Mer si l’on ne rejoint pas un port. Tous cela pour ne pas polluer les mouillages qui sont aussi des lieux de baignade. Les lampes à pétrole ont disparu presque complètement de l’équipement des bateaux, les Leds éclairent nos intérieurs avec beaucoup d’efficacité et de modération de la consommation électrique. Il n’y a pas de difficulté pour voir la télévision, lire des DVD, écouter de la musique ou les radios avec autant de confort et de plaisir que chez soi. Les cabines sont confortables, bien ventilées, avec des hublots qui permettent de voir à l’extérieur, les matelas sont douillets, les couettes chaudes, les oreillers moelleux un lavabo ou mieux encore une salle de bain directement accessible de la cabine. Bien loin du temps des hamacs que les marins accrochaient dans les entreponts des navires de guerre ou de commerce à l’époque de la marine en bois comme l’ont dit maintenant.

      


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